De la nécessaire union des droites

par Hervé de Lépinau*

Le bon sens s’est toujours accommodé de la pédagogie de l’erreur, cette science que les humbles ont érigé en vertu, tant elle permet à l’homme de progresser en sagesse et en vérité.

L’UMP a été créée en 2002 pour enrayer la machine à perdre dont le brevet avait été déposé par la droite la plus bête du monde trente ans plus tôt. Censée garantir, selon ses concepteurs, la victoire à l’ élection présidentielle ainsi qu’aux législatives qui suivent, ce stratagème s’est révélé dévastateur dans le cadre des élections intermédiaires destinées à mettre en place les exécutifs locaux.

En tant qu’électeur de droite, je suis particulièrement agacé de constater que toutes les régions moins une (l’Alsace), la majorité des départements et un nombre significatif de villes, moyennes et grandes, sont actuellement tenus par des minorités de gauche alors que le cumul des voix de droite devrait l’emporter.

Carpentras est un exemple topique de ce phénomène, l’équipe municipale socialo-communiste actuellement aux commandes ayant remporté l’élection avec 39% des voix, alors que l’électorat est à droite, comme l’a encore démontré le résultat de la dernière présidentielle (58% pour N. Sarkozy au second tour). L’observation vaut également pour la très droitière région PACA qui se paie le luxe d’avoir le socialiste Michel Vauzelle à sa tête.

Ces réalités provinciales ne mettent pas en évidence une adhésion majoritaire des citoyens aux idées de gauche, mais une propension inquiétante, pour ne pas dire masochiste des appareils politiques de droite à refuser tout accord politique avec un cousin issu-de-germain qu’un tonton pervers narcissique avait en son temps fortifié à coups de proportionnelle.

En ne voulant pas perdre son âme, la droite, au niveau local, a beaucoup perdu au plan électoral, en feignant d’ignorer qu’une partie de son électorat ne supportait plus ses dérives gauchisantes et son mépris du peuple. Et à l’UMP de s’enfoncer dans l’erreur, au nom des sacro-saintes “valeurs républicaines”, à telle enseigne que le Sénat, institution ô combien terrienne, voire traditionaliste, est aujourd’hui passée à gauche, ce que le Général de Gaulle, pourtant grand pourfendeur de la chambre haute, n’avait certainement pas imaginé !

Et ces incongruités démocratiques foisonnent dans la France entière avec pour conséquence un décalage de plus en plus important entre le pays réel et le pays légal.

À qui la faute ? À l’appareil de l’UMP qui s’oppose à tout accord avec le Front national, alors que ce dernier ne cesse d’améliorer ses scores au niveau local, sans avoir pour autant un nombre d’élus en proportion, du fait des règles électorales qui favorisent en sièges la liste arrivée en première position.

Le « ni, ni » affiché par Jean-François Copé aux dernières élections législatives doit être proscrit pour les prochaines élections territoriales car la majorité des électeurs de l’UMP n’en veut plus (comme semblent l’indiquer les sondages), tant cette stratégie de poltron fait le miel de cette gauche déjà riche des dividendes du front républicain.

Le “ni, ni” de certains à l’UMP n’est pas davantage tenable ni souhaitable que le “ni de droite, ni de gauche” de certains au FN.

Même si le FN adopte aujourd’hui un discours plus social et jacobin pour séduire les électeurs déçus par les mirages du socialisme, il demeure un parti de droite aux fondements gaulliens (n’en déplaise aux gaullistes de l’UMP et aux anti-gaullistes du Front) au rang desquels l’indépendance de la France et la défense de son rang, le refus de l’Europe supranationale, le retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN, le renforcement des pouvoirs régaliens. Ces « fondamentaux » en font résolument un parti de droite, de sorte que le « ni de droite, ni de gauche » soutenu par certains cadres du Front n’est pas davantage tenable ni souhaitable, tant l’espace laissé par l’ancien RPR est à prendre du fait de ce grand glissement de l’ordre politique français vers le centre gauche.

J’ai lu avec attention dans les colonnes de Nouvelles de France les déclarations des NKM, Jouanno, Mariton, Peltier et consorts sur l’UMP et ses « valeurs » qui seraient incompatibles avec celles défendues par le FN pour expliquer doctement que tout accord électoral avec ce dernier serait inenvisageable. Outre le fait qu’un parti politique n’est pas vertueux en tant que tel, cette qualité étant le propre des hommes et des femmes qui le composent, force est de constater que les électeurs de droite veulent l’union pour ne plus laisser les clefs de nos institutions à une gauche dépensière, immigrationniste, spoliatrice, en un mot irresponsable.

