Mensonges, amalgames et récupérations : affaire Clément Méric, autopsie d’un fils-de-putisme ordinaire

Clément Méric, jeune homme de 18 ans, est mort (il a été déclaré mort pendant que je rédigeais cet article) à la suite d’une agression perpétrée par un groupe de militants d’extrême-droite. C’est en substance ce qu’on apprend en ouvrant la presse aujourd’hui. Bien entendu, la France entière s’élève contre cette ignoble agression qui rappelle que la bête immonde n’est pas totalement morte. Et le lecteur lambda y croit.

Pour notre part, nous pleurons un instant la mort d’un garçon qui aurait pu être notre frère… puis, par réflexe, nous allons fouiller un peu. Et ce qu’on découvre est nettement mois simple, comme toujours.

Nous apprenons ainsi que Clément Méric était un militant d’extrême-gauche, membre des Antifas. Pour ceux qui ne le sauraient pas, les Antifas ce sont ces gentils militants qui viennent régulièrement chercher la merde le long des cortèges de la Manif pour tous. Ce sont eux qui ont par exemple pris d’assaut le podium LMPT à Rennes, lors de la manifestation régionale contre le “mariage” pour tous. Et c’est un de leurs membres qui m’a menacé après que j’ai posté une réponse au “journaliste” (en fait un militant Antifa qui tient un blog d’opinion déguisé en journal objectif) Gaspard Glanz, de RennesTV.

Pour info, le pseudo “Petit Agité” vient d’une chanson des Béruriers Noirs, groupe phare de la scène punk anti-fasciste des années 80.

Les Antifas, c’est aussi ça :

Il est clair que ces gens ne sont que paix, amour et dialogue, non ?

D’ailleurs, il semblerait que Clément Méric ait été présent à plusieurs actions contre la Manif pour tous : il serait le jeune homme en haut rouge avec un foulard assorti qu’on aperçoit dès le début de la première minute hurlant avec ses camarades “Pas de quartiers pour les fachos”.

Je n’ai pas vérifié personnellement, mais un ami en qui j’ai toute confiance l’a fait et confirme que c’est bien lui. Ainsi, le défunt était un militant actif d’un groupe qui est connu pour avoir des méthodes dont il n’est rien de dire qu’elles ne transpirent pas le pacifisme. Ce qui écorne déjà l’image de petit saint laïc qu’on nous a vendu dans la presse, avec “son visage poupon”, comme je l’ai lu je ne sais plus où.

Penchons-nous maintenant sur les faits, le soir du drame. Rappelons que les amis de Clément Méric parlent d’une lâche agression, voire d’un assassinat. L’idée est claire : ce brave garçon se baladait tranquillement dans Paris quand une bande de fascistes lui est tombée dessus gratuitement pour le tabasser jusqu’à ce que mort s’ensuive. Et le mot “assassinat” suggère même une préméditation.

Une fois n’est pas coutume, c’est le Monde qui nous donne un premier indicesur ce qui s’est vraiment passé en parlant d’abord d’une “violente altercation”, puis en racontant ce qui s’est passé avant le drame :

“Entre les deux groupes, les invectives fusent rapidement. Les militants d’extrême gauche moquent la tenue des nouveaux arrivants.

Selon une source policière, c’est à ce moment-là que la victime et ses amis – moins identifiables à première vue – révèlent leur engagement politique antifasciste. Quelques minutes plus tard, ils quittent l’appartement, et, les provocations continuant, proposent aux skinheads de venir en découdre dans la rue. Ces derniers appellent du renfort avant de les rejoindre.”

Nous avons là l’image d’un affrontement bilatéral, et non plus d’une agression de l’un par les autres : les invectives fusent “entre les deux groupes”.

De même, on imagine mal que Clément et ses amis “révèlent leur engagement politique antifasciste” simplement en disant “Bon, les gars, juste pour info, on est antifas, faites de bonnes emplettes”. Il est probable que cette révélation se soit composée d’insultes. Et enfin, ce sont bien les antifas qui ont proposé “de venir en découdre dans la rue”…

Une version qu’un des témoins directs, interrogé par BFM TV, semble confirmer :

Enfin, le récit du combat :

“Mais la rixe ne dure pas longtemps. Clément Méric, qui n’a pas encore commencé à se battre, reçoit un “violent coup de poing”, selon les témoins. Le jeune homme, qui est loin d’avoir la carrure de ses adversaires – il est même plutôt frêle –, chute et sa tête heurte un poteau. Il perd connaissance.”

