Lorsque cet éditorial paraîtra, les jeux seront faits. La machine Hollande-Macron en aura repris pour 5 ans. 5 années qui vont être sans doute les plus difficiles depuis 1981. Cette machine devenue machination aura tout fait pour étouffer les ambitions de ses adversaires, pardon, de ses ennemis comme les a dénommés Emmanuel Hollande. Avec la complicité des Institutions dirigées par des femmes et des hommes nommés par le Pouvoir et redevables envers sa bonté. Avec, hélas, la connivence de l’ensemble des médias imprimés et télévisés qui se sont pliés au « communiqué de presse que la Commission Nationale de Contrôle de la Campagne Électorale en vue de l’Élection présidentielle » leur a adressé samedi 6 mai.
Pourtant, il reste un espoir de revenir au point zéro après les révélations de dernière minute du site lanceur d’alerte Wikileaks sous le hashtag #Macronleaks. On peut toujours rêver.
Un communiqué de presse sous la forme d’une injonction notifiée après que M. Macron ait saisi la dite Commission, suite à l’attaque informatique « dont son mouvement a été l’objet, et à la diffusion sur les réseaux sociaux de données présentées comme issues des systèmes d’information du candidat mais dont une partie est probablement constituée de faux. »
« …sont en jeu la libre expression du suffrage des électeurs et la sincérité du scrutin » et « au cas où les organes de presse rendraient compte de ces données, la diffusion de fausses informations est susceptible de tomber sous le coup de la loi, notamment pénale ». Comme aime à le rappeler M.Macron à propos de Mme Le Pen, cela a un relent de Corée du Nord.
Cette commission ne s’est évidemment pas manifestée lorsque des informations réelles ou fausses qui ont été livrées à cette même presse sur le candidat Fillon ou la candidate Le Pen, les déstabilisant au profit de Macron.
Nous n’avons bien sûr pas la place ici de vous détailler les 9 gigas de documents représentant des dizaines des milliers de photos, pièces, courriels, dossiers dont vous trouverez les liens sur la page facebook de Wikileaks. Ces fuites n’ont été communiquées, hélas, que la veille de la clôture de la campagne. Beaucoup trop tard pour influencer les électeurs et les éloigner du danger que va représenter l’élection de Hollande Junior.
De faux document ? Selon Wikileaks, le nombre de documents fuités est tellement important est matériellement impossible d’avoir fabriqué l’ensemble de ces éléments : « Qui va finalement bénéficier de cette opération se demande le site perturbateur ? Les fuites arrivent trop tard pour pouvoir atteindre l’élection, mais seront très vraisemblablement utilisées pour stimuler une hostilité envers la Russie et justifier une hausse des dépenses dans le domaine du renseignement ».
On apprend, ainsi, les détails de campagne d”En Marche qui aurait, par exemple, déboursé CENSURE pour que Macron puisse faire sa propagande auprès de CENSURE abonnés à un téléphone fixe. On y constate que la GPA n’est pas si absente du projet Macron qu’il veut bien le dire. On apprend que ses donateurs ont été extrêmement généreux : CENSURE aurait donné 3,3 millions d’euros, CENSURE 976 000 euros, CENSURE 2,1 millions, et même CENSURE 10 654 euros.. Il faudra du temps pour analyser, décoder les archives de l’équipe de campagne de Macron. Mais le fameux compte off-shore évoqué par Marine Le Pen, ferait-il partie des révélations de Wikileaks ? Bizarrement, on peut noter, en tous cas que le candidat lui-même avait, le 17 avril face à J.-J. Bourdin, déminer cette rumeur en prévenant « Vous verrez que dans quelques jours, on va me sortir un compte off-shore » !
Le show Macron ne fait que commencer. Mais comme il est désormais protégé par son immunité présidentielle, ces révélations de wikileaks sont tout de même très tardives pour pouvoir être utilisées comme le souhaiterait certains.
Floris de Bonneville
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