Pour ceux qui ne connaitraient pas encore le sens de cette expression anglaise aujourd’hui très à la mode, j’ai aujourd’hui le grand honneur et l’immense avantage de leur en révéler la signification. Fake news, ça veut dire : « informations controuvées », « fausses nouvelles », autrement dit, dans un français que tout le monde peut aisément comprendre : « bobards » ou tout simplement « mensonges ».
Il est nécessaire d’engager une lutte très énergique contre les diffuseurs de « fake news », nous déclarent solennellement, ces jours-ci dans tous les médias, les bonnes âmes scandalisées. Il faut, de toute urgence, mettre en place un dispositif répressif efficace afin de pouvoir les combattre grâce aux rigueurs de la loi et ainsi neutraliser ces vils empoisonneurs de l’opinion publique que sont ceux qui les répandent. Cependant il risque à mon avis d’y avoir beaucoup de boulot et ça parait en réalité plus facile à dire qu’à faire…
Ainsi les fake news de haut-vol, les super-fake news, coulées en or massif 24 carats, qui sont mises en circulation par des chefs d’état eux-mêmes ; par exemple celle – tout le monde sans doute s’en souviendra – qui attribuait à Sadam Husssein la possession d’armes de destruction massive. Ça, c’était l’énorme mensonge que n’avaient pas craint de proclamer à la face du monde George Bush et Colin Powell, appuyés par un obligeant Tony Blair venu en renfort pour apporter sa caution à ses amis yankees. Or, à ma connaissance, ces véritables criminels, qui ont des millions de morts sur la conscience, n’ont toujours pas été inquiétés pour les crimes qu’ils ont commis, crime contre la vérité et crime contre le peuple irakien…
Car, en matière de fake news, ceux qu’il conviendrait d’incriminer prioritairement, ce sont ceux que les médias, afin de mieux les stigmatiser, ont baptisés « populistes » (quand ils ne les traitent pas carrément de « fascistes »). Autrement dit, les « eurosceptiques », tous ces citoyens, de plus en plus nombreux, qui refusent de se reconnaître dans l’Europe de Bruxelles, l’Europe sans frontières, ni internes, ni externes, l’Europe-ventre mou qui, non seulement accepte, mais même appelle et encourage la submersion migratoire, tous ces vilains rebelles qui, eux, se déclarent au contraire partisans d’une Europe des nations, d’une Europe vraiment européenne refusant de continuer à être le réceptacle bienveillant et passif de tous les débordements de l’Afrique.
Cette Europe-là, cette Europe résistante, on ne l’a peut-être pas encore assez remarqué ici, elle a aujourd’hui le vent en poupe. C’est elle qui, hier déjà, dominait dans les pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie), c’est elle qui aujourd’hui domine en Autriche, où le FPÖ partage désormais les responsabilités du pouvoir avec l’ÖVP, elle qui demain peut-être dominera en Italie si la Lega est appelée à prendre place dans une coalition de gouvernement, comme l’ont d’ores et déjà fait les « populistes » du Danemark, de Belgique, de Finlande… Même en Allemagne et en France, ces damnés « populistes » captent de plus en plus de suffrages et obtiennent de plus en plus d’élus…
Combien de temps Merkel, Macron et les gnomes de Bruxelles, les Junker and Co, pourront-ils alors résister à ce vent de plus en plus impétueux qui nous souffle de l’Est ? En tout cas, il existe aujourd’hui un homme qu’in petto, dans les replis obscurs de leurs cœurs, doivent jalouser férocement aussi bien Merkel que Macron et cet homme, c’est Viktor Orban : le chef du gouvernement hongrois, celui que nos éditorialistes les plus habiles et les plus retors tentent désespérément de nous faire passer pour le pire dictateur que la terre ait jamais porté, quasiment le diable en personne, alors qu’en fait il se trouve être le chef d’état d’Europe le mieux élu de tous (largement et constamment réélu par son peuple depuis 2009) !
Pourtant les plus fake des fake-news que l’on ait vu éclore ces derniers temps, les plus rigolotes, les plus osées et les plus impudentes, ce n’est pas du tout de ce bord-là qu’elles proviennent. Ce ne sont pas les vilains « populistes » qui en sont en effet les auteurs. Bien au contraire ! Il y a ainsi celle, ahurissante, qu’on doit à notre grand tribun du peuple, le vénérable Johannis-Lucius Gracchus Melenchto lui-même. Ce grand visionnaire a voulu en effet voir dans ceux qui cassaient le 1er mai à Paris, non de vulgaires gauchistes, mais des gens de l’extrême-droite.
