Les agressions qui ont entaché les festivités de la nuit de la saint-Sylvestre à Cologne, mais aussi à Francfort, Stuttgart et Hambourg, entre autres, ne sont pas des incidents, mais un signal d’alerte d’une importance capitale.
Les faits sont hélas établis. A Cologne où ils ont été les plus graves, sur le parvis de la très célèbre cathédrale, à partir de 21 h 30, la sécurité des citoyens n’a plus été assurée, des valeurs essentielles de nos sociétés occidentales, largement inspirées par le christianisme, ont été bafouées. La foule massée sur place, sans doute plus de 2000 personnes a permis, parfois en isolant les victimes, des vols, des attouchement sexuels, deux viols, sans que la police puisse faire respecter la loi et l’ordre. Des femmes en pleurs se sont réfugiées ici et là, par exemple sous la protection de vigiles d’un grand hôtel.
Cette délinquance de masse est déjà inacceptable en soi et devrait condamner les responsables politiques et policiers qui la laissent se produire. Mais l’analyse des événements est infiniment plus préoccupante. Elle permet d’établir la chaîne dans laquelle ils se situent et montre à quel point ils accusent toute une politique.
D’abord, la gravité des actes commis a été cachée de manière surprenante. Dans un premier temps, la police de Cologne a publié un communiqué assurant que la nuit du nouvel an s’était déroulée de façon pacifique. Devant le nombre de plaintes déposées, elle a bien été obligée de dévoiler la réalité. Mais celle-ci n’a été révélée par la presse que deux jours plus tard, comme si la vérité était trop douloureuse pour être connue du grand public. 170 plaintes, puis 379 étaient enregistrées. Surtout, les suspects interpellés confirmaient les témoignages des témoins faisant état d’une présence massive de personnes de type « maghrébin ». Sur les 31 personnes interrogées, 9 Algériens, 8 Marocains, 4 Syriens, 5 Iraniens, 1 Irakien, et parmi elles, 18 demandeurs d’asile. (22 selon la police fédérale). Le bilan est une condamnation de la politique d’accueil massif des réfugiés de Mme Merkel. Non seulement tous les demandeurs d’asile ne sont pas des victimes de la guerre civile syrienne et de l’Etat islamique, mais encore, ils ne viennent pas forcément avec de bonnes intentions.
Désarçonnés, les responsables politiques allemands ont réagi dans la plus grande confusion. Néanmoins, celle-ci a le mérite de pointer les failles et les dangers de l’idéologie du « politiquement correct » qui est en train de miner nos sociétés, notre civilisation, prompte à s’accuser, mais incapable de se défendre, de nous protéger. Le Ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière a d’abord critiqué l’inefficacité de la police. Son chef à Cologne a d’ailleurs été démissionné. Le Ministre de la Justice, Heiko Maas a parlé de violences planifiées, ce qui laisserait entendre que les craintes de certains seraient vérifiées. Les « réfugiés » seraient pour certains envoyés pour créer du désordre en Occident. Mais le mécanisme mental du politiquement correct a aussitôt fonctionné : le Ministre a refusé tout amalgame et s’en est pris à l’AfD, et à Pegida, accusées d’un extrémisme criminel et qui, d’après lui » semblent avoir attendu ces incidents » pour se livrer « à une chasse éhontée envers tous les étrangers ». En somme, les opposants à l’immigration seraient les complices intentionnels des agressions commises par les demandeurs d’asile, puisqu’ils ont le front de dire qu’ils avaient raison. C’est un tête-à-queue intellectuel semblable à celui de Bourdin dénonçant une communauté d’esprit entre FN et Daesh. Le politiquement correct a tellement raison que lorsqu’il a tort, cela prouve l’infamie de ses adversaires. Les contre-manifestants anti-pegida pleins de bons sentiments et revêtus de leur bonne conscience ont d’ailleurs dit aux manifestants de pegida que les racistes et les sexistes étaient d’abord parmi eux, que le fascisme était un crime, oubliant que le viol en était un et que manifester était une possibilité ouverte dans les démocraties dignes de ce nom. Pendant ce temps, la police, qui avait retrouvé sa capacité d’action, dispersait rudement les manifestants. La Maire de Cologne, connue pour ses idées humanistes et son grand respect de l’autre demandait aux femmes de rester à distance des bras aventureux. Le multiculturalisme peut-il aller jusqu’à soumettre les comportements des autochtones à ceux des immigrés, même lorsque ceux-ci portent atteinte à la loi et à la dignité de personnes ? Les cultures différentes n’ont pas les mêmes valeurs, le respect de la femme, par exemple, et si on laisse un trop grand nombre de personnes d’une autre culture s’installer sur un territoire, il est probable qu’elles importeront leurs comportements, ne s’assimileront pas, mais perturberont gravement la liberté et les moeurs de la majorité. C’est exactement ce qui se passe.
La télévision d’Etat a recelé l’information jusqu’au surlendemain. Cette rétention des nouvelles contraires à l’idéologie dominante est l’aspect le plus inquiétant de cette affaire. Elle témoigne de l’aveuglement criminel du microcosme qui dirige nos prétendues démocraties. Englué dans des abstractions angéliques, cachant souvent des intérêts économiques ou politiques plus prosaïques, il refuse la réalité contraire à ses voeux, trahit le peuple qu’il a la charge de conduire ou d’informer. Une telle situation n’appelle-t-elle pas la révolution ? En attendant, Mme Merkel, qui se refuse à faire la guerre aux islamistes, a ouvert les portes de l’Allemagne à 1,1 Million de migrants en 2015 et a couvert par un discours compassionnel la solution la plus paresseusement stupide aux problèmes démographique et économique allemands. Elle va subir les conséquences de son irresponsabilité, et le plus vite sera le mieux.
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