À condition d’être exprimées correctement, les idées de droite ont un boulevard devant elles

Dans Monde & Vie de ce samedi, Bruno Larebière n’en doute pas : « Nous nous trouvons à une charnière historique de renversement des perspectives ». En effet, “les années Sarkozy, quoi que l’on pense de son action, ont libéré la parole, ouvert des espaces, fissuré tout l’édifice de la ‘bien-pensance’ de sorte qu’il faut être sourd et aveugle pour croire qu’il est encore tabou de se dire de droite”. Pour surfer sur ce “renversement”, encore faut-il en finir avec certains réflexes, comme, par exemple, le rejet systématique d’un “monde médiatique” moins uniforme et pas forcément aussi hostile qu’il n’y paraît, mais surtout cesser “de cultiver un défaitisme paralysant”. En effet, “beaucoup de choses qui n’étaient plus audibles le redeviennent” car, grâce à la crise, “les Français retrouvent ces ‘valeurs refuges’ que sont l’ancrage dans un terroir, le renforcement des liens familiaux, le besoin d’inscription dans une lignée via la recherche généalogique, etc.” Un terreau “extrêmement favorable à ce que la droite exerce, selon la formule d’un historien célèbre, son ‘droit de piratage sur ce monde’ ». Mais pour cela, “il est impératif de faire d’abord sauter les verrous psychologiques de l’‘émetteur’ si l’on veut qu’il ait une chance de se faire entendre du ‘récepteur’. Sinon, il ne va parler qu’à lui-même et à ceux qui sont d’accord avec lui, ce qui n’a aucun intérêt.” Bruno Larebière s’y emploie en aidant, à travers sa société de conseil en communication Les Messagers, la droite à être audible grâce à l’élaboration d’éléments de langage, au pilotage de campagnes et à la conception de stratégies de communication. Bref, à « travailler en mode projet » pour – enfin – récupérer le terrain laissé à la gauche à cause d’un mode de fonctionnement pas assez professionnel. Il est possible de contacter Bruno Larebière à cette adresse : [email protected]

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11 Comments

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  • Goupille , 10 novembre 2012 @ 15 h 01 min

    Et que voilà une petite page d’auto publi-reportage croquignolette…
    Et comment, que cela va devenir de plus en plus facile de se dire “de droite” avec un FN supposé “d’extrême-droite” à 20 %…
    Quel héroïsme !

    Alors, au diable “l’élaboration d’éléments de langage, [au] pilotage de campagnes et [à] la conception de stratégies de communication”.
    La conviction intime et la conscience de l’urgence et du danger, en ce domaine, suffisent amplement.

    Mais il faut toujours que certains, qui ne perdent pas le Nord, “apportent leur petit panier à chaque Révolution” (Leo Ferré…).
    Marchands du Temple.

  • Frédérique , 10 novembre 2012 @ 15 h 41 min

    Ce n’est pas une “société de conseil en communication” qui réapprendra à la droite les bonnes formules pour enfumer le peuple qu’il faut, ce serait plutôt une autorité qui lui rappelle qu’en France le peuple est souverain, que ce sont ses dèsirs à lui qui comptent, pas ceux de ses représentants. Vous croyez que l’on va encore se contenter d’entendre des politiciens militer pour la souveraineté du pays, le respect de la laïcité, la fierté nationale, la sécurité et faire tout le contraire une fois qu’ils sont élus?
    Et bien très peu pour moi, on bouffe de ce pain là depuis plus de 40 ans et c’est justement ce qui a conduit la droite dans le fossé.
    Ce qu’il lui faut, c’est une société de recrutement qui recherchera et recrutera du sang neuf, des hommes et des femmes non corrompus, bien décidés à faire de la politique un levier pour la prospérité du peuple et la renaissance de la France et non un marche-pied pour leur carrière personnelle et l’opulence qui va avec.

  • petitjean , 10 novembre 2012 @ 18 h 55 min

    ce type est un clown !

    L’UMP : un parti socialiste bis

    “Il y a quelques années, des accros facétieux de la politique ont inventé l’acronyme UMPS qui, depuis, s’est largement répandu dans le grand public. Il faut bien reconnaître que cette trouvaille est assez réaliste. En cette période où les deux idéologies principales – tout au moins ce qui en reste – s’opposent pour se maintenir au pouvoir ou pour le reconquérir, et où chacune pour survivre n’hésite pas à sortir de son sentier pour emprunter celui de l’opposant, il est permis de s’interroger sur la politique commune menée aujourd’hui par l’une et l’autre. Louis Tode, jeune correspondant qui a déjà signé à Polémia plusieurs contributions, décrit les particularités qui leur seraient propres mais qui finalement les rapprochent.

