Dans La Divine Comédie de Dante, on peut lire à l’entrée de l’enfer : « Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir ». Les attentats de novembre à Paris ont contribué à façonner un univers infernal : n’importe qui peut devenir la victime de musulmans fanatiques si l’on se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Ensuite le pouvoir en place a tenu un discours désespérant : le pays est en guerre contre le terrorisme et cette situation va durer. L’ennemi n’est pas désigné et les amalgames sont condamnés.
Cette attitude s’explique aisément par la conversion de la gauche française au politiquement correct. Cette idéologie instaure un culte envers les minorités. Or la communauté musulmane constitue une minorité et à ce titre elle doit être traitée avec respect. Les terroristes sont une minorité à l’intérieur de la minorité et ils ont droit aux excuses habituelles des gauchistes boboïsés : le chômage et l’islamophobie. Le gouvernement préfère donc une mesure symbolique sur la déchéance de la nationalité plutôt que des expulsions de musulmans radicalisés.
La révision constitutionnelle a pour effet d’énerver la gauche de la gauche. Elle critique la stigmatisation des binationaux et l’inutilité de la déchéance de la nationalité pour lutter contre le terrorisme. Le socialisme d’antan défendait les intérêts des travailleurs mais à présent seules les minorités comptent dans le cœur de la caste au pouvoir. La gauche s’est alliée au grand capital pour promouvoir l’immigration de masse et le multiculturalisme. Mais le « vivre ensemble » a pour effet une concurrence avec les immigrés pour accéder aux emplois, aux logements et aux aides sociales. Ce constat est désespérant pour les Français les plus modestes qui se sentent méprisés par l’oligarchie politiquement correcte.
La droite est d’accord pour réformer la déchéance de la nationalité. Toutefois elle n’a pas une once d’espoir à proposer aux Français. Les grandes ambitions pour la France ne sont pas d’actualité. La cause est toujours identique : la droite s’est largement convertie au cosmopolitisme. Elle a renié les idéaux du fondateur de la Ve république. Les transferts de souveraineté, le renforcement des pouvoirs de la commission de Bruxelles et l’adhésion à l’OTAN sont des reniements du gaullisme.
Il fut un temps sous le général de Gaulle où la France rayonnait. Elle avait une diplomatie indépendante qui lui permettait un rôle de conciliateur entre les Russes et les Américains. Elle avait de grandes ambitions dans le domaine nucléaire (bombe atomique), en aéronautique (Concorde) et dans l’aérospatial (fusées et satellites). Elle connaissait le plein emploi et un budget à l’équilibre. Aujourd’hui la France est une composante de l’Union européenne et un vassal des États-Unis. Elle exécute les ordres en provenance de Bruxelles et de Washington. Sa seule perspective est de subir toujours plus d’immigration, toujours plus de chômage et toujours plus d’attentats terroristes.
La construction européenne est le grand projet constamment présenté comme une garantie de paix et de prospérité. Mais peut-on parler de paix avec une centaine de cadavres qui jonchent les rues de Paris ? Peut-on parler de prospérité avec 3,5 millions de chômeurs ? La nomenklatura continue à utiliser la langue de bois mais elle convainc de moins en moins de Français. Les républicains et les sociaux-démocrates alternent au pouvoir depuis 1981 mais les premiers ont trahi la république et les seconds ont trahi le peuple. Ni les uns ni les autres n’ont la moindre espérance à offrir aux Français. Un seul espoir subsiste : congédier cette oligarchie désespérante.
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