Sommes-nous capable de durer et d’endurer ?

Et de trois. Trois manifestations en trois semaines. La première pour la défense de la vie. La deuxième pour le jour de colère. La troisième pour la sauvegarde de la famille. Plusieurs centaines de milliers de personnes se sont ainsi mobilisées avec des convictions certes différentes mais unies dans leur rejet d’un système nauséabond, déshumanisant et dirigé par des esprits malades. Un système dont l’ultime vue est la fabrication d’un homme neuf, coupé de ses racines biologiques et familiales, rééduqué par l’école, assisté par l’État, apatride, consommateur et inapte à toute réflexion autonome.

Beaucoup d’optimisme et de joie ont agité les cortèges. Tant mieux, car l’espoir fait vivre. Du moins, il permet d’avancer. Mais il ne serait pas sain de préjuger de l’effondrement prochain d’un système terriblement efficace et animé par une caste dirigeante solidement implantée. La bataille pour la sauvegarde de valeurs devenues ringardes et pourtant bien saines – famille, identité, libre-arbitre, initiative individuelle – ne fait que débuter. Elle s’annonce longue et difficile, car nos adversaires ne sont ni des novices, ni des naïfs. La franc-maçonnerie – visage identifiable parmi d’autres – affiche déjà plusieurs siècles d’histoire au compteur et charrie depuis longtemps cette idée de l’homme neuf. Elle est aujourd’hui fermement incrustée dans tous les piliers du pouvoir : magistrature, enseignement, diplomatie, médias, culture, patronat, cabinets ministériels ou représentation nationale. Elle a lentement mais sûrement tissé une toile dont les ramifications piègent désormais une grande partie des élites.

Il n’est donc pas question de croire qu’une, deux, trois ou même dix manifestation inverseront le cours de l’histoire. De nouvelles défaites se profilent. PMA, GPA, euthanasie, théorie du genre, fiscalisme, assistanat, fichage, mondialisme, censure, réécriture de l’histoire, enfouissement de notre identité. Tel est le destin de notre pays et de beaucoup d’autres à plus ou moins brève échéance.

Il est permis d’interpréter un tel propos comme le triomphe d’un pessimisme ravageur et démobilisateur. Pourtant, je m’accroche également à la vieille rengaine de l’espoir qui fait vivre. Je la conditionne cependant à une interrogation. Sommes-nous prêts à durer et à endurer ?

“L’ogre maçonnique et ses multiples flatulences ne se laisseront pas impunément contrarier.”

Durer ? Pour espérer renverser ce cours de l’histoire qui nous est si défavorable, il est nécessaire à notre tour de tisser notre toile. Or, tant que toutes ces évolutions restent positivement perçues par le subconscient d’une majorité de citoyens, ce sens de l’histoire ne peut que se prolonger. Il ne s’inversera que lorsque ces folies seront précisément rejetées par cette majorité. Pour ce faire, rien n’est moins nécessaire que l’engagement professionnel massif de jeunes (et de moins jeunes) dans la magistrature, l’enseignement, la haute administration et les médias afin de porter haut et fort nos valeurs, socle de l’indispensable guerre culturelle, elle même préalable nécessaire à toute victoire politique. Le réalisme exige ainsi de considérer qu’il faudra plusieurs années avant d’espérer récolter les fruits de ces efforts. La déchristianisation des esprits et la disparition des références qu’elle a engendrée ne se sont pas accomplies en quelques mois. Elles ont reposé sur des décennies de lutte culturelle et politique de la part de nos adversaires pour laisser place à présent au retour d’une civilisation barbare (loi du plus fort). Une certaines forme de « rechristianisation » de la société, mais surtout la réapparition de valeurs humanistes et respectueuses de l’ordre naturel nécessiteront tout autant de patience et d’engagement !

Endurer ? Le chemin de la reconquête qui se profile est tout sauf un long fleuve tranquille. L’ogre maçonnique et ses multiples flatulences ne se laisseront pas impunément contrarier. Jusqu’à présent, nous restons ordinairement au stade des railleries et des insultes. Les contestataires de l’ordre établi et de son sens de l’histoire sont publiquement désignés comme réactionnaires ou obscurantistes. Pourtant déjà, les plus critiques subissent la garde à vue politique ou sont clairement ostracisés professionnellement et médiatiquement. Toutefois, tout cela n’est rien à côté de ce que nous pouvons redouter pour demain. Il nous faudra vraisemblablement souffrir la multiplication des arrestations arbitraires, le fichage généralisé, l’interdit bancaire, la mise au ban de la société, voire purement et simplement l’élimination physique. Certains sourient probablement à la lecture de ces lignes. Malheureusement, des esprits malades et malfaisants sont capables de bien des atrocités pour servir leurs idéologies et leurs intérêts.