    Il est courant de parler d’ « UMPS », soulignant par là la collusion économique et idéologique entre les deux plus gros partis politiques français : même philosophie, pro-immigration, pro-Union européenne, etc. Cette appellation en réjouit certains, et en agace d’autres, qui aiment croire en une vraie droite, qu’elle soit « forte », « populaire » ou encore « décomplexée ». Si objectivement cette collusion existe, cette notion d’UMPS reste abstraite, et les membres et cadres de l’UMP trouveront toujours des arguments pour prouver qu’eux sont de droite, quand leurs adversaires sont de gauche. Il convient par conséquent d’étudier en quoi concrètement l’UMP n’est pas de droite et opère réellement une symbiose avec le PS :

    1/- Durant ses 10 ans de gestion du pays, l’UMP a accueilli entre 200 000 et 300 000 immigrés, sans compter les clandestins et, malgré tout le cirque fait, en a renvoyé moins que Lionel Jospin. L’immigration choisie n’a donc pas existé, et gauche et droite sont d’accord pour l’immigration de masse ;
    2/- L’UMP n’a pas empêché, malgré là encore les grandes déclarations, à l’Islam de se développer, et n’a pas empêché les subventions publiques aux mosquées ;
    3/- Nicolas Sarkozy a maintes fois eu l’occasion de dire qu’il était favorable au mariage homosexuel (l’association Gaylib faisant partie de l’UMP), au droit de vote des étrangers (tout comme une bonne partie de la droite, notamment de la droite forte), et a fait un grand discours pour le métissage (Polytechnique) ;
    4/- La priorité nationale pour l’université, le logement et l’emploi n’a pas été appliquée ;
    5/- La ratification du référendum sur l’UE, contre l’avis de la population, a été votée en grande pompe par l’UMP comme par le PS ;
    6/- De même, ces deux partis sont d’accord lorsqu’il s’agit de défendre les droits des immigrés clandestins –qui par définition n’en ont pas– de manifester ou de les loger au détriment des Français ;
    7/- Nicolas Sarkozy comme François Hollande sont atlantistes ; ils ont intégrés l’OTAN, privant à la France de son rôle de chef des non-alignés cher au général De Gaulle ;
    8/- En 10 ans, le pouvoir a tué l’éducation nationale : plus d’histoire de France, destruction de l’apprentissage du Français, perte de l’autorité à l’école, pas d’aide à l’enseignement libre ;
    9/- L’UMP n’a jamais remis en question les mesures absurdes votées sous la gauche alors que toute l’Europe les avait pour certaines abandonnées (ou refusées) : ISF, 35 heures, fiscalité et taxes (plusieurs dizaines créées par N. Sarkozy) excessives, décentralisation, etc ;
    10/- L’UMP s’est pliée clairement au politiquement correct de la gauche (sur l’Islam en empêchant une conférence d’Alexandre del Vall dans leurs locaux, en excluant Christian Vanneste, défendant avec Copé les religions comme étant paix et amour, en adoptant les thèses officielles sur la deuxième guerre mondiale, sur le multiculturalisme, etc.), étant par-là loin des phrases chocs de De Gaulle sur les juifs, les Arabes ou les Blancs ;
    11/- Elle a grassement subventionné SOS Racisme, la LICRA, le MRAP, Act Up, le CRIF, donnant par là un pouvoir démentiel à ces commissaires politiques tout en s’en plaignant par la suite (JF Copé) ;
    12/- L’UMP n’a jamais lutté contre ce qui gangrenait le pays :

    •a/ Pas de soutien à la liberté d’enseignement et de recherche (pas de mesures fortes contre les blocages des facs des gauchistes), mais éternel soutien à l’UNEF, UEJF et autres syndicats étudiants minoritaires et liberticides ;
    •b/Grasses subventions aux syndicats politisés (cf. les milliards des syndicats) et non représentatifs de professeurs ou d’ouvriers, qui tous les ans bloquent le pays ;
    13/- Le pouvoir UMP a généreusement donné des dizaines de millions au PS, MODEM, Verts et PCF, et n’a laissé que des miettes au FN ; de même, il a engagé l’ouverture à gauche et instauré des scrutins non favorables au Front national ;
    14/- Cette collusion de tous les partis s’est notamment vue en 2002 lors de la présidentielle et en 2008 à Hénin Beaumont (tous contre le FN) ;
    15/- Dans les conseils régionaux, il est clair que l’UMP se plie devant les majorités socialistes et ne soutient pas les groupes Front national : l’UMP n’a d’ailleurs jamais parlé des scandales, dans certains bastions de gauche, qui ébranlaient le PS local (exemple du Nord Pas de Calais) ;
    16/- Il y a quelques années, le club de JF Copé rencontrait celui de Manuel Valls, sans que cela fasse sensation ; de même, JL Mélenchon a avoué avoir déjeuné avec messieurs Buisson et Dassault, et Christian Estrosi a déclaré avoir des choses en commun avec JL Mélenchon ; en revanche, quand des UMP parlent de discuter avec le FN, ils sont exclus ; de la même manière, dans les années 80 les présidents de région s’étant fait élire avec les voix du FN ont été exclus ; ce ne fut pas le cas de Chirac quand il s’est fait élire avec les voix du PS en 2002 : 2 poids, 2 mesures;
    17/- L’UMP a passé des accords avec le Parti communiste chinois (et non avec la Chine) ;
    18/- Enfin, faut-il rappeler que notre fausse droite est celle qui a voté la loi Pleven, la loi Gayssot, la loi Veil, qui a organisé l’immigration de masse, a empêché la France d’emprunter à sa propre banque (loi de 1973), etc.