Ces encagoulés arboraient pourtant des portraits de Che Guevara et leurs drapeaux étaient timbrés de la faucille et du marteau, lesquelles, comme chacun le sait, sont un emblème bien connu des nationalistes. Mais cela n’a nullement empêché notre perspicace analyste de la vie politique, l’homme qui comme Trump tweet plus vite que son ombre, de nous pondre aussitôt ce tweet vengeur : « Insupportables violences contre la manifestation du premier mai. Sans doute des bandes d’extrême-droite. # 1er mai ». Heureusement qu’il a pensé à tempérer cette définitive et péremptoire analyse d’un timide « sans doute », sinon il eût été, sans doute, totalement et définitivement disqualifié…
Et les députés insoumis, en bon petits soldats bien disciplinés, sans regimber ni même sourciller, ont emboîté docilement le pas à leur charismatique führer/leader. Par exemple Bastien Lachaud qui, face à des journalistes de C NEWS se permettant de l’asticoter avec quelque insistance sur ce sujet (https://youtu.be/OrixNS48nx8), refusant de se désolidariser de son patron, n’a pas craint d’avancer ces justifications plutôt embarrassées : « Ce sont des bandes d’extrême droite dans le sens où (…) ils remplissent exactement les objectifs de l’extrême droite, c’est à dire, la lutte contre les syndicats, la lutte contre le mouvement social et le mouvement de protestation (…) ils ont des méthodes, des objectifs, un résultat qui satisfait l’extrême droite »
Un autre fake de chez Fake, c’est cette alarmiste information (on ne sait au juste de quelle fertile imagination celle-ci est sortie mais ce sont en tout cas les mêmes indomptables insoumis qui se sont chargés de la propager, notamment à l’aide du média dont ils se sont récemment dotés afin de mieux fanatiser leurs partisans (une webtélé baptisée en toute modestie « Le Média ») ; cette information qui voudrait qu’un des squatteurs de Tolbiac ait été tué ou plongé dans le coma par les méchants policiers (les CRS= SS !) lorsque ceux-ci ont procédé à l’évacuation des locaux de la faculté.
Et de reproduire des témoignages soi-disant oculaires, comme celui d’une certaine Leila : « La première chose que l’on a vue, c’est un gars devant les grilles, avec la tête complètement explosée, une flaque de sang énorme. » Cette information diffusée par Le Média de Mélenchon et cautionnée notamment par l’inénarrable Gérard Miller, malgré le démenti formel rapidement publié par l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris, a été également véhiculée plusieurs jours de suite par des journaux électroniques comme Reporterre, un quotidien écologiste, ou Politis, un autre organe d’extrême gauche, avant que Libération ne siffle la fin de la récréation en apportant la preuve que tous les sanguinolents témoignages invoqués n’étaient que falsification et imposture.
Alors, il ne nous reste plus qu’à compatir à l’amère déception qu’ont ainsi connue nos braves gauchistes. Ceux-ci, prenant leurs désirs pour des réalités (selon la formule soixante-huitarde bien connue), auraient tellement voulu pouvoir disposer d’un martyr, quelqu’un de gravement blessé ou mieux encore de complétement mort, bref d’un nouveau Malik Oussekine, afin de continuer à bloquer toute tentative de réformer une université qui en a pourtant tellement besoin…
Au moment de conclure ma petite leçon de choses, j’aimerais, me faisant pour un instant facteur bénévole, transmettre à notre petit Lénine et à ses néo-bolcheviques ce message posthume du grand Lénine, lequel en matière de vérité (la « vérité » en russe, ne l’oublions pas, ça se dit « pravda ») en connaissait lui aussi un sacré rayon ! Ce message, que je suis allé pieusement recueillir dans le mausolée où il repose pour l’éternité dans son sarcophage de cristal, est le suivant : « Camarades, seule la vérité est révolutionnaire ! »
André Pouchet, en ce 8 mai 2018, 590ème anniversaire de la libération d’Orléans par la Pucelle
P. S. : Une autre « féqueniouse » qui s’est impunément étalée sur tous les médias, médias-papier aussi bien qu’électroniques, c’est l’annonce que la famille Beltrame avait décidé d’interdire aux municipalités Front National de baptiser des rues du nom de son parent mort à Trèbes en martyr. Tous nos médias, tout frétillants d’aise, se sont bien sûr empressés de se faire les échos de cette saine réaction anti-frontiste de la famille en deuil mais sans jamais indiquer qui, dans la famille Beltrame, avait été à l’origine de cet oukase. Etait-ce la mère du colonel, son épouse, un de ses frères ? Nul ne le sait.
En tout cas, et la mère, et l’épouse, ont très vite démenti l’information et fait savoir qu’elles n’avaient jamais rien dit de tel. Mais avez-vous vu beaucoup de médias s’excuser d’avoir propagé cette information erronée et malveillante ? Non, ils sont allègrement passé à un autre sujet et, ce qui reste aujourd’hui dans l’esprit du public, c’est la mise au ban justifiée des immondes frontistes ! Comme le disait Beaumarchais : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! »
Les plus malins comme Le Parisien sont même allés jusqu’à modifier sournoisement après coup le titre de leur article, lequel est devenu : « La famille d’Arnaud Beltrame ne voudrait pas de rues à son nom dans les municipalités FN », avec un conditionnel « voudrait » qui paraît les dédouaner du péché de propagation de fausses nouvelles. Ce qui pourtant les trahit, ces hypocrites, c’est que l’URL de leur article n’a, lui, pas changé et demeure tel qu’il était au départ : www.leparisien.fr/politique/la-famille-d-arnaud-beltrame-ne-veut-pas-de-rue-a-son-nom-dans-les-municipalites-FN-19-04-2018-7672368.php#xtor=AD-1481423553. Ça, messieurs-dames, c’est de la déontologie !
I-médias : https://youtu.be/ypn67tMDeok
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