Vendredi 25 avril dernier, je lançais sur mon blogue un outil destiné à renseigner mes lecteurs sur l’état actuel des risques globaux. Visitez la page pour comprendre ce que signifient les niveaux d’alerte.
Je l’ai inauguré par un beau niveau 3, un niveau 3 qualifié de “en hausse” donc en route vers le niveau 4. C’est du sérieux.
J’avais à ce moment des informations sur l’Ukraine qui indiquaient notamment une montée des tensions et des risques d’affrontements direct entre les forces de l’OTAN et la Russie, affrontements qui auraient été recherchés et causés par l’OTAN… Dans cette crise, c’est nous, les « bad guys ».
Finalement, dans le courant de la semaine dernière, les cinq pays de l’OTAN sur lesquels j’avais de l’information (dont les USA et le Canada) ont grandement diminué les effectifs à déployer. En définitive, l’OTAN ne déploiera dans les pays limitrophes de l’Ukraine que des troupes terrestres et aériennes en nombre symbolique. Cela signifie qu’il n’y aura pas de déploiement officiel en Ukraine, donc pas de risque d’affrontement « officiel » « accidentel » entre la Russie et l’OTAN.
Je suis donc resté au niveau d’alerte 3 mais cette fois-ci, stable plutôt qu’en hausse, ce qui est une excellente nouvelle.
Cela ne signifie pas que la crise est terminée, loin de là. Cela signifie seulement que l’OTAN (les USA qui mènent le jeu) n’estime pas avoir besoin d’intervenir directement et ouvertement en Ukraine afin de parvenir à ses fins.
Si vous n’avez effectuée aucune préparation ou uniquement une préparation minimale, le niveau 3 est un appel-réveil ou comme disent les anglais, un wake-up call.
Un niveau 3, c’est un niveau qui indique que toutes les conditions de détérioration globale sont réunies. C’est une perturbation importante et significative qui cesse d’être théorique et qui met déjà un pied dans la réalité.
On a beau se sentir à l’abri parce que loin du “front” appréhendé dans le cas de la crise Ukrainienne, rien n’est plus trompeur que ce sentiment de sécurité.
Les guerres contemporaines sont très coûteuses. Les guerres totales sont très totalement coûteuses. Il faut donc frapper au cœur, le moins souvent possible et le plus fortement possible. Et le cœur de l’OTAN, c’est plusieurs pays, plusieurs infrastructures critiques et plusieurs concentrations industrielles.
La stratégie moderne de la guerre consiste à immobiliser l’ennemi, sous tous les aspects : transports, approvisionnements, capacités offensives, capacités défensives, communications civiles et militaires et en tout premier lieu, l’énergie.
Quand on y regarde de plus près, on est toujours surpris de la fragilité de nos sociétés en matière d’énergie. S’il y a une guerre OTAN-Russie un jour, ou plutôt, lorsqu’il y en aura une, les parties belligérantes frapperont en profondeur leur ennemi et les Français comme les Québécois et les États-Uniens, tout éloignés du “front” qu’ils sont, en feront les frais.
Dans un contexte comme celui-là, la préparation prend tout son sens.
Qu’est-ce que j’ai personnellement fait au moment où j’ai décidé d’augmenter mon niveau d’alerte ? Plusieurs choses :
– J’ai d’abord validé mes informations avec les diverses sources de mon réseau personnel, sources réparties sur toute la planète. Trois sources différentes disant la même chose rendent valable l’information que je détiens. J’ai évidemment communiqué les informations que je détenais aux membres de mon réseau, sauf celles qui étaient confidentielles, évidemment.
– Ma femme était absente pour 4 jours à Toronto soit à 6-7 heures de route. Je l’ai rejointe, j’ai expliqué la situation et lui ai dit de se tenir prête à revenir sur un coup de téléphone, de sécuriser de l’argent comptant, de remplir le réservoir d’essence dès maintenant, d’identifier des quincailleries où elle pourrait acheter des jerrycans à remplir si un départ d’urgence survenait.
– J’ai avisé mon réseau personnel de survivalistes de la situation avant de la publier.
– J’ai passé une commande de cartouches de 22LR et 7,62×39 auprès d’un contact fiable (les munitions se font rares). Elles sont déjà arrivées et stockées dans mon entrepôt délocalisé.
– J’ai fait le plein des véhicules à ma disposition et rempli les jerrycan d’essence qui avaient besoin de l’être.
– J’ai augmenté mes réserves alimentaires en rotation.
J’ai donc fait tout ce qui était en mon pouvoir. Comme je suis plutôt bien préparé, j’avais peu à faire.
Les gens qui le sont moins ou pas du tout, par contre, auraient intérêt à y réfléchir…
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