Éric Zemmour dénonce « un système idéologique qui domine la société » et avoue « essayer de la dynamiter »

Qui sont-ils, ces “vaniteux” que critique Éric Zemmour dans son Bûcher, ce recueil de chroniques lues chaque matin sur RTL qui sort chez Albin Michel ? “Cette année 2011, ils sont innombrables”, explique-t-il lundi sur le plateau du Grand Journal présenté par Michel Denisot : en vrac, “les dictateurs arabes qu’on croyait indéboulonnables et qui tombent à la première manifestation”, Dominique Strauss-Kahn qui était déjà, il y a un an, quasiment élu président de la République et qui s’écroule dans une affaire de mœurs”, “tous les grands démocrates à Paris qui nous expliquaient que l’islamisme était mort”

Selon l’éditorialiste, “l’islam est un communisme avec Dieu, c’est-à-dire une théorie égalitaire, collective qui contrôle la liberté de ses affiliés avec un dieu tutélaire”. Silence sur le plateau, personne n’est manifestement suffisamment armé intellectuellement pour contester sur le fond une telle affirmation. Il est demandé à Villepin s’il écoute Zemmour le matin. Manque de pot, cela arrive “de temps en temps”. Comment le trouve-t-il ? “Stimulant. Un peu vachard, mais stimulant”, déclare l’ancien Premier ministre.

Explosif. Réfutant toute “mauvaise humeur” dans ses chroniques du matin sur la station de la rue Bayard, le chef de file des réacs dénonce “un système idéologique qui produit quelque chose qui me déplaît, qui domine la société et donc, j’essaye avec mes moyens de la dynamiter chaque matin et en tout cas, de montrer aux gens en quoi elle est perverse et dommageable”.

À Ariane Massenet qui déclare “[vouloir] faire son Zemmour”, l’intéressé la rembarre en lui répondant qu’“[elle n’y arrivera] pas”. Elle tente et l’autre de juger qu’“elle fait son Naulleau, là, mais en moins bien”. Après le passage d’extraits de la chronique matinale défendant les déclarations de Christian Vanneste, Michel Denisot essaye de se rassurer : “on ne fait pas toujours la distinction entre la provoc’ et la conviction, chez vous…” Et Zemmour de l’inquiéter davantage : “Provocation, d’abord, ce n’est pas un mot à rejeter. Provocation, c’est appeler les gens et réveiller les gens, donc j’assume très bien. Mais ce n’est pas une provocation au sens médiatique du terme, c’est toujours une conviction !” Ça calme… ou ça fait du bien. Question de points de vue !

Lire aussi :
> Éric Zemmour et Dominique de Villepin au secours de Christian Vanneste (et de la vérité historique)

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2 Comments

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  • Isidore , 9 mars 2012 @ 8 h 06 min

    La langue forme des mots à partir d’autres mots,des mots seconds ou dérivés à partir de précédents,mais qui en déforment le sens.En l’occurrence,une idée ou une opinion provocante,n’est pas immédiatement une provocation. Pour comprendre ce second terme,il faudrait lui ajouter un adjectif qui le précise,et qui reste la plupart sous-entendu,donc fait figure de pléonasme,même si ce ne l’est pas.
    Ainsi,une
    provocation,n’ayant pour but que d’agresser,devrait toujours être dite “de mauvaise foi”. Comme celle du loup avec l’agneau dans la fable. Et c’est tellement acquis qu’on l’oublie et que les sophistes en profitent pour mélanger les deux sens différents en un seul,traitant toute opinion opposée à la leur non de provocante,mais de provocation en soi,d’agression de mauvaise de mauvaise foi.
    C’est de cette manoeuvre de télescopage des mots que nait l’argument sophistique qui,en fait appauvrit la langue et la pensée,et c’est son but.

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