Posez-vous cette simple question. En 1984, quel citoyen lambda aurait pu imaginer que la France permettrait trente ans plus tard à un enfant d’être privé de mère tout en disposant de deux pères ? Quel citoyen lambda aurait anticipé un débat sur la location d’utérus ? Quel citoyen lambda aurait pu concevoir que de nombreux sujets (immigration, avortement, homosexualité, communautarisme, réchauffement climatique…) deviendraient des tabous du débat public ? Et si vous souhaitez vraiment vous faire peur, appliquez à notre société actuelle un rythme de changement similaire à celui des dix dernières années écoulées puis imaginez-la en 2050… Vous pouvez frissonner, en effet !

Alors oui, l’espoir de lendemains qui changent est permis. Mais le principe de réalisme conduit à admettre qu’il faudra du temps, de l’énergie et de la souffrance… à supposer qu’une armée entière d’hommes et de femmes se lève pour reprendre entre ses mains le destin d’une humanité malmenée. Sinon, il ne restera plus que de lointains souvenirs d’un monde révolu. Un monde où l’homme était plus libre qu’aujourd’hui. Un monde où l’homme était fier de ses racines et de sa culture. Un monde où l’homme était élevé tant bien que mal par un père et une mère. Un monde où les plus faibles étaient considérés et non éliminés. Un monde où le travail était respecté. Un monde où la nature était préservée. Un monde certes bien imparfait mais qui ne cherchait pas à s’arroger systématiquement le droit de redéfinir et de contrôler le genre humain. Un monde probablement un peu plus humble, tout simplement…

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32 Comments

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  • Charles , 6 février 2014 @ 21 h 30 min

    Il y a manifestement une embrouille sur les liaisons du site NDF.
    Soit cela se situe au niveau de l’hébergeur
    Soit cela se situe au niveau des routeurs.

    En effet,ce selon la zone clicable d’accés au site
    et la zone clicable d’acces a un article,on obtient des résultats differents.

    Comme si nous avions plusieurs versions parallèles du site.
    Comme si le site NDF etait “cloné” par une main invisible
    avec plusieurs versions dont certaines seraient congelées en cul de sac.

    Ceci est manifeste au travers du compteur du nombre
    de commentaires a un instant donné.
    Sur une période de 2 jours,je constate que j’ai accés
    toujours a la même édition d’un article,
    sans variation du nombre de commentaires,
    ce qui est statistiquement impossible.

    Manière subtile de censurer certains commentaires qui se retrouve
    avec une visibilité très restreinte donc non gênante pour l’empire.
    Cette censure étant plus efficace que le blocage du site forcement visible.

    Idem pour des variations du nombre d’étoiles.

    Autre PB,les cartouches vierges d’identité sont disponibles en 2 formats différents,ce qui est anormal,puisque le site devrait toujours présenter
    le même format.

  • Charles , 6 février 2014 @ 21 h 43 min

    Les prussiens protestants sont des faux culs de première classe.
    Ils ont pu nettoyer leurs propres écuries grâce a leur zone coloniale
    sur leur flanc Est (Pologne,Hongrie,Slovaquie Tchéquie etc).

    C’est facile quand on a des sous-traitants Est qualifiés a 200 e équivalent DM/mois sur 1992/2002 puis 400€/mois sur 2003/2013.

    Ne comptez pas sur eux pour s’impliquer.
    Pour autant le pillage du bilan de la BCE nous sauvera
    du fait de la révolte des contribuables allemands.
    Elle viendra en fin 2014 et 2015.

  • Psyché , 6 février 2014 @ 21 h 52 min

    Comment on nous manipule scientifiquement et méthodiquement par l’ingéniérie sociale.
    L’ingéniérie sociale est l’évolution scientifique de la manipulation permettant de prendre méthodiquement le contrôle des cerveaux et des sociétés humaines :

    Entretien avec Lucien Cerise, auteur de « Gouverner par le Chaos »

    http://www.youtube.com/watch?v=rmwJiT-dWK0#t=178

    Les populations sont étudiées comme des rats de laboratoire pour le contrôle du cerveau humain et ces techniques sont aussi appliquées en politique.
    Le big-brother d’aujourd’hui est compatible avec la Démon-cratie car moins visible.
    Nous sommes en effet dans des techniques d’infiltration lente et de noyautage.
    La politique commence dans le discours religieux, puis philosophique, puis scientifique.

