La démographe Michèle Tribalat est interrogée dans Le Figaro :
“En combinant les données de recensement et de l’enquête Emploi, on estime à 21,5 % la proportion d’immigrés et de personnes nées en France d’au moins un parent immigré en 2020. Près d’un habitant sur dix serait d’origine africaine. L’immigration étrangère a joué un rôle majeur dans la dynamique démographique de ces dernières années. De 2014 à 2020, la population immigrée a augmenté de 134.000 par an en moyenne, quand celle des natifs ne gagnait que 80.000 personnes par an. Parmi ces derniers figurent les enfants d’immigrés. En 2020, 28,7 % des nouveau-nés ont au moins un parent né en dehors de l’UE, soit 10 points de pourcentage de plus en vingt ans. Par ailleurs, les concentrations ethniques, autrefois cantonnées en Île-de-France, Paca et Rhône-Alpes, se sont étendues à d’autres régions. En 2017, si 80 % des jeunes de moins de 18 ans sont d’origine étrangère à La Courneuve (contre 22 % en 1968), c’est aussi le cas de 47 % des jeunes à Orléans (contre 9,5 % en 1968), et près de 37 % des jeunes Orléanais sont d’origine africaine ou turque (contre 2 % en 1968).”