Le programme économique du FN n’est pas crédible nous dit-on à l’ UMP ? Qu’à cela ne tienne, associez ses représentants à la gestion des collectivités, la pratique étant bien souvent la meilleure des pédagogies. Et en retour, les élus du Front vous rappelleront qu’en matière d’insécurité et d‘immigration, seule la fermeté paie.

Un sympathisant UMP m’a fait un jour cette remarque : « Ces minorités de gauche qui gouvernent nos villes, nos départements et nos régions parce que la droite majoritaire n’a pas su faire l’union: c’est un péché contre l’intelligence ».

Car comme me le disait ma grand-mère, les additions ont toujours rapporté plus que les divisions.

Tout est une question de bon sens. À bon entendeur…

*Hervé de Lépinau est avocat, suppléant de la députée Marion Maréchal Le Pen, conseiller municipal, vice président du mouvement local créé par Jacques Bompard, la Ligue du Sud.

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22 Comments

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  • PATUREAU , 9 novembre 2012 @ 11 h 44 min

    Il ne faut pas oublier que la << droite<< de Mr Chirac et les suivantes ont marcher et assis sur les volontés du général DE GAULLE en faisant venir des millions de musulmans en FRANCE, comme le rassemblement des familles émigrés, qui ont mit en faillitte la SECU et la CAF de plusieurs dizaines de milliards d'euros, dans le faut espoir de se faire un électorat gratuit, comme l'ont fait les socialistesqui ont mieux réussit a ce jeu dangereux pour la FRANCE, vu que ces gens sont inamissilables et anti Français

  • delhoste , 9 novembre 2012 @ 12 h 06 min

    1 ° neutraliser une fois pour toutes ces deux purs produits du XVI° obtus ; suffisants …;et deconnectés de la droite profonde :NKM et Copé…..2°…helas , ne pas se décourager et continuer a militer contre l’oeuvre giscard/chirac de 1975 :””le regroupement familial “”que sarkogiscard II n’ pas osé supprimer……

  • Amarok2005 , 9 novembre 2012 @ 17 h 22 min

    on en revient toujours au même problème à savoir faire des alliances de toutes les droites pour les prochaines élections à venir, Mr COPE, donneur de leçons, n’a t’il pas été un grossier personnage en refusant de serrer la main de la Député Marion MARECHAL.LE PEN, oui, il faut se débarrasser des actuels dirigeants de l’UMP, si ces jeunes qui seront les représentants de ce parti dans les années à venir, font ce qu’on fait les “vieux”, alors, la droite molle ne repassera jamais, car sans les voix des électeurs du FN, ils ne pourront pas lutter avec la gauche, car d’ici là, les étrangers pourront voter, et donneront leurs voix à celle-ci, FILLON, COPE ou NKM peuvent toujours attendre s’ils souhaitent se présenter aux présidentielles de 2017, même si COPE se prend une gifle le 18 novembre prochain. ce parti qui se veut le parti du peuple n’est pas représentatif auprès de celui-ci, cette histoire de pain au chocolat, cela est enfantin, sortie de la bouche d’un COPE.
    depuis près de 40 ans, époque GISCARD/CHIRAC, la FRANCE s’est couchée devant toutes les demandes des étrangers, (rassemblement familial d’abord, plus les aides accordées au détriment des Français) je me souviens qu’en 1974, nous vivions relativement bien, à condition de travailler bien sûr!, nous avions des augmenttions de salaire basées sur l’inflation, mais dès 1981, la grande dégringolade, et de pire en pire, maintenant, nous avons des gens de plus en plus pauvres, c’est vraiment un scandale dans un pays comme la FRANCE.
    Il y a dans notre pays trop de disparités, les avantages consentis à certaines corporations, c’est ce que l’on appelle liberté, égalité, fraternité, charitée bien ordonnée, commence par soi-même.

