Charlie, les policiers abattus, c’est Asia Bibi, ce sont les enfants égorgés pour ne pas avoir voulu renier leur Foi, ce sont les 400 jeunes filles yézidies, c’est le nombre de personnes massacrées, chassées, exilées. C’est la condamnation à mort pour “blasphème”.
Je ne suis pas Charlie, c’est Charlie qui est :
Le symbole français d’une liberté désormais attaquée de toutes parts. Pas seulement la liberté d’expression, mais la liberté toute… entière.
Le monde s’est rétréci par des crimes commis de toutes parts, mais tous pour la même raison : l’ennemi, ce ne sont pas “les religions”, mais la seule interdiction de confesser autre chose que l’islam des djihadistes.
Charlie est victime, au même titre que toutes les autres victimes du Djihad.
Si nous devons être solidaires, ce n’est pas au nom de valeurs éculées, mais au nom du respect dû à toute vie humaine, et au nom de la liberté.
On ne gagnera pas en combattant contre les moulins “des intégrismes”, on gagnera en reconnaissant la véritable menace, qu’on continue à édulcorer en dépit du bon sens, par peur de stigmatiser (ces derniers propos sont même ceux de Philippe Val ce matin sur BFM…).
Je sais que ça fait mal au cœur (euphémisme), à beaucoup, qui tiendraient à hiérarchiser la teneur en dignité des victimes, et qui sont choqués que je place à la même échelle, une jeune femme innocente, mère de famille, pure, et des dessinateurs à l’ironie odieuse envers nous également. Mais les balles n’ont pas d’échelle de valeur. Et la Miséricorde non plus.
Nous ne serions pas dignes des Martyrs, nous qui dénonçons l’odieux silence qui pèse autour de leur Chemin de Croix, si nous n’étions pas nous aussi, fidèles jusqu’au bout aux exigences de l’Amour que nous défendons.
Nous avons la possibilité de témoigner, de dire enfin à tous ceux qui doutent encore, à tous ceux qui ne veulent pas voir la vérité en face, quel danger nous menace, et à quel point nous sommes solidaires.
Au nom de tous les petits, au nom de tous les innocents, quelqu’ils soient, nous pouvons oeuvrer pour la liberté, la liberté “éternelle” : je termine en citant Paul Claudel, qui a écrit cette petite pièce dédiée aux victimes de a guerre de 1914, période durant laquelle les ennemis de la Foi et les simples soldats de toutes religions, ont donné ensemble leur vie pour la liberté chère à notre pays.
Dans “La Nuit de Noël 1914” :
“La France, ennemie de Dieu? Il n’y a que les ténèbres qui soient ennemies de la Lumière ! Quel est le peuple moins obscur que ces français dont le nom même est synonyme de libre et sincère ?
Nos pères jadis ont planté cette grande terre à blé qui est la nôtre et ce manteau de moissons qui l’enveloppe, montant et descendant et tout parsemé de fleur de lys ! Un peuple tout entier enfoncé dans sa terre jusque par dessus la tête, une armée toute ruisselante de la terre natale. Ce que nous défendons, c’est notre bien, c’est le jardin qui tient à notre maison. Ce n’est pas son corps seulement que la France défend, c’est son âme qui est à tout l’univers, ce n’est pas sa vie qu’elle défend, c’est la parole de Dieu à tout l’univers, qui est l’éternelle joie dans l’éternelle liberté !
Et c’est cela qui tout à coup a soudé ensemble nos sept armées, en cette veille de la Nativité de notre Dame où elles se sont retournées toutes à la fois, le jour de la bataille de la Marne !”
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