Ces deux dernières semaines, j’avais planifié cinq vols avec Air France. Le premier a été annulé, me contraignant à prendre le TGV, lequel semble avoir mieux fonctionné que l’avion ces derniers jours. Le deuxième l’a été également, m’obligeant à atterrir à Toulon plutôt que Nice. Le troisième a été retardé de 2 heures et remplacé par un vol Aigle Azur. Le quatrième m’a contraint à revenir à Roissy plutôt qu’Orly. Un seul vol sur les cinq que j’avais achetés a fonctionné conformément à ce qui était prévu.
Je pose la question aux grévistes d’Air France : quel masochisme peut nous pousser à vous rester fidèles dans ces conditions? Savez-vous seulement qu’une compagnie comme EasyJet a considérablement développé son réseau ces dernières années en atteignant une qualité de service comparable à la vôtre quand elle n’est pas supérieure? Savez-vous que Norwegian développe ses liaisons transatlantiques à des prix modérés avec de superbes Boeing Dreamliners? La faute morale des grévistes se double donc d’une faute économique. Air France a subi une perte nette de 269 millions d’euros au premier trimestre. Le coût total de la grève tournera autour de 300 millions d’euros. Une remontée des prix du pétrole annihilerait les capacités d’investissement d’Air France alors même que la concurrence s’intensifie et que de nouveaux avions, plus silencieux et confortables, arrivent sur le marché. Pendant ce temps, les résultats du groupe IAG, qui détient notamment British Airways et Iberia, s’envolent.