Certains sujets complexes nous obligent parfois à du recul et à de la retenue. C’est le cas des migrants et des réfugiés.
Comment prendre position de manière responsable ? Accepter tout le monde serait suicidaire pour notre civilisation. Et refuser tout le monde est inhumain.
Accepter les réfugiés est possible. Ils sont peu nombreux et leur cas est prévu par les conventions internationales. Mais en revanche, nos Etats ne sont pas structurés et organisés pour accueillir des migrants en masse. Un million d’entre eux entreront pourtant en Europe cette année. Et j’ai l’intuition que cela n’est qu’un début. Nous sommes en effet face à des pays dévastés par la guerre (Irak, Libye, Syrie) et dont la situation ne sera pas rétablie avant de très nombreuses années.
Il faut donc se préparer à devoir gérer dans un futur proche des dizaines de millions de migrants qui arriveront par la mer ou par les terres… Des dizaines de millions de migrants, oui. Parmi eux, des futurs chercheurs ou prix Nobel ; mais aussi une poignée d’apprentis terroristes au pouvoir de nuisance dévastateur…
Il ne s’agit donc pas d’une simple “crise migratoire” : nous sommes face à une crise de civilisation. Peut-être la plus sérieuse que nous ayons à affronter depuis des siècles…
Deux questions contradictoires peuvent alors se poser : ces migrations ne sont-elles pas une chance pour l’Europe, qui pourrait gagner en dynamisme économique et démographique ? Ou au contraire, ne sommes-nous pas confrontés à un phénomène comparable aux grandes invasions, qui pourrait précipiter la fin de la civilisation européenne ?
A ce stade, les deux options sont possibles. Alors soyons dignes de cette épreuve historique. Fuyons les dogmes, le politiquement correct, et les petites polémiques politiciennes. Et espérons que pour une fois, ceux qui nous gouvernent aujourd’hui sauront faire acte de grandeur, de fermeté, et d’humanité.
> Rafik Smati est le fondateur du mouvement Objectif France.
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