Tribune libre
Le “mariage” homo a beau progresser (matraquage médiatique quotidien oblige), les lobbies “pro-vie” essuyer parfois de cuisants revers (cf. la polémique Komen), certains prennent pour une réalité leur crainte de voir leurs idées perdre la guerre culturelle (pour l’instant, malheureusement bien engagée pour eux) ! Côté conservateur, on en arrive à les lire pour se faire plaisir, s’imaginer plus fort qu’on ne l’est en réalité, se donner l’illusion de vraiment peser dans l’opinion abreuvée chaque jour par la bonne parole progressiste. C’est à la fois de la politique-fiction qui ne dit pas son nom et une démarche militante qui présente l’avantage de remobiliser ses copains de gauche sans devoir lancer le moindre appel. Quand la critique porte sur la droite hors de nos frontières, la cible est présentée comme fanatique, abrutie ou… les deux.
Ainsi, dans L’Express du 7 mars, Jean-Marie Colombani s’inquiète publiquement de “l’inquiétante dérive médiévale de la droite… américaine”. Rendez-vous compte : “il n’est pas un débat sans que soit dénoncée, non plus l’avortement, mais… la contraception, désormais qualifiée d’immorale”. Même Romney, le seul Républicain à peu près toléré par les bien-pensants français car réputé modéré, “semble s’être rallié” au concert de protestations qui s’élèvent contre l’étatisme immoral d’Obama, se plaint l’éditorialiste qui fait semblant de ne pas comprendre que, davantage que la contraception, c’est le principe de sa prise en charge par la collectivité qui fait débat. Dans le même ordre d’idées, je lisais dans Le Journal du Dimanche du 19 février dernier que Santorum souhaitait interdire la contraception…