Les Français ont la mémoire courte. Cette affirmation n’est pas nouvelle. Mais qu’il l’ait très, très, très courte, alors nous n’en revenons pas. Car enfin, notre nouveau Président de la République élu par un tiers à peine des Français a tout de même proféré pendant sa campagne de honteux mensonges et des accusations monstrueuses. Et ce n’était pas il y a un an. C’était hier, enfin, il y a quelques semaines, voire quelques jours.
Mais comme un seul homme, 66% des votes comptabilisés lui ont quand même permis d’accéder à la fonction suprême où du haut de ses 39ans, il va diriger l’avenir de la France. Face à lui, il y avait Marine Le Pen dont la fin de campagne a été désastreuse. Pitoyable lors du débat où elle aurait pu gagner les points qui lui manquaient. On doit espérer que pour les législatives à venir, elle saura se rattraper. On la devine suffisamment intelligente pour corriger son discours. Face à la macronite qui s’est emparée de 25% de nos concitoyens, son combat pour l’Europe doit être abandonné au profit des problèmes sociétaux, immigration, pauvreté, islamisme, famille que son concurrent ne veut surtout pas régler.
Car après avoir changé de nom du genre, La République des Patriotes, qui pourrait faire face à La République en Marche, Marine Le Pen aura beau jeu d’attaquer le patron des marcheurs devenu le 8ème Président de la République sur ces attaques anti-françaises.
Car enfin, comment le tiers de Français a t-il peut oublier aussi rapidement les honteuses déclarations prononcées à Alger contre la France. Non seulement il ne s’en est pas excusé, mais il s’est défendu en enfonçant le clou : oui la France doit reconnaître son crime contre l’humanité, car il faut accepter les erreurs de son passé. Et que dire de ses violents discours, de ses envolées lancées d’une voix effrayante, contre le Front National et de ses électeurs accusés d’être d’odieux ennemis, des nazis mot qu’il n’a tout de même pas eu le courage de prononcer, ce qui a valu à Marine au cours du débat ce regard louvoyant accompagné de sa main tendue et naviguant devant la caméra pour figurer « les gens pleins de haine que vous croisez dans les rues et les campagnes ».
Comment les électeurs de Macron, toute tendance confondue, ont-ils pu oublier le très mauvais bilan de Macron quant il fut au pouvoir, d’abord dans l’ombre de Hollande dont il fut le conseiller spécial à l’Élysée, puis comme ministre de l’Économie qui a su brader nombre de fleurons industriels et d’aéroports à des société ou investisseurs étrangers. Sans compter les 360.000 chômeurs supplémentaires à son actif pendant la brève période où il fut ministre et pendant laquelle il a monté son mouvement En Marche. Sans compter la dette qui de 1800 milliards est passé à 2200 milliards. Mais cette fameuse dette reste nébuleuse pour nous nous tant le chiffre est faramineux ! Les révélations du site lanceur d’alerte Wikileaks ne sont pas encore toutes connues ni des journalistes ni du grand public. Elles ne le seront peut-être d’ailleurs jamais autrement que par les réseaux sociaux
Les gestes filiaux qu’a eu Hollande envers son fils spirituel lors de la cérémonie du 8 mai ne peuvent plus laisser de doute sur la complicité des deux hommes.
Comment les Français de droite, comme ceux qui partagent les idées des LR, ont ils massivement voté pour l’hologramme de François Hollande alors que pendant 5 ans il se sont plaints, avec raison, du manque de gouvernance de celui-ci et des mauvaises lois qu’il a fait voter e grand nombre et que bien sûr, M. Macron n’abolira pas. Comment le 11 et surtout le 18 juin, ils feront encore le jeu du Front Républicain. Pour défendre quoi et qui ? Permettre à François Macron de poursuivre sa politique, certes avec des hommes et des femmes « neufs », mais forcément de gauche. Comment un Juppé, un Estrosi, un Baroin auraient-ils pu rallier aussi facilement s’ils avaient de réelles convictions de droite ?
Demain, comme le souligne Eric Zemmour, la seule issue pour sauver la France pendant le mandat du jeune Macron, c’est de se battre pour un front des droites, de toutes les droites. De Marine à Henri Guaino qui hier, chez Calvi, n’a pas refusé la main tendue. De Robert Hennart à Jacques Mignard. De Philippe de Villiers à Marion Maréchal-Le Pen. Mais, comment arriver à cette union des patriotes en moins d’un mois ?
Dans combien de temps les Français retrouveront-ils la mémoire ?
Floris de Bonneville
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