On est très loin du tabassage en règle dont nous parlent ses amis, et on s’étonne que pour une fois la presse ne titre pas “Une dispute qui tourne mal”, comme elle s’empresse de le faire dans un paquet d’autres cas, même quand la dispute en question est remplacée par “Une agression”… Décidément, nos amis journalistes sont bien difficiles à comprendre…

Mais hélas, l’affaire ne s’arrête pas là… Non, Pierre Bergé a tenu à rajouter sa cerise de fils-de-putisme sur ce gros cadeau de merde. Alors que nombre de ses amis fustigeaient avec insistance toute récupération politicienne de l’affaire, notre ami Pierrot n’a pas hésité une seule seconde, et a chié deux tweets aussi ignobles que lui-même l’est :

Et évidemment, il est immédiatement suivi par une horde d’ordures, trop heureuses de faire d’un cadavre encore chaud une marionnette pour attiser encore la haine qui suinte de chacune de leurs interventions. En ligne de mire, le dernier sursaut visible d’une résistance contre ce monde qu’ils veulent nous imposer : la Manif pour tous.

Le message est clair : la récupération, c’est dégueulasse… sauf contre les derniers défenseurs de la vie. Dans ce cas, récupérer un drame atroce est permis, et même encouragé.

Encore une fois, ami, choisis ton camp…

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84 Comments

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  • Banro , 8 juin 2013 @ 18 h 20 min

    Moi ce qui me surprend c’est que l’on ait pu avoir les résultats de l’autopsie si rapidement ? Habituellement cela demande plusieurs jours et là une journée seulement, bizarre, vous ne trouvez pas ?

  • jejomau , 8 juin 2013 @ 18 h 24 min

    LE 07 JUIN 2013…..

    Presque au même moment, la GLFF et le GODF ont dénoncé par voie de communiqué la radicalisation de l’extrême droite. Ces deux obédiences jugent que la mort du jeune Clément, militant antifasciste de 18 ans tué par des militants d’extrême droite, constitue la preuve de cette radicalisation.

    Pour la GLFF : « notre société subit une radicalisation des positions » et « la violence se banalise et tente de bâillonner la liberté d’opinion« . L’obédience féminine dénonce la « libération de la parole d’extrême droite, [la] montée de l’homophobie, [des] propos anti-maçonniques« .

    Si la GLFF en appelle à tous les démocrates afin qu’il s’unissent pour empêcher la montée en puissance des forces d’extrême droite, le GODF, lui, « appelle les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités afin de mettre hors d’état de nuire ces groupes extrémistes voir fascistes« .

    LE 08 JUIN 2013….

    J.M Aïro intervient alors immédiatement, aux ordres des Maçons, et demande à Valls “d’engager immédiatement” une procédure en vue de la dissolution du groupuscule d’extrême-droite Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR).

    Le Premier ministre “a demande également au ministre de l’Intérieur de poursuivre l’examen des conditions dans lesquelles d’autres associations ou groupements de fait pourraient faire l’objet de la même procédure”

    Vous voulez dire un petit mot gentil ??? C’est ici :

    http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/ecrire

    NB : on ne peut plus contacter le GODF dont l’adresse internet est devenue inaccessible…. Le peuple a déjà remporté cette victoire… !

  • morue coincos , 8 juin 2013 @ 20 h 29 min

    Les antifa sont tellement démocrates qu’ils ne pouvaient “rester sans rien faire” face à des gens en T-Shirt aux effigies genre croix celtique…

    C’est ça la démocratie en France ?? Qui est le premier fautif ?

  • Marguerite , 8 juin 2013 @ 23 h 03 min

    J’ai lu dans un article que Clément Méric avait été traité récemment pour une leucémie.
    Si Clément Méric avait un manque de plaquettes sanguines, le moindre coup (même léger) a pu provoquer une hémorragie interne et la mort.
    Si c’est le cas, il porte la responsabilité de s’être laissé entrainer dans une bagarre qu’il devait savoir dangereuse pour lui.

