Les circonstances ont fait que j’ai été amené à aider une famille d’Irakiens chrétiens qui ont fuit Mossoul à la dernière extrémité. Lui, médecin hospitalier, sa jeune épouse, pharmacien hospitalier, et leur maman, professeur de physique-chimie. Le mari et le fils aîné ont été tués par les assassins de l’Etat islamique. Tous les trois ont un bon niveau de formation mais sont anglophones. Nous leur avons trouvé des cours de français dans une université d’une grande ville de province, ils sont dans trois cours différents eu égard à des niveaux de maîtrise différents de notre langue. Dans ces cours, l’on trouve des Syriens et des Maghrébins musulmans. J’avais recommandé à nos amis chrétiens la plus grande prudence quant à l’affichage de leur conviction religieuse, la maman néanmoins, porte un chapelet à son cou.
C’est alors que surviennent les attentats du 13 novembre, les professeurs en profitent, d’une façon qui n’est pas illégitime, pour s’entretenir avec les étudiants des événements, le discours se fait gentiment consensuel et, bien entendu, leur administre du « pas d’amalgame » additionné d’une pincée de république et d’un zeste de laïcité. Et voila nos musulmans d’enchérir ouvertement sur le scandale inacceptable de ces attentats avec force protestation de loyalisme à l’égard de la France.
C’est là que le témoignage de ces chrétiens prend tout son poids. Par la suite, dans les conversations privées, avec les chrétiens le discours (en arabe) des mêmes change du tout au tout, même à l’égard de celle qui porte le signe des chrétiens. En substance le propos est le suivant: « On les a mis à genoux, la France est à notre merci ! » et le reste est tout entier constitué par le mépris du pays d’accueil. Cela dans trois cours différents avec une similitude de langage qui ne saurait être le fruit du hasard.
Me rapportant ces propos nos malheureux amis étaient bouleversés, voilà donc que l’horrible scénario, vécu par eux il y a un peu plus d’un an, risquait de se reproduire et me disaient-ils : « s’ils deviennent majoritaires devrons-nous fuir de nouveau ? »
Taqiya donc, dissimulation en terre de mécréance mais aussi et surtout, la question qui se pose est :
quelle différence entre islam et islamisme ? Seulement celui du passage à l’acte ? Je laisse à mes lecteurs le soin d’en juger, pour ma part c’est déjà fait.
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