Élisabeth Lévy rappelle une vérité très importante sur les affaires de viols : “Beaucoup de femmes sont consentantes à l’origine” (VIDÉO)

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  Jean NOGUES , 7 septembre 2019 @ 23 h 57 min

  Elisabeth Lévy m’a pris de court par sa grande intelligence. Elle a parfaitement raison, et je lui en rends hommage, très sincèrement. Elle a raison de dire que dès qu’une femme accuse quelqu’un de viol, cela ne signifie pas forcément qu’il y ait eu viol au sens sérieux du mot.

  Et je me permets de continuer la pensée de cette dame : en ne se précipitant pas avant de reconnaître qu’il y a eu un vrai viol, on contribue à la lutte nécessaire contre la banalisation du vrai viol.

  Car le véritable viol, celui dont la victime, quel que soit son sexe, ne s’en remettra jamais, quand elle en sortira vivante et non handicapée physique à vie, est un crime abominable, intolérable, qui entre dans la catégorie des crimes de sang impardonnables. A titre personnel, je suis partisan résolu définitif de la peine de mort sans circonstances atténuantes pour punir le vrai viol.

  Mais quand on appelle viol n’importe quoi, comme par exemple la grossièreté d’un homme vulgaire éméché ou tout simplement ”gros con” ”coq de village” qui pince les fesses d’une femme dans une soirée arrosée, ou un touche-pipi douteux où on ne peut reconnaître aucune responsabilité véritable à personne, ou même une simple parole verbale déplacée, que sais-je encore, je le répète, n’importe quoi, alors mine de rien, on associe ces vulgarités et grossièretés condamnables au mot ”viol”, ce qui a pour effet immédiat de le banaliser, de le mêler à ces attitudes consternantes infiniment moins graves. Et de fait, on assiste, depuis pas mal de temps, à une banalisation insupportable du véritable viol, par exemple en accordant à ces vulgarités et grossièretés des durées de commentaires médiatiques totalement disproportionnées à ces lamentables faits, tout en ne disant même pas un mot de telle ou telle femme brisée à vie par un vrai viol qu’elle a subi en silence dans quelque parking souterrain, un couteau sous la gorge (une mode répandue jamais médiatisée) avec les suites habituelles : hospitalisations multiples pour soigner ce qui a été abîmé, suivies des mois d’angoisse pour savoir si elle a été oui ou non contaminée par une saloperie de MST, syphilis, sida ou Nicolas Fabre, ou simple herpès génital, une horreur qu’on va garder toute sa vie, ce qui va faire de ce reste-à-vivre un enfer. Il faut être fou pour commettre un vrai viol, c’est-à-dire un viol où la victime n’est pas du tout consentante, est déterminée à lutter jusqu’au bout de toutes ses résistances physiques contre ce crime, et va être forcée quand même. Par exemple, quand une femme se refuse de tout son être physique et moral, on se demande comment le criminel violeur parvient à la pénétrer : elle se ferme comme une huître, et il faut nécessairement la blesser sérieusement jusqu’à provoquer d’importants saignements pour parvenir à ses fins. On se demande, quand on est une homme civilisé normal, comment on peut rester en érection face à une femme qui se refuse bec et ongles avec l’énergie du désespoir. Tout simplement, parce qu’on n’est alors pas un homme civilisé normal ! on devient alors une bête, que dis-je, moins qu’une bête ! (les mammifères supérieurs mâles se font méchamment éconduire quand ils tentent leur chance avec une femelle qui n’est pas en chaleur, il faut voir les ruades terribles que se ramassent les étalons de la part de leurs pouliches non prédisposées !).

  C’est pourquoi je conclus en saluant ce qu’a dit Elisabeth Lévy, car c’est l’intérêt de la civilisation et de la justice de combattre sans concession le véritable viol pour le crime horrible qu’il est. Quand aux personnes vulgaires et grossières, rigolardes comme des gros cons, la plupart du temps masculines, une bonne paire de baffes bien envoyées en public sera certainement une bien meilleure thérapie qu’une dérisoire action en justice ou une médiatisation qui n’intéressera que les obsédés ou les diminués mentaux.
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  jean NOGUES , 8 septembre 2019 @ 0 h 13 min

  Dans mon texte sur Elisabeth Lévy et le viol, je demande pardon aux lecteurs, qui auront rectifié :à la troisième ligne depuis le bas du texte, il faut lire, bien entendu :

  ”quant aux personnes (…..)” au lieu de ”quand aux personnes (…..)”

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