Cette semaine, Paris vient de remporter l’organisation de Jeux Olympiques. Bon, ne rêvez pas trop non plus. Nous n’avons pas remporté l’organisation des JO de 2016 qui se dérouleront à Rio, ni même ceux de 2020 qui auront lieu à Tokyo.
En 2018, Paris organisera les gg : les gay games. Après le cuisant échec des JO de 2012 remportés par Londres, nous tenons notre revanche. Cocorico ou plutôt cot cot codec.
Vous ne connaissiez pas les gay games ? Moi non plus. La première édition s’est déroulée en 1982, alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qualifiait encore l’homosexualité de maladie mentale. La manifestation se veut ouverte à tous, sans distinction de sexe, de race, d’orientation sexuelle, ni même … de performance. Selon ses organisateurs, il s’agit de défendre les valeurs de « tolérance ».
Ça, c’est sur le papier. Parce que la réalité est un peu différente.
Pour participer aux gay games, pas besoin donc d’être homosexuel. Ah bon ? Mais alors pourquoi appeler cela les gay games ? Cela s’appelle du marketing.
Les organisateurs attendent 15 000 participants, c’est-à-dire 5 000 de plus qu’aux derniers JO de Londres (les vrais). Alors que les Jeux Olympiques réunissent les meilleurs de chaque discipline, les gay games eux, réunissent, les homosexuels, les lesbiennes, les trans, les bisexuels, les hétérosexuels, bref tout le monde sauf les animaux et les extra-terrestres.
En catégorisant ainsi les participants selon leur orientation sexuelle, le lobby gay démontre une fois de plus la contradiction dans laquelle il s’enfonce un peu plus chaque jour : être considéré comme tout le monde, tout en affichant ostensiblement sa spécificité. Ça ressemble à du communautarisme, c’est doré comme du communautarisme, mais ce n’est pas du communautarisme. Cherchez l’erreur.
Mais il y a encore plus choquant. Comme on peut le lire sur le site des gay games de 2014 à Cleveland, pour participer, “you don’t have to be good, you don’t have to be gay, you just have to be older than 18.” (1)
Les organisateurs ont juste oublié de préciser: “you just have to be rich” (vous avez juste besoin d’être riche).
S’inscrire au gay games coûte en effet entre 50 et 300 dollars selon le sport pratiqué avec obligation de s’inscrire à au moins deux événements, ce qui revient en définitive à un coût compris entre 100 et 600 dollars.
Au gay games, l’important n’est pas d’être gay, l’important n’est pas de participer, l’important c’est d’être riche. La promotion des valeurs de tolérance selon le lobby gay passe donc d’abord par un compte en banque bien garni. L’argent, ça c’est de la valeur, de la vraie, bien de chez nous, bien socialiste à souhait, demandez à Cahuzac.
Les politiques de gauche se sont précipités sur la nouvelle. Mais pas qu’eux. Après les félicitations d’Anne Hidalgo pour le PS qui s’écrit : « Très fière que Paris soit la prochaine ville à accueillir les @GayGames, événement international, ouvert à tous, consacrant l’égalité ! ».
On a eu droit à celles de NKM pour l’UMP : « Les GayGames à Paris ! Félicitations à toute l’équipe de @ParisGames 2018 et rendez-vous en 2018 pour une grande fête du sport ! »
Ah, ces hommes politiques, pardon, ces femmes politiques… Prêtes à tout pour ramasser quelques voix supplémentaires. On savait déjà que l’argent n’avait pas d’odeur. Le sexe non plus.
1. http://www.gg9cle.com/participate/register/
Pour ceux qui douteraient de la dimension sportive de l’événement, voici quelques photos tirées des gay games précédents :
© MAXPPP PATRIK STOLLARZ / AFP © MAXPPP> le blog de Philippe Alain
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