Le nouveau gouvernement socialiste tient ses promesses. Les loyers des appartements faisant l’objet d’une re-location, dans certaines zones géographiques, vont donc être bloqués.
Les heureux bénéficiaires de cette mesure devraient, par avance, en être reconnaissants au PS et à ses élus, dès les 10 et 17 juin…
Bien sûr, elle est annoncée comme étant « provisoire ». La loi du même type votée en 1948, également « provisoire », est encore en vigueur (partiellement)…
En vérité, en France comme ailleurs, on a une longue expérience des mesures de cette nature. Toutes ces exception ont abouti à faire non pas baisser mais monter les prix, sous l’effet de la pénurie qu’entraîne inévitablement toute loi de blocage.
Pourtant, la forte hausse des loyers, à Paris et ailleurs, et la grande difficulté qui en résulte pour se loger est une réalité.
Les « règlementaristes » se trompent sur l’analyse des causes. Et ensuite sur les remèdes à apporter à une situation en effet insupportable.
Les prix des loyers sont une fonction des valeurs vénales. Tout propriétaire prétend légitimement obtenir un certain rendement financier de son bien, qu’il ne peut calculer que sur la base des valeurs de marché.
Et l’explosion des valeurs vénales, depuis 15 ans, s’explique principalement par deux facteurs – obstacles administratifs à la construction neuve ; crédits trop bon marché – dont les pouvoirs publics sont les premiers responsables.
La bonne politique consisterait à encourager une politique durable de l’offre, basée sur une fiscalité favorable et le desserrement de nombreuse contraintes.
Sans parler d’une politique encourageant la propriété, ce qui serait peut-être beaucoup demander à Mmes Duflot et Aubry !
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