Un référendum ? Non ! Un État référendaire, oui ! Et vite !

La situation actuelle devient intenable car, si aucun régime n’est parfait, et aucun système non plus, la République et la Démocratie ont laissé se développer leurs pires défauts en clamant haut et fort qu’il s’agissait de qualités intangibles.

Ah ! Cet État de droit dont se gargarisent tous les vieux chevaux de retour de la politicaille ! Pour les grands mots on a été servi Mais pour les grands remèdes, il n’y a plus personne.

En haut, État de droit ? Non, mais État de passe-droits, de scandales en tous genres, de matraquage autant fiscal que physique, et d’incapacité notoire à essayer de redresser la barre, de reconnaître les erreurs pour en tirer les leçons.

Et partout autour, la France ? Combien de divisions ? (Je veux parler de divisions-fractures et non de divisions armées)… Combien de sujets de mécontentement, pour parodier les fameuses formules de Staline et de Rochefort ? N’essayons même pas de répondre : il n’est plus temps.

Hollande n’a plus que trois voies :

– Trouver les solutions aux crises en cours. Il n’en prend pas le chemin. Il en est incapable. Il sautera d’artifices en poudre aux yeux, de bricolages en tours de passe-passe ratés.
– Sidérer le peuple comme de Gaulle qui fit tirer sur une foule pacifique le 26 mars 1962 à Alger (plus de 80 morts). C’est ce qu’il tente (autres temps, mais jusqu’à quand ?) par le couplage infernal de Gaz le Valseur et des juges de gauche.
– Revenir aux fondamentaux pour se rapprocher d’une forme démocratique. Là encore il n’y a que trois recours :
– Se démettre pour organiser des élections présidentielles.
– Dissoudre l’Assemblée pour en former une nouvelle.
– Organiser un référendum.

À tort ou à raison, le premiers recours paraît illusoire. Le deuxième également : une dissolution de l’Assemblée, outre qu’elle pourrait le servir à long terme, ne serait que passage des plats entre copains et copains des vieilles arrière-cuisines, avec quelques rogatons laissés pour les éternels naïfs. Car rien ne changerait dans le système.

Reste le référendum, mot chargé de sens, mais trop souvent détourné de son objet. Un référendum ? Quel référendum ?

Posons quelques repères :

  • Un référendum ne doit pas être une usine à gaz destinée à ne jamais fonctionner ou à exploser à la figure de ceux qui y croient, comme le référendum d’initiative partagée introduit dans la Constitution par Sarkozy. (Un autre machin de même odeur serait en préparation ?)
  • Un référendum doit être à l’initiative des citoyens (RIC). Il ne doit pas s’agir d’un référendum d’initiative populaire, car la gauche serait trop contente, en déviant le sens des mots selon sa pratique, d’y introduire le vote des étrangers.
  • Un référendum, de par son sens étymologique introduit la notion du « devoir faire ». Il ne doit pas être confisqué, détourné, nié, karchérisé par un quelconque Sarkozy comme le fut celui de mai 2005 sur le traité de Constitution pour l’Europe.
  • Ce qu’un référendum a organisé ne doit pouvoir être défait que par un autre référendum de même structure.

D’autres questions demeurent en suspens. Il sera temps de les développer dans le futur. En attendant, des structures transverses se mettent en place sur le sujet. Il faudrait en faire un recensement. Aujourd’hui l’exemple du Cercle des citoyens français est à suivre. Une pétition est à signer. Aucune arme n’est à négliger.

Mais à bien y réfléchir, il ne s’agit pas d’un seul référendum d’initiative citoyenne sur la loi Taubira mais d’un État reconnaissant le RIC comme seul moyen de corriger les dérives en cours. Osons parler de VIe République… ou de n’importe quel autre régime avant que le pire ne se mette en place.

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48 Comments

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  • Chantal de Thoury , 10 juin 2013 @ 13 h 07 min

    L’ALLIANCE ROYALE ( http://www.allianceroyale.fr) parti politique royaliste créé en 2001, propose depuis longtemps de remanier profondément les Institutions de la France et de ramener la ROYAUTE sur de nouvelles bases réinstaurant une démocratie équitable basée sur les élections à l’intérieur des corps sociaux
    et basée sur les pouvoirs référendaires de veto et de propositions donnés au Roi et au Peuple afin de contrôler les olligarchies financières et médiatiques
    le Gouvernement étant assuré par le ROI en SON HAUT CONSEIL
    voir donc à ce propos, la plateforme politique de l’ALLIANCE ROYALE SUR SON SITE
    L’ALLIANCE ROYALE a pris sur le désir de son premier président ce non d’ALLIANCE justement pour permettre la réunion de tous les groupes humains de sensibilité différentes mais qui ont comme but commun le rétablissement d’un gouvernement vertueux pour la FRANCE basé notamment sur la DOCTRINE SOCIALE DE L’EGLISE dont l’ALLIANCE ROYALE refuse de s’écarter, et sur le RETOUR A LA ROYAUTE gouvernement pas UN SEUL qui est CHEF DE FAMILLE, donc CHEF ET PROTECTEUR DES FAMILLES DE FRANCE PAR EXTENSION.