  • petitjean , 9 novembre 2012 @ 17 h 46 min

    ce monsieur à particule devrait lire le dernier livre de PHILIPPE NEMO “La France aveuglée par le socialisme” parut fin 2011

    édifiant !

    l’ump est le clône du ps !

    l’ump et le ps sont les deux faces d’une même médaille SOCIALISTE IMMIGRATIONISTE MONDIALISTE

    ré information sur http://www.polemia.com et http://ripostelaique.com

  • petitjean , 9 novembre 2012 @ 17 h 47 min

    ce qu’il faut savoir car c’est vital

    http://www.in-nocence.org/public_forum/read.php?3,124982

  • petitjean , 9 novembre 2012 @ 17 h 57 min

    L’UMP : un parti socialiste bis

    Il y a quelques années, des accros facétieux de la politique ont inventé l’acronyme UMPS qui, depuis, s’est largement répandu dans le grand public. Il faut bien reconnaître que cette trouvaille est assez réaliste. En cette période où les deux idéologies principales – tout au moins ce qui en reste – s’opposent pour se maintenir au pouvoir ou pour le reconquérir, et où chacune pour survivre n’hésite pas à sortir de son sentier pour emprunter celui de l’opposant, il est permis de s’interroger sur la politique commune menée aujourd’hui par l’une et l’autre. Louis Tode, jeune correspondant qui a déjà signé à Polémia plusieurs contributions, décrit les particularités qui leur seraient propres mais qui finalement les rapprochent.
    Polémia

    Il est courant de parler d’ « UMPS », soulignant par là la collusion économique et idéologique entre les deux plus gros partis politiques français : même philosophie, pro-immigration, pro-Union européenne, etc. Cette appellation en réjouit certains, et en agace d’autres, qui aiment croire en une vraie droite, qu’elle soit « forte », « populaire » ou encore « décomplexée ». Si objectivement cette collusion existe, cette notion d’UMPS reste abstraite, et les membres et cadres de l’UMP trouveront toujours des arguments pour prouver qu’eux sont de droite, quand leurs adversaires sont de gauche. Il convient par conséquent d’étudier en quoi concrètement l’UMP n’est pas de droite et opère réellement une symbiose avec le PS :

    1/- Durant ses 10 ans de gestion du pays, l’UMP a accueilli entre 200 000 et 300 000 immigrés chaque année, sans compter les clandestins et, malgré tout le cirque fait, en a renvoyé moins que Lionel Jospin. L’immigration choisie n’a donc pas existé, et gauche et droite sont d’accord pour l’immigration de masse ;

    2/- L’UMP n’a pas empêché, malgré là encore les grandes déclarations, à l’Islam de se développer, et n’a pas empêché les subventions publiques aux mosquées ;

    3/- Nicolas Sarkozy a maintes fois eu l’occasion de dire qu’il était favorable au mariage homosexuel (l’association Gaylib faisant partie de l’UMP), au droit de vote des étrangers (tout comme une bonne partie de la droite, notamment de la droite forte), et a fait un grand discours pour le métissage (Polytechnique) ;
    http://www.dailymotion.com/video/xbgm2p_nicolas-sarkozy-objectif-metissage_news

    4/- La priorité nationale pour l’université, le logement et l’emploi n’a pas été appliquée ;

    5/- La ratification du référendum sur l’UE, contre l’avis de la population, a été votée en grande pompe par l’UMP comme par le PS ;

    6/- De même, ces deux partis sont d’accord lorsqu’il s’agit de défendre les droits des immigrés clandestins –qui par définition n’en ont pas– de manifester ou de les loger au détriment des Français ;

    7/- Nicolas Sarkozy comme François Hollande sont atlantistes ; ils ont intégrés l’OTAN, privant à la France de son rôle de chef des non-alignés cher au général De Gaulle ;

    8/- En 10 ans, le pouvoir a tué l’éducation nationale : plus d’histoire de France, destruction de l’apprentissage du Français, perte de l’autorité à l’école, pas d’aide à l’enseignement libre ;

    9/- L’UMP n’a jamais remis en question les mesures absurdes votées sous la gauche alors que toute l’Europe les avait pour certaines abandonnées (ou refusées) : ISF, 35 heures, fiscalité et taxes (plusieurs dizaines créées par N. Sarkozy) excessives, décentralisation, etc ;

