Tribune libre de Rudy Kazi*
Il est vrai que, depuis quatre ans, nous traversons une crise. Une crise morale, devenue économique et qui est redevenue morale. Cette crise a bouleversé notre société et nous sommes arrivés à un stade d’affaiblissement des institutions, des catégories sociales assez avancé… notre jeunesse est en perte de repères et n’espère plus guère en son avenir.
Or, c’est en observant la jeunesse que l’on est capable de constater la qualité d’une société. La jeunesse, bien plus qu’un symbole, « est » l’avenir d’un pays, mais aussi son présent car l’avenir commence à s’écrire aujourd’hui.
Si nous sommes des citoyens qui aimons la France, il faut donc travailler clairement pour la jeunesse, car elle fera la France de demain. Mais, parmi cette jeunesse, il y a de grandes disparités : certains jeunes n’ont pas les mêmes chances que d’autres et, sur les starting-blocks de la vie, tous les jeunes ne démarrent pas dans le 1er couloir.
Ces disparités doivent être réduites et si deux cent mille jeunes ont fini l’année scolaire sans diplôme cette année, je vous laisse réfléchir sur la future vie professionnelle peu radieuse que ces jeunes risquent de subir si l’État et les institutions ne parviennent pas à jouer un rôle plus correcteur sur notre jeunesse.
Mais comment parler de disparité sans parler de diversité ? Car il est aisé de constater que la jeunesse issue de la diversité est celle qui connait le plus de difficulté à se développer, professionnellement parlant. Il faut dont axer les efforts là où il y a un gros besoin.
Je suis jeune et je parle en connaissance de cause car j’ai pu, moi-même, vivre de multiple déboires dus à mon environnement et surtout à mes mauvais choix. Mais je m’en suis sorti et cette chance doit être offerte à d’autres, mais d’une manière structuré et stratégique.
Chacun doit mettre la main à la patte et le pied à l’étrier, l’État, les institutions, les associations, les partenaires sociaux, etc.
L’État doit à nouveau jouer son rôle d’instruction auprès de la jeunesse et l’école doit être, certes rigoureuse mais aussi épanouissante. C’est pourquoi, si je suis élu député, je souhaite un nouveau rythme scolaire qui aura comme résultat de maintenir le jeune dans un cadre enthousiasmant, de stopper l’oisiveté, de bonifier les relations parents-enfants et à terme de diminuer la délinquance :
– le matin pour des cours de 40 à 50 minutes (au-delà des études ont démontrés que le jeunes perd sa concentration), l’après-midi pour les activités culturelles et sportives. En fin de journée, les études seraient encadrées par des associations de quartiers et les parents d’élèves en difficultés seraient accompagnés et soutenus, etc.
– Dans un arrondissement comme le 19ème, il est encore plus important d’œuvrer pour la jeunesse car la délinquance est une réalité aussi menaçante qu’un loup près d’une bergerie. Une des façons de combattre la délinquance, c’est encore la confiance en son potentiel et en son avenir qui conforte la volonté de se battre pour une réussite sociale. C’est pourquoi je souhaite développer deux projets :
1. Une vaste opération d’aide à l’insertion professionnelle en partenariat avec les Associations de quartier, les Missions locales, les AFPA/GRETA.
2. Le “Business Partnering”, réunissant chefs d’entreprises et cabinets spécialisés pour aider ceux qui projettent de créer leur entreprise ou qui sont de jeunes entrepreneurs (business plan, étude marketing, financement etc.).
Une jeunesse qui réussit démontre le succès de l’éducation qu’elle a reçue, mais une jeunesse qui échoue révèle l’échec de l’éducation qu’on lui a inculquée. Si nous aimons la France, quelle jeunesse lui donnons-nous ? Et si nous aimons notre jeunesse, quelles sont valeurs que nous lui inculquons ?
Dès ce week-end, faisons le choix de l’avenir.
*Rudy Kazi est attaché commercial. Marié, père de deux enfants, il est candidat pour le Parti chrétien-démocrate dans la XVIe circonscription de Paris (XIXe arrondissement). Son site officiel : rudykazi2012.fr.
4 Comments
Comments are closed.