Nous apprenons donc que ce buisson cachait ses épines, qu’il suivait une drôle d’école – buissonnière – bien entendu, et qu’à l’Élysée « y’a un cactus ». Arrêtons de filer la métaphore, et prenons les dispositions qui s’imposent « en démocratie ».
Je propose donc : 1/ Interdiction de vente de tout objet enregistreur (magnétophones et leurs supports). 2/ Suppression de tout carnet, stylo, et autres objets antidémocratiques, ou pire encore « de droite » ou susceptible de favoriser « des comportements d’extrême droite ». 3/ Arrêt de commercialisation de tout livre signé d’un quelconque quidam ayant eu commerce avec un locataire de l’Élysée. 4/ Par mesure de sécurité, mise à feu en place publique, des livres déjà parus apparentés à ceux cités à l’article précédent.
Que les bonnes volontés veuillent bien proposer des mesures complémentaires.
Qu’elles veuillent bien, aussi, réfléchir sur le cas Buisson, à la lueur des faits suivants :
1/ Cette mise sur le marché d’enregistrements devrait nous rappeler bien des affaires similaires. Le nom de Cahuzac ne dit-il rien à personne ? Affaire Clearstream, vous connaissez ?, etc. Il est des cas où la sortie inopinée d’un enregistrement laisse dans l’ombre la personne de l’enregistreur. Étonnant, non ?
2/ Combien de fuites, enregistrées de bouche à oreille, circulent-elles entre des personnages bien en cour (y compris de justice) et certains canards de référence ? Là, pas de haro ! C’est de la noble information.
3/ À qui profite le crime, si crime il y a ? Cette seule question, pour déboucher sur une réponse, laisserait filtrer des relents nauséabonds émanant d’une partie habituellement « propre sur elle » de l’échiquier politique.
Mais finalement, qui est M. Buisson ? Il n’a pas été élu, il n’a pas suivi le flot habituel bien propre et bien balisé qui irrigue sans compromission aucune le champ bien honnête du parcours démocratique.
Il n’a pas été admis comme marmiton dans la cuisine politique pour suivre le cursus jusqu’à recevoir les étoiles de chef autorisé.
Il n’a pas fait reluire à son poignet la montre du publicitaire parvenu qui aurait mieux fait de se « publicis-taire ».
Bref, c’est « Monsieur Tout le Monde » qui se trouve avoir, en son temps, dirigé un journal trop marqué à droite, suivi par des millions de Français, tout autant « Messieurs et Mesdames Tout le Monde ». Voilà la honte absolue ! Voilà le péché capital méritant la peine correspondante contre laquelle ne s’élèvera aucune voie badintérienne.
Un président a osé écouter une voix sortie des profondeurs du peuple français. On se croirait en royauté, en une époque où – à des degrés variables certes, mais historiquement prouvés – le roi pouvait écouter son barbier, ou tout quidam lors d’une rencontre inopinée, jusqu’à son bouffon officiel.
Mais depuis ce temps, la démocratie…
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