    10/- L’UMP s’est pliée clairement au politiquement correct de la gauche (sur l’Islam en empêchant une conférence d’Alexandre del Vall dans leurs locaux, en excluant Christian Vanneste, défendant avec Copé les religions comme étant paix et amour, en adoptant les thèses officielles sur la deuxième guerre mondiale, sur le multiculturalisme, etc.), étant par-là loin des phrases chocs de De Gaulle sur les juifs, les Arabes ou les Blancs ;

    11/- Elle a grassement subventionné SOS Racisme, la LICRA, le MRAP, Act Up, le CRIF, donnant par là un pouvoir démentiel à ces commissaires politiques tout en s’en plaignant par la suite (JF Copé) ;

    12/- L’UMP n’a jamais lutté contre ce qui gangrenait le pays :

    •a/ Pas de soutien à la liberté d’enseignement et de recherche (pas de mesures fortes contre les blocages des facs des gauchistes), mais éternel soutien à l’UNEF, UEJF et autres syndicats étudiants minoritaires et liberticides ;
    •b/Grasses subventions aux syndicats politisés (cf. les milliards des syndicats) et non représentatifs de professeurs ou d’ouvriers, qui tous les ans bloquent le pays ;

    13/- Le pouvoir UMP a généreusement donné des dizaines de millions au PS, MODEM, Verts et PCF, et n’a laissé que des miettes au FN ; de même, il a engagé l’ouverture à gauche et instauré des scrutins non favorables au Front national ;

    14/- Cette collusion de tous les partis s’est notamment vue en 2002 lors de la présidentielle et en 2008 à Hénin Beaumont (tous contre le FN) ;

    15/- Dans les conseils régionaux, il est clair que l’UMP se plie devant les majorités socialistes et ne soutient pas les groupes Front national : l’UMP n’a d’ailleurs jamais parlé des scandales, dans certains bastions de gauche, qui ébranlaient le PS local (exemple du Nord Pas de Calais) ;

    16/- Il y a quelques années, le club de JF Copé rencontrait celui de Manuel Valls, sans que cela fasse sensation ; de même, JL Mélenchon a avoué avoir déjeuné avec messieurs Buisson et Dassault, et Christian Estrosi a déclaré avoir des choses en commun avec JL Mélenchon ; en revanche, quand des UMP parlent de discuter avec le FN, ils sont exclus ; de la même manière, dans les années 80 les présidents de région s’étant fait élire avec les voix du FN ont été exclus ; ce ne fut pas le cas de Chirac quand il s’est fait élire avec les voix du PS en 2002 : 2 poids, 2 mesures;

    17/- L’UMP a passé des accords avec le Parti communiste chinois (et non avec la Chine) ;

    18/- Enfin, faut-il rappeler que notre fausse droite est celle qui a voté la loi Pleven, la loi Gayssot, la loi Veil, qui a organisé l’immigration de masse, a empêché la France d’emprunter à sa propre banque (loi de 1973), etc.

    Cette soumission à la gauche a pour cause un manque de courage et de volonté politique. L’UMP fait partie d’un système qui gangrène notre pays (voir les livres de Philippe Nemo) et qui est très loin des valeurs qu’elle prétend défendre : liberté, nation, morale, travail, excellence, sécurité, identité, défense de la famille, etc.

    Dans l’état actuel des choses, la question de l’union des droites peut-elle encore se poser ? Cela paraît difficile : la droite, depuis des années, ne fait que jouer à être de droite, mais une fois au pouvoir que fait-elle ? Une politique de gauche !

    L’UMP ne se droitise nullement. Il s’agit tout juste de petits jeux de mots lancés de temps à autres pour des raisons de pure communication – du « bruit et l’odeur » au « pain au chocolat » en passant par le « karcher » : rien de nouveau – et destinés à fixer les adhérents et électeurs qui, eux, sont de droite. Ainsi, l’union des droites n’est pas un fantasme, mais elle ne peut pas se faire avec l’élite actuelle qui a trahi.

    Louis Tode
    30/10/2012

    Correspondance Polémia – 6/11/2012

    Image : UMPS, à ne pas confondre avec l’Unité Mobile de Premiers Secours – UMPS

  • MICH.17 , 9 novembre 2012 @ 18 h 00 min

    S’il était possible de faire un référendum auprès des électeurs de droite, pour une alliance avec les diverses droites, il apparaitrait qu’un pourcentage très élevé de ces électeurs seraient partants – les ténors de l’ump mentionnés précédemment dans les divers courriers devraient y réfléchir

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