Alors que nous sommes honorés d’apprendre la venue prochaine du Pape François au Parlement européen de Strasbourg le 25 novembre, nous avons droit dans le même temps à l’invitation de Conchita Wurst au Parlement Européen de Bruxelles le 8 octobre. Pour rappel, ce chanteur à l’apparence d’une « femme à barbe » s’était fait remarqué en gagnant le concours de l’Eurovision 2014, concours éminemment politique qui s’est fait depuis maintenant de nombreuses années une spécialité du sacre de l’inversion des valeurs. Bien que nos institutions aient un caractère laïque depuis la Révolution, la visite du Saint-Père à Strasbourg n’en est pas moins une joie pour nous, notre héritage helléno-chrétien étant le ciment de la civilisation européenne.
L’Union européenne s’illustre à nouveau tristement en procédant à ces deux invitations rapprochées. Nous mettons évidement un point d’honneur à ce que chacun puisse vivre sa sexualité comme il l’entend, mais dénonçons la promotion publique incessante des mouvements LGBTI (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transsexuels et Intersexués) sous couvert d’égalité. Il nous paraît d’ailleurs opportun de mettre en évidence l’incohérence entre la prétendue lutte contre les discriminations d’une part et l’exacerbation des différences d’autre part, qui nous semble au contraire être le meilleur moyen de créer des « citoyens à part ».
Par ailleurs la presse nous apprend que cette initiative scandaleuse émane de l’Autrichienne Ulrike Lunacek, désormais vice-présidente du Parlement européen. Cette dernière était déjà à l’origine du fameux rapport homonyme qui suggérait aux Etats membres de l’Union que le choix soit donné en matière de procréation aux personnes LGBTI sans discrimination, que les cours d’éducation sexuelle apportent « un regard favorable sur les personnes LGBTI », que les hôpitaux disposent de service ad hoc pour prendre en charge les opérations de changement de sexe, que le droit familial des Etats membres intègre « la possibilité que les enfants aient plus de deux parents », ou encore que « les autorités locales ou régionales facilitent l’organisation d’évènements tels que les défilés de type Pride ».
La tenue de cet événement, traité manifestement prioritairement aux problèmes réels de l’Europe et baptisé entre-temps « Conchita, la voix européenne », a par la suite été soutenue par des personnalités issues de cinq groupes d’élus du Parlement Européen, dont une du PPE auquel appartient l’UMP.
À titre d’information, c’est encore cette même Ulrike Lunacek qui a endossé depuis cette année le rôle de chef de file de l’opposition au maintien du siège strasbourgeois du Parlement européen, pour faire de Bruxelles le « Single Seat » du Parlement.
Défendons plus que jamais notre projet de faire de Strasbourg le siège unique du Parlement européen et la capitale de l’Europe des Peuples et des Nations par opposition à Bruxelles, symbole de la technocratie déracinée !
> Andréa Didelot est l’ancien colistier de Jean-Luc Schaffhauser aux élections municipales de Strasbourg. Il est le responsable FN de la 1ère circonscription du Bas-Rhin.
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