  • Felicien Leblanc , 9 juin 2013 @ 1 h 43 min

    Petit rappel de la violence antinationaliste de la Gauche : cela va de de la bastonnade à l’assassinat en passant les attentats à la bombe ! Des exemples et un listing plus complet dans le lien.

    Assassinats :
    Mars 1978 : François Duprat, membre de la direction du FN est tué dans sa voiture piégée. Son épouse est grièvement blessée.Octobre 1989. Avignon. Françoise Combier, épouse d’un conseiller municipal FN de Nîmes est assassinée par Mohamed Mettellaoui.

    Attentats à la bombe :
    Novembre 1976 : une charge de dynamite industrielle est déposée au domicile de Jean Marie Le Pen. 5 blessés et l’immeuble devra être abattu. 5 juin 1994, à Marseille, une bombe souffle les locaux de la fédération départementale, l’attentat est revendiqué par une l’extrême gauche.

    Agressions physiques :
    Janvier 1986. Paris 17″. Lors d’un collage FN, une jeune militante est heurtée intentionnellement par une voiture. Le 13 Mai 2002, un militant de la LCR a tenté d’assassiner la secrétaire du FN des Yvelines à Versailles à l’aide d’un couteau de boucher

    Vandalisme :
    Juin 1978 : le siège du FN est mis à sac
    Mai 1990. Lille. Le local du FNJ est attaqué et incendié par cocktails molotov.

    Suite ici :
    http://legislativefn46.centerblog.net/m/1956662-Liste-des-agressions-contre-le-Front-National

  • Jo , 9 juin 2013 @ 8 h 59 min

    Voyons, voyons !!!

    “La Brigade de répression et d’Intervention (BRI) a procédé, dimanche 26 mai, à l’arrestation préventive d’un jeune homme susceptible de constituer une « menace pour l’intégrité physique » de Marine Le Pen.

    Gardé à vue et déferré au Parquet d’Evry, le suspect a, depuis, été relâché.

    A aucun moment le ministère de l’Intérieur n’a prévenu Marine Le Pen des menaces, pourtant jugées sérieuses, pesant sur sa personne. C’est une source interne à la police qui aurait prévenu un proche de la présidente du Front national. Celle-ci a appelé le cabinet de Manuel Valls le 30 mai et s’est entretenue avec le chef de cabinet du ministre Sébastien Gros, qui l’a rappelé deux heures plus tard pour lui confirmer l’information. Interrogé par Valeurs actuelles, M. Gros confirme les faits. Il tient à souligner que « la police a bien fait son travail », tout en reconnaissant qu’elle « n’a pas prévenu » Marine Le Pen – contrairement à ce qui est généralement le cas.

    La présidente du Front national ne bénéficie d’aucune sécurité particulière, autre que son garde du corps, Thierry Légier. Les deux officiers de sécurité dont elle bénéficiait durant la campagne présidentielle lui ont été retirés, malgré les nombreuses menaces de mort dont son entourage assure qu’elle fait régulièrement l’objet.”
    http://www.valeursactuelles.com/soci%C3%A9t%C3%A9/menaces-mort-contre-marine-pen-suspect-arr%C3%AAt%C3%A920130531.html

    Il a tellement de boulot Valls : la surveillance des résidences de ces messieurs les politiques qui demandent le secret sur leur(s) patrimoine(s) ! L’effet fausse déclaration de Hollande faisant des petits ! Vous noterez au passage que pas un député de droite n’a demandé la démission de ce dernier en application de l’article 68 de la Constitution !!!! Le Trocadéro !!!!

    On ne peut pas par ailleurs monopoliser la police pour autre chose que surveiller le rejeton de la Poisson qui en a grand besoin ! Sarkozy l’agent américain, la sécurité personnelle des ministres….

    Et puis les nombreux manifestants extrêmement dangereux : Manif pour Tous, Hommens, Veilleurs, Printemps Français….

    Reconnaissez, il en a du boulot Valls, même ses déplacements pour aller écouter du crin-crin nécessitent quelques centaines de policiers !!!!

    Faut le savoir, çà, oui faut le savoir !

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