Si Donald Trump, au cours des dernières quarante huit heures et à l’issue du deuxième débat présidentiel, a prouvé quelque chose, c’est assurément qu’il a la carrure pour assumer la fonction.
La « révélation » de propos de corps de garde tenus il y a onze ans est à la fois sans objet et lourdes de conséquences familiales et humaines.
Elle est sans objet car ces paroles grossières et vantardes sont le fait de toute société d’hommes. Ayant eu comme chacun à fréquenter les vestiaires sportifs dans ma jeunesse, je peux témoigner de la constante vulgarité des conversations qui s’y tiennent. Combien de chirurgiens, de hauts fonctionnaires ou de célébrités deviendraient rouges de confusion si d’aventure on diffusait un enregistrement de leurs élucubrations d’après compétition ? Ses « sorties » sont consubstantielles à la gente masculine qui tremble toujours de ne pas être « à la hauteur » et de ne pas être capable de plaire, et cette terreur sous-jacente se délivre dans ces fanfaronnades sans importance.
Il fut un temps très long où l’anonymat et un accord tacite entre mâles gardaient le secret sur ces débordements. Depuis deux décennies, des malfaisants ou des maîtres-chanteurs s’en délectent par avance, les enregistrant à l’insu des protagonistes, les sauvegardant puis les classant, en espérant qu’un jour ces « témoignages » pourront servir. Que ceci soit illégal et condamnable moralement, ils n’en ont cure. L’espionnage est partout et la sphère intime percée de toute part. Orwell avait envisagé l’œil de l’état partout, mais il n’avait pas exploré l’éventualité que l’œil du voisin serait plus redoutable.
C’est ainsi, nous sommes à découvert dans le plus petit réduit où nous penserions ne pas l’être.
Car en effet, Donald Trump, qui n’envisageait pas, en 2005, être un jour candidat à la présidence des Etats-Unis, se comportait comme un rugbyman après un match des cinq nations, et le milieu télévisuel dans lequel baigne l’anecdote est un terreau fertile pour cette sorte de culture du champignon vénéneux.
Cependant, comme Donald Trump est l’homme à abattre, et que les médias de gauche, ceux-là mêmes qui ont procédé à la « libération des mœurs » et présenté la pornographie comme un outil d’accomplissement, et ce depuis 50 ans, ces mêmes boîtes à malice deviennent sourcilleuses comme des ligues de vertu contre celui qui menace le monde qu’ils ont bâti sans en dire mot aux peuples.
Et de fait le seul enjeu de ces élections est celui de la mondialisation.
Or, cette « révélation » n’est d’aucun secours dans le choix qui est devant les électeurs américains : mondialisation ou Etats-Unis souverains.
Par contre, pour l’homme qui parla ainsi, sans qu’aucun membre de sa famille n’eût à en sentir les miasmes, apparaissant aux siens comme un père aimant ou un époux respectueux, être ainsi mis à nu peut entraîner des déchirements douloureux qui pourraient ne pas affecter que sa personne. Et les américains pourraient un moment oublier l’avenir en étant choqués par le passé de Donald Trump.
Or, qu’a-t-on observé ? Que les électeurs de Trump se sont déclarés « non concernés » par ces divulgations. Ils montrent par là que leurs préoccupations sont uniquement politiques, et surtout leur détermination à culbuter la clique politique des Démocrates comme des Républicains qui détruit leur pays au nom d’un utopique gouvernement mondial.
Enfin, il fallait à Trump une force intérieure hors du commun pour dépasser le dégoût de cette fange, et une détermination absolue quant à sa mission (C’en est une à présent) pour paraître sans ciller sur la scène du débat à Saint Louis, calme et maître de lui.
Qui aurait pu, sans trembler, se présenter au public après une telle pelletée d’ordures ? Qui aurait su susurrer qu’Hillary serait en prison s’il était président ? Qui aurait eu l’audace de lui promettre un magistrat spécifique pour enquêter sérieusement sur l’ensemble de ses malversations, délits et crimes, coupant ainsi les ponts pour Hillary Clinton, qui sait désormais qu’elle doit vaincre ou payer ?
Donald Trump, dans le maelström mondial qui va nous broyer, est l’homme de la situation, car il vient de prouver qu’il ne recule ni devant l’offense ni devant le danger.
Georges Clément
Président du Comité Trump France
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