Le Zemmour du vendredi. “Buisson enregistrait Buisson. Sans doute conservait-il les bandes pour faire chanter Patrick Buisson. Ses ennemis ont raison, ce type est un grand malade (…) Les enregistrements de Patrick Buisson révèlent des secrets d’État qui font déjà trembler la planète et la République : Bachelot et Alliot-Marie sont nulles, Nadine Morano est marrante, Hortefeux a peur de son ombre et Claude Guéant fait pression sur les juges… La France entière l’ignorait. (…) Nous avons sans doute assisté cette semaine à la revanche de la présidentielle de 2012. Buisson fut le théoricien de la campagne Sarkozy qui, en particulier entre les deux tours, osa parler de frontière, d’immigration, d’Europe, d’identité nationale. Des gros mots pour les médias, la gauche et la droite modérée. Des gros mots qui permirent cependant à Sarkozy de tomber avec les honneurs, sans être humilié. Des gros mots que Copé a repris, oh, sans bien tout comprendre, dans sa bataille contre Fillon au sein de l’UMP et qui lui ont permis de griller sur le fil l’ancien Premier ministre. Copé était un Pinocchio manipulé et Buisson un Gepetto maurassien : ils devaient payer cette infamie, c’est fait. Jouissance intense pour la bien-pensance. Les proches de Sarkozy peuvent ainsi l’arracher à l’influence qu’ils jugent néfaste, du gourou sulfureux. Cela tombe bien, l’ancien président ne jurait plus, ces temps-ci, que par Baroin, Juppé, NKM… Comme s’il avait décidé, pour revenir, d’endosser les habits du chiraquisme défunt. Comme s’il avait enterré Hollande pour 2017. Comme s’il s’apprêtait à affronter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Comme s’il était décidé à ne plus prendre de coups, à se réconcilier avec les médias, à leur faire allégeance. Comme s’il oubliait le peuple et ses attentes. Comme s’il n’avait pas, vraiment, au fond, envie de revenir…”
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