La Commissaire européenne aux Affaires intérieures, la Suédoise Ylva Johansson, a été invitée à prendre la parole lors de la “Conférence de haut niveau sur la migration légale” organisée par le ministre de l’intérieur espagnol le 16 novembre à Madrid.
Au cours de son intervention, Mme Johansson, qui est en charge de la politique migratoire à la Commission, a précisé quels sont les objectifs stratégiques de l’Union européenne dans ce domaine crucial aux yeux des opinions publiques des peuples européens.
Cette intervention a principalement fait ressortir 3 points.
1)- L’Europe ne peut pas se passer d’une immigration nombreuse et régulière pour faire tourner ses économies.
Cette affirmation péremptoire n’est assortie d’aucune réflexion critique.
Ni sur l’utilité de relancer la fécondité des peuples d’Europe.
Ni sur l’impact d’un pourcentage grandissant de populations non européennes sur le sol européen, et en particulier de populations de confession musulmane.
Ni sur la soutenabilité à moyen terme d’une coexistence paisible entre les différentes populations.
2) – l’immigration en Union européenne, se divise en 2 composantes :
– les migrants entrés légalement avec des cartes de séjour délivrées par les autorités nationales.
Ces migrants peuvent ensuite s’installer dans toute l’UE car il n’est pas question de rétablir des frontières entre chaque État au sein de l’UE.
Cette composante a représenté 3,5 millions de personnes au cours de la seule année 2022
– les migrants entrés illégalement, qui ont représenté 370.000 personnes en 2022.
L’immigration illégale, qui fait régulièrement la Une des médias, ne représente donc en fait que 10% de l’immigration annuelle dans l’UE.
3) – Toute la politique de l’UE en matière migratoire vise à réduire autant que possible la part des migrants illégaux et au contraire, d’accroître la part des migrants légaux, afin d’assurer une migration “sûre et ordonnée” année après année dans l’UE.
L’analyse et les termes utilisés par Mme Johansson s’inscrivent dans le droit fil :
– d’une part, des traités européens (notamment des articles 67, 77 et 78 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne)
– d’autre part, du Pacte de Marrakech, signé et ratifié par la quasi-totalité des États membres de l’Union européenne. Ce Traité pose le principe que tout être humain sur terre doit être considéré comme étant un migrant potentiel et que rien ne doit entraver ces flux migratoires naturels. À noter que plusieurs États du monde ont refusé de signer et ratifier ce Traité fondé sur l’idéologie mondialisatrice. Les États-Unis et Israël l’ont notamment refusé.
Cette conférence sur la migration légale dans l’UE et l’intervention de Mme Johansson n’ont fait l’objet d’aucun article dans les médias français.
Certains pourraient trouver normal que les propos d’une Suédoise s’exprimant en Espagne ne soient pas repris dans la presse française.
Sauf que Mme Johansson, en sa qualité de Commissaire européenne aux Affaires intérieures, s’exprime, sur ce sujet très sensible, au nom de la France aussi.
François Asselineau dénonce la forfaiture démocratique que constitue l’Union européenne :