    Cette soumission à la gauche a pour cause un manque de courage et de volonté politique. L’UMP fait partie d’un système qui gangrène notre pays (voir les livres de Philippe Nemo) et qui est très loin des valeurs qu’elle prétend défendre : liberté, nation, morale, travail, excellence, sécurité, identité, défense de la famille, etc.

    Dans l’état actuel des choses, la question de l’union des droites peut-elle encore se poser ? Cela paraît difficile : la droite, depuis des années, ne fait que jouer à être de droite, mais une fois au pouvoir que fait-elle ? Une politique de gauche !

    L’UMP ne se droitise nullement. Il s’agit tout juste de petits jeux de mots lancés de temps à autres pour des raisons de pure communication – du « bruit et l’odeur » au « pain au chocolat » en passant par le « karcher » : rien de nouveau – et destinés à fixer les adhérents et électeurs qui, eux, sont de droite. Ainsi, l’union des droites n’est pas un fantasme, mais elle ne peut pas se faire avec l’élite actuelle qui a trahi.

    Louis Tode
    30/10/2012

    Correspondance Polémia – 6/11/2012

    Image : UMPS, à ne pas confondre avec l’Unité Mobile de Premiers Secours – UMPS

    Louis Tode http://www.polemia.com/article.php?id=5207

  • pierre b , 11 novembre 2012 @ 7 h 52 min

    -> petitjean
    pouvez envoyer votre msg sur le twit de m.fillon, svp.
    merci

  • GERARD , 11 novembre 2012 @ 8 h 24 min

    C’est exactement ça,et il faut rajouter que les similis alternances gauche-droite,depuis 1981,n’ont servies qu’à faire avaler les couleuvres aux Français sans pour autant entacher la bonne volonté apparente de l’un ou l’autre.Il suffit d’en analyser le dernier exemple:l’équipage FH-JMA,après quelques simagrées sémantiques,n’ont pas mis longtemps pour reprendre ce qu’ils avaient éreinté:le programme NS-JFF.Et pendant ce temps là,le bateau coule normalement !

  • claude , 11 novembre 2012 @ 8 h 32 min

    Etre de droite ça s’affiche avec fierté à mon sens. Or beaucoup de personnes de droite font profil bas, ne s’affirment pas et n’ont de cesse d’éviter tout “dérapage”, terme qui rappelle le “déviationnisme” des époques communistes, pour ne pas encourir les foudres de leurs congénères “correctement” formatés. Alors qu’en face il n’est nul gant à prendre pour asséner des contre-vérités, des insanités, des injures, des mensonges, des calomnies…; les idées de droite doivent être, dites-vous, exprimées “correctement”; en quelque sorte il serait utile qu’un avocat nous assiste perpétuellement pour assurer notre défense et nous prévienne de toute parole malencontreuse devant le tribunal des bien-pensants.
    Pour ma part, travaillant en divers endroits, le plus souvent dans le public chapeauté par la gauche, j’affiche ouvertement mes idées de droite, souvent à la stupéfaction de ceux qui m’écoutent, tellement sidérés qu’on ne puisse penser comme eux. S cela m’attire certes l’acrimonie tenace de certains, je constate en revanche que beaucoup me respectent et s’arrangent pour avoir une conversation plus personnelle au cours de laquelle ils m’expriment l’intérêt qu’ils ont pour certaines, voire toutes mes idées. Parfois, lorsque je sais qu’en face de moi se trouve “du lourd” (syndicalistes purs et durs, élus locaux imprégnés jusqu’à la moelle de socialisme ou communisme) je commence même mes phrases par “moi le facho de service je…..” ce qui se montre très efficace et en fait sourire beaucoup.(notamment collègues féminins ce qui n’est pas désagréable).
    Alors arrêtons de marcher ans cesse sur des oeufs et de mettre les chaines antidérapage même en plein été et affichons ouvertement nos convictions;

  • Moundy , 11 novembre 2012 @ 10 h 39 min

    @ Petitjean entièrement d’accord avec vous….

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