En ce jour de Pentecôte qui donne toute sa place pour les Chrétiens à la troisième personne de la Trinité, l’Esprit Saint venu éclairer les Apôtres, qu’il soit permis de souligner la spécificité de la religion du Christ, qui n’a jamais demandé qu’on la répande par les armes, mais au contraire par la parole, dans toutes les langues de l’Humanité. Cette importance de l’esprit éclairé, non pas soumis à un texte qui emprisonne la pensée, mais inspiré par une parole, un souffle divin, sera consolidée par le duo inséparable tant de fois rappelé par Benoît XVI de la Foi et de la Raison. La Pentecôte, cinquante jours après la résurrection du Christ, mort dans la souffrance, est la célébration de la conversion des esprits en vue de propager une religion d’espérance, de paix et d’amour. Que les faits et les comportements n’aient pas toujours été à la hauteur de cette promesse n’enlève rien à son originalité. Toutes les religions ne se ressemblent pas, ne se valent pas, malgré ce qu’en dit notre époque ignorante.
Pour les fanatiques musulmans qui s’appuient sur des versets du coran, la religion chrétienne est « associatrice » puisqu’elle associe trois dieux en un. Pour cela, elle doit être combattue, et pas seulement par la parole. Cette différence que certains cherchent à nier, et que beaucoup de musulmans, heureusement, n’ont guère à l’esprit, est revenue à l’ordre du jour depuis que le salafisme, le retour aux sources coraniques, et le wahhabisme, cette lecture intégriste de l’islam qui est la doctrine officielle de l’Arabie Saoudite, ont possédé les moyens de diffuser leurs croyances et leurs préceptes. L’explosion du terrorisme islamique y trouve son origine. Les États-Unis ont fait appel à l’argent saoudien, aux combattants « sur le chemin d’Allah » comme Ben Laden, et aux services secrets du Pakistan, le « Pays des Purs » où les blasphémateurs sont punis de mort, pour vaincre les Soviétiques en Afghanistan. Depuis, le monde a hérité du terrorisme islamique qui s’est retourné contre le monde occidental et le christianisme. Depuis, le monde est devenu encore plus fou. La danse du sabre effectué par Donald Trump à Ryad en échange de 380 Milliards de commandes saoudiennes aux Américains, de même que la tension persistante avec la Russie chrétienne, participent de cette folie. Les contorsions du Président américain ne sont pas seulement physiques. Dans le temps même où il signe ces accords pour faire tourner les usines d’armement de son pays et protéger le régime qui tient un territoire, premier producteur mondial de pétrole, Donald Trump maintient sa volonté de limiter les entrées de ressortissants musulmans aux Etats-Unis. Cette contradiction, dénoncée comme d’habitude avec entrain par le chœur des bien-pensants, n’est qu’une apparence. L’éléphant républicain dans les porcelaines de l’élite mondialisée veut, à la fois que les ouvriers américains aient du travail, même si celui-ci leur est fourni par un État islamique, et que la communauté musulmane ne grossisse pas aux USA, car, selon lui, elle porte au moins statistiquement en elle les germes du terrorisme et de la guerre civile. Il ne veut pas influencer le mode de vie des musulmans, mais ne veut pas davantage que ceux-ci pèsent sur celui des Américains. Cet équilibre instable révulse les beaux esprits, mais les attentats qui ont encore ensanglanté Londres la nuit dernière montrent que le Président Trump ne manque pas de bon sens. Il a immédiatement fait le lien entre les événements de Londres et son décret interdisant l’entrée sur le territoire américain de ressortissants de sept pays musulmans, toujours bloqué par les tribunaux. Les belles âmes ont trouvé ce lien indécent, mais les déclarations compassionnelles vides de sens et dénuées de suite, comme le mot grandiloquent de « tragédie » employé par Macron, ne sont-ils pas plus indécents à force d’impuissance ?
En fait, ces deux attitudes opposées, celle de Trump et celle de l’oligarchie progressiste, s’inscrivent dans la folie du monde. Simplement, la seconde est, contrairement à l’opinion forgée par les médias, la plus folle, la plus aveugle des deux. Certes, il n’est pas cohérent, comme le fait le « Donald » d’interdire l’entrée des Iraniens qui ne sont plus aujourd’hui impliqués dans les attentats, comme ils l’étaient à l’époque de l’intervention américaine et française au Liban, et de permettre l’arrivée de Saoudiens, qui ont fourni la majorité des auteurs du « 11/9 ». Mais, cela résulte d’un choix géopolitique qui consiste à considérer l’Iran chiite comme plus dangereux que la mosaïque sunnite embarrassée par ses conflits internes. Objectivement, le Hezbollah libanais, mouvement chiite soutenu par l’Iran et la Syrie, est une menace qui s’est avérée bien plus sérieuse pour Israël, l’autre allié privilégié de Washington, que ses voisins sunnites. C’est là une composante de la situation apparemment confuse et irrationnelle qui prévaut en Syrie. La France aurait pu avec Fillon servir de pont entre Moscou et Washington, et renouer avec le chef de l’État le plus lucide et le plus logique actuellement, Vladimir Poutine. Les Français ont été poussés à choisir avec Macron l’aveuglement total, la marche « en chantant » vers un monde plus fou. Derrière son jeune président au physique avantageux et à la voix ferme, la France fonce tête baissée vers une « nouvelle Terre » où les frontières seront grandes ouvertes aux immigrés du sud comme aux travailleurs détachés de l’est, où les « communautés » non-assimilées arracheront des territoires à la République, où la transgression sera érigée en vertu et le conservatisme combattu. Déjà le vernis craque. La réalité de ceux qui ont dupé les Français en les « faisant marcher » se dévoile. Puisse la lumière de ce jour les éclairer suffisamment pour qu’ils écartent de leur chemin les arrivistes de tout poil, les socialistes recyclés et les imposteurs qui sont dans les wagons du macronisme. Derrière l’illusion du « ni gauche, ni droite », il y a le pouvoir d’une caste privilégiée qui se soucie peu de notre pays, il y a le morcellement et l’affaiblissement mortel de celui-ci.
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