Les élections municipales ont provoqué une hécatombe chez les élus socialistes. L’incompétence et l’indécision du gouvernement ont été mises en avant pour expliquer cette déroute. Toutefois, l’archaïsme de l’idéologie socialiste est certainement une cause profonde de cette défaite. L’actuel président a été élu par défaut en se vantant de sa « normalité ». Cette campagne anti-Sarkozy a masqué le vrai problème des socialistes : leur idéologie est en phase de décomposition avancée.
À l’origine, le socialisme avait pour ambition de construire une société plus égalitaire par la progressivité des impôts et une redistribution au profit des pauvres. Le socialisme offrait même une espérance de perfection avec l’avènement de la société sans classe. L’illusion d’une société socialiste parfaite s’est évanouie lors de l’effondrement du bloc soviétique. L’avenir appartient aux démocraties libérales et non aux dictatures communistes. L’idéologie socialiste se trouve confrontée à un monde capitaliste.
Aujourd’hui, les socialistes français sont pris dans une contradiction : leur penchant les pousse à augmenter les taux d’imposition mais le niveau atteint par les prélèvements obligatoires pénalise le développement des entreprises et obère le pouvoir d’achat des Français. Le gouvernement a donc annoncé des allégements de taxes pour relancer l’emploi. D’autre part, la commission de Bruxelles exige le respect de la limite de 3% de déficit budgétaire par rapport au PIB. Le gouvernement s’est engagé à baisser les dépenses publiques de 50 milliards. Cette conversion est un véritable reniement pour les socialistes.
De plus, l’argument de la redistribution au profit des pauvres est devenu une propagande mensongère. L’augmentation des taux de TVA début 2014 a touché tous les consommateurs et pas seulement les riches. L’idéologie socialiste a ainsi atteint un stade avancé de putréfaction. Pour lui donner un semblant de vie, une forte dose de politiquement correct a été injectée. Cette nouvelle idéologie sert de dopant à la vieillerie socialiste. Il s’agit de défendre certaines minorités : les homosexuels, les femmes, les délinquants, les immigrés… Le Parti socialiste s’est transformé en dispensateur de droits nouveaux pour les minorités : mariage homosexuel, quota de femmes, laxisme judiciaire et ultra-libéralisme migratoire.
Mais cette révolution doctrinale laisse sur le bord du chemin des minorités anciennement défendues par les socialistes. Les ouvriers et les travailleurs pauvres sont trahis. Les nouveaux damnés de la terre sont les immigrés. La nouvelle doctrine socialiste incite à satisfaire leurs revendications. La redistribution se met au service d’immigrés arrivant sans arrêt. Une exclusion du monde du travail est la conséquence de cette immigration incontrôlée : les patrons préfèrent embaucher au noir des immigrés plutôt que des smicards français. Ils se retrouvent également en concurrence pour obtenir un HLM ou des places dans les crèches. Ainsi les prolétaires sont punis car ils n’ont pas réalisé la révolution prévue par les doctrinaires socialistes.
Une minorité de socialistes est écœurée par ces reniements théorisés par le club de réflexion Terra Nova. Ils souhaitent un redressement productif mais ils n’obtiennent qu’un bavardage improductif. Le nouveau monde appartient aux minorités selon la nouvelle doxa. La société multiculturelle est la nouvelle utopie paradisiaque à la place de la société communiste. Toutefois, cette propagande ne trompe que les bobos et les gogos. Les prolos et les proprios ont compris que le socialisme est nuisible pour eux : davantage de concurrence d’origine étrangère et moins de sécurité des biens et des personnes. Le socialisme ne sert plus le peuple, c’est désormais l’idéologie des revendications minoritaires contre l’intérêt de la majorité.
30 Comments
Comments are closed.