Droit de regard ne vous dit encore rien. Et pourtant, c’est un projet de bimestriel (6 numéros par an) “clairement identifié à droite, politiquement décomplexé et refusant toute diabolisation” dont le lancement est prévu pour septembre 2012. Alors que “les idées populistes sont de retour dans les urnes après une éclipse”, François Bousquet (ancien directeur de la rédaction du Choc du Mois) et Jean-Émile Néaumet (ancien directeur de la rédaction de Flash) constatent que “ces succès n’ont pas rencontré en France de traduction journalistique forte” bien qu’“il existe des titres, souvent de réelle qualité, mais à la diffusion restreinte”. Avec le soutien de Claude Chollet, ancien directeur international des Laboratoires Beaufour-IPSEN International, ils prévoient de “[fonctionner] en miroir avec les nombreux sites Internet, blogs, fondations, associations des droites populistes” et d’être “une chambre d’écho à des travaux de fond pertinents, mais faiblement diffusés”.
La “ligne directrice” de Droit de regard ? “Pas d’ennemi à droite.” Son orientation ? De “droite Zemmour“, “du nom d’un de ses représentants les plus emblématiques”. C’est-à-dire : “une droite décomplexée vis-à-vis de la gauche – moderne dans la forme, frondeuse dans le ton, conservatrice dans le fond. Refusant la diabolisation, elle est intransigeante sur les questions d’immigration, attachée à la sécurité des biens et des personnes, économiquement protectionniste et veut solder l’héritage libéral-libertaire de 1968.” Pour cela, Droit de regard “privilégiera la recherche de l’exclusivité”, “[multipliera] les reportages”, “les enquêtes fouillées” et osera des couvertures “accrocheuses”. Un Marianne de droite ?
En tout cas un projet de magazine “ambitieux” et “fédérateur”, “géré comme une entreprise avec les moyens matériels et humains nécessaires” (c’est si rare à droite !) qui a vocation à être “amplement diffusé en kiosques, tout en s’appuyant sur une solide base d’abonnés”. En attendant, Droit de regard, dont la maquette provisoire promet, cherche à constituer “un premier tour de table” et à lever 120 000 euros, de façon à permettre la parution de “six numéros la première année, douze dès la suivante”. Pour y participer : claude.chollet [at] noos.fr
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