Il a changé d’avis : favorable au “mariage” gay cet été, l’abbé Alain Maillard de La Morandais dénonce “la perte de repères” ce dimanche 6 janvier sur BFM TV : “déjà, les jeunes sont paumés, alors ce n’est pas le moment”, “n’en rajoutons pas”. “La gauche se sert de la morale quand il s’agit de l’argent et de fustiger les pervers sur le capital, bien entendu. Mais si, nous, on se sert de la morale pour défendre une éthique sexuelle, on est des vieux réacs et des vieux cons, ce qu’on n’ose pas dire aux musulmans et aux juifs”, dénonce-t-il. “Il faudrait consulter tout le monde”, continue l’abbé qui réclame “un référendum” : “ne nous laissons pas piéger par une minorité très active, une sorte de lobby, qui est en train de nous ma-ni-pu-ler”.
Un peu plus tôt dans le débat, l’homme d’Église s’était interrogé : « Comment ferais-je confiance à un homme qui a plaqué la mère de ses quatre enfants ? Et qui exhibe comme première dame de France sa maîtresse ? » Et posé la question à sa contradictrice, Najat Vallaud-Belkacem, qui révèle sur le plateau qu’elle est “croyante” et admet qu’elle n’a toujours pas lu le brillant texte du Grand rabbin de France sur le “mariage” homosexuel : « Vous êtes mariée, vous auriez des enfants [la ministre en a déjà], vous seriez enchantée qu’un de vos enfants soit lesbienne, ou homosexuel ? Entre nous. Les yeux dans les yeux. » Toujours charmeur, il avait ajouté : « Je ne vais pas vous dire qu’il faut guérir [les homosexuels] bien entendu. Mais quand on voit une femme comme vous avec votre sourire et votre charme de petite fille modèle, on a envie de se dire que les gays devraient se convertir tout de suite. »
L’abbé avait aussi invoqué le principe de précaution qui protège en France le blé mais pas l’enfant. Enfin, expliquait-il, « ce que je sais des homosexuels, et j’en connais, c’est qu’ils le vivent souvent comme une blessure et qu’ils aimeraient bien ne pas l’être », et pas seulement à cause du rejet de leur entourage, précise-t-il à l’adresse de la porte-parole du Gouvernement qui accuse immédiatement “l’homophobie” d’en être la cause. “J’ai dîné il n’y a pas si longtemps avec Lionel Jospin et son épouse philosophe [Sylviane Agacinski, ndlr] qui m’ont dit qu’ils étaient contre le mariage gay. D’ailleurs à l’époque où le PaCS est passé, on avait bien annoncé que ce ne serait pas une porte ouverte au mariage gay [comme aujourd’hui on nous promet que le “mariage” gay ne sera pas une porte ouverte à la location d’utérus]. Et arrêtons d’employer ce mot mariage, parce que le mariage c’est un homme, une femme », demande-t-il.
Bravo, l’abbé et merci à Olivier Mazerolle pour son impartialité !
25 Comments
Comments are closed.