Un billet d’Isabel Orpy
Il est un sujet dont la SPA devrait s’emparer d’urgence, c’est l’abominable exploitation des Garra rufa.
Après celle des animaux de cirque, des chiens douaniers, des rats démineurs, l’on se doit d’évoquer le scandale de ces petits poissons déportés du Moyen-Orient. Asservis par milliers chez des esclavagistes, dissimulés sous le nom de Fish spas, ils sont obligés de travailler comme forçats de la nouvelle pédicurie.
Le Garra rufa ou Cyprinion Macrostomus est originaire de Turquie (région du Kangal), d’Irak, de Jordanie et de Syrie. Ce poisson d’eau douce, de 4 à 6 centimètres, vit dans des eaux chaudes, entre 25 et 40°C, mais il est surtout connu pour ses vertus exfoliantes. Interdite dans vingt états américains, cette pratique se développe en France où ces spas prolifèrent comme des Garra rufa.
Présenté comme le soin écolo tendance du moment, cette exploitation se vend entre 30 et 50 euros la demi heure.
Hélas pour lui, le Garra rufa ne possède pas de dents…
C’est ainsi qu’enfermés par centaines dans des aquariums, ces petits poissons sont forcés, pour survivre, d’éplucher les peaux mortes (de vilains pieds abimés) d’individus (sans cœur), venus (en chœur) glousser de se faire chatouiller (les orteils).
D’une espèrance de vie de quinze ans, dans de telles conditions de servage et d’horaires abusifs – parfois de neuf heure à minuit, la mortalité des Garra rufa atteindrait des taux records.
Aussi, dans l’esprit sac (doré) à sapin, j’appelle les lecteurs à user (pour leurs pieds) d’un gommage anti callosités et les marques les commercialisant à s’engager à verser un pourcentage de ces ventes à la SPA pour créer un fond de protection des Garra rufa.
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