  • Francis NERI , 10 juin 2013 @ 17 h 37 min

    Je ne connaissais pas non plus, mais je vais m’empresser de combler cette lacune car il apporte un élément auquel je n’avais pas pensé à la “complexité” des causalités. Je pense qu’il faut y inscrire celles de relation, d’interaction et de rétroaction. La réponse à sa question serait le concept de régulation, de contrôle dans la production , l’utilisation et la répartition des richesses produites. Enfin il faudrait intégrer dans la recherche action à entreprendre éventuellement sur ce sujet, l’aspect culturel, social, identitaire, l’immigration et…
    Créer un réseau interdépendant de compétences ayant une “finalité” altruiste dont l’objectif serait : “d’aider à s’élever pour mieux voir, relier pour mieux comprendre et situer pour mieux agir. (De Rosnay)
    En effet un tel enjeu ne ser

  • Francis NERI , 10 juin 2013 @ 17 h 58 min

    Fausse manœuvre encore ! Pardon

    Je ne connaissais pas non plus Etienne Chouard, mais je vais m’empresser de combler cette lacune car il apporte un élément auquel je n’avais pas pensé à la « complexité » des causalités. Je pense qu’il faut y inscrire celles de relation, d’interaction et de rétroaction.
    La réponse à sa question serait le concept de régulation, de contrôle dans la production, l’utilisation et la répartition des richesses produites.
    Il faudrait également intégrer dans la recherche action à entreprendre éventuellement sur ce sujet, l’aspect culturel, social, identitaire, l’immigration etc…
    Créer un réseau interdépendant de compétences ayant une « finalité » altruiste dont l’objectif éducatif serait : « d’aider à s’élever pour mieux voir, relier pour mieux comprendre et situer pour mieux agir. (De Rosnay)
    En effet un tel enjeu ne serait pas réalisable sans un changement profond de nos attitudes et de nos comportements individuels ET collectifs.
    Oui je sais je suis un utopique …mais ne dit on pas que l’utopie est la réalité de demain ?

  • mariedefrance , 10 juin 2013 @ 20 h 04 min

    ALERTE SOLIDARITE !

    http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2013/06/tandis-que-la-gauche-alerte.html

    Pourquoi je suis convoqué par la Police Judiciaire
    Par Ivan Rioufol le 10 juin 2013 12h26

    Tandis que la gauche alerte sur une loufoque montée du « fascisme », au prétexte d’une rixe hélas mortelle entre extrémistes de droite et de gauche, l’islam radical prend de plus en plus d’assurance dans ses exigences de soumission.

    Je me permets d’illustrer cette constatation avec mon cas personnel.

    Pour la première fois de ma carrière journalistique (débutée en 1976), j’ai reçu, samedi, une convocation pour être entendu par la Police Judiciaire, suite à une plainte déposée par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).

    Je vais devoir répondre de propos tenus le 15 novembre 2012 dans l’émission On refait le Monde, animée par Marc-Olivier Fogiel, sur RTL également visés par la plainte.

    Le CCIF, qui oeuvre à l’islamisation des musulmans, me reproche d’avoir critiqué sa campagne d’affichage : « Nous sommes la nation ».

    Il s’agit du détournement du tableau de David, Le serment du Jeu de Paume. Se substituant aux acteurs de la Révolution française, l’image représente très majoritairement des femmes voilés, des barbus, des encapuchonnés et des jeunes des cités. Financée à hauteur de 35.000 euros par l’Open Society Institute du milliardaire américain George Soros, qui a des comptes à régler avec l’Europe, la campagne avait pour but de promouvoir la visibilité islamique dans la République laïque, en revendiquant un refus de l’assimilation et de l’intégration, au profit d’une « inclusion » intimant d’accepter les musulmans tels qu’ils sont.

    Avec sa plainte, le CCIF porte évidemment atteinte à l’élémentaire liberté d’expression.
    La lutte contre l’islamophobie dont il se réclame revient à interdire tout débat.

    Inutile d’insister, j’imagine, sur l’extrême gravité de cette tentative de pénaliser l’esprit critique, d’intimider des journalistes, de censurer des médias, de réintroduire le délit de blasphème.

    Mais je m’étonne néanmoins de l’indifférence générale qui est portée à ce genre d’organisme, qui respecte si peu la France, son histoire et ses valeurs, sinon pour instrumentaliser les droits de l’homme dans le sens de ses intérêts propres.

    Dans son livre déjà cité (Islam, épreuve française) Elisabeth Schemla rappelle cette déclaration d’août 2011, à la mosquée d’Orly, de Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF :

    « Qui a le droit de dire que la France dans trente ou quarante ans ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir-là. De nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’islam. Personne n’a le droit dans ce pays de définir pour nous ce qu’est l’identité française ».

    Il est d’ailleurs intéressant de s’arrêter au logo du CCIF ; il est stylisé de telle manière qu’il peu se lire Sif, c’est-à-dire « Le glaive de l’islam ».

    Pour ma part, je vais évidemment répondre à ma convocation.
    J’espère néanmoins pouvoir y dénoncer ces inqualifiables méthodes et le danger qu’elles représentent pour la république.

    Elles ne me feront évidemment pas taire.

    Tout au contraire.

    PS J’espère que les 4Vérités seront là pour soutenir leur collègue.

  • Richard , 10 juin 2013 @ 20 h 37 min

    Nous serons beaucoup à soutenir Yvan Rioufol, les gens qui ont le courage de dire
    ce qu’ils pensent, nous avons besoin surtout en ce temps des gens comme eux..

  • mariedefrance , 10 juin 2013 @ 20 h 46 min

    Nous devons prévenir TOUS nos contacts !

    Nous lui devons au moins cela.

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