    Le formatage des esprits, le neuropiratage du cerveau humain est ciblé sur les vulnérabilités que l’humain actualise.
    Un antropologue, Maurice Gaudelier, maître-assistant de Claude Lévi-Strauss, a avoué que la Théorie du Genre est en fait L’IDEOLOGIE DE LA CONFUSION DES GENRES et qu’elle procède de ces techniques de déconstruction en introduisant la double confusion masculin / féminin et parent / enfant.
    La déconstruction du système identitaire à Quatre Place, Masculin, Feminin, Parents, Enfants, permet de déhumaniser l’homme et d’en finir avec les identités quelles qu’elles soient.
    Quand on attaque la matrice de toute identité possible, le coeur de toute identité humaine, lorsque l’on a liquidé l’humain, on peut alors commencer à le combiner avec d’autres espèces de même que l’on produit une forme de consentement à la mort.
    Cette fabrication de l’indistinction “zombiesque” par le système se met en place devant nous.
    Elle nous concerne tous, sauf bien entendu ceux qui pilotent le système qui seront les seuls à en rester préservés.

    D’autre part et de manière plus prosaïque, la loi Taubira introduisant l’instauration du pseudo-mariage inverti par la loi Taubira est ILLEGALE.
    En effet, le vote de deux scéances pléniaires a été entâché de fraudes électorales caractérisées correspondant tout simplement à du bourrage d’urnes si le vote n’était pas électronique.
    Christian Jacob a signalé ces faits publiquement dans l’hémicycle et le Président de l’Assemblée n’a pas désavoué.
    La loi Taubira n’a pas été votée de manière régulière.
    NDF a également répercuté cette information.

  • Psyché , 6 février 2014 @ 21 h 56 min

    L’ennemi a tout prévu oui … sauf l’imprévisible !
    Hors la nature humaine, qu’ils souhaitent détruire car nous ne sommes que des sous-juifs, des goys, est imprévisible justement, donc tout n’est pas perdu !

  • ODE , 6 février 2014 @ 22 h 32 min

    Vrai: ils ont tout prévu sauf l’imprévisible, sauf le cœur humain. J’enseigne à des jeunes, à qui, quand j’ai le temps (je ne l’ai pas, les programmes sont suffisamment chargés pour qu’on n’ait pas le temps… donc je le prends) je lis des Pensées de Pascal en seconde, pour compenser Voltaire (Voltaire détestait Pascal, qui avait le “défaut” d’être croyant et intelligent). J’explique Montaigne à des classes en difficulté. Par la littérature, on peut éveiller ceux de ces esprits qui ne sont pas encore totalement pervertis par les vidéos à tout va (ils ne savent plus méditer sur un texte, cela les ennuie), ils s’éveillent à ces questions: oui, on peut et on doit réfléchir à notre destinée (loin du “divertissement”), réfléchir à l’existence de Dieu, oui il y a des choses qui rendent l’homme noble et d’autres qui le pervertissent; il faut faire lire les jeunes, les éveiller aux profondeurs de la lecture, pour qu’ils puissent lire Pascal un jour! Les parents ne se rendent pas compte de leur responsabilité. Ils ont charge d’âme, et toutes les âmes des Français sont l’âme de la France!
    Ce qui est fascinant c’est de constater la soif qu’ils ont, pour la plupart, d’autre chose que la soupe qui leur est proposée, sur le plan culturel, le plan moral ou le plan spirituel. J’ai des jeunes de 15 ans qui écoutent Nostalgie… et pas un ou deux, et pas les plus rétro! Ils attendent assez clairement de notre part, des valeurs solides, de l’amour, des structures, du goût pour le Beau, et qu’on veuille le partager avec eux: nous, nous laissons tomber dès le plus jeune âge: combien de parent ont vraiment le désir de transmettre quoi que ce soit à leur enfant? Et pourtant… Ils voudraient tant être des héritiers…
    Le feu qu’ils ont, ce feu de la jeunesse, c’est un feu follet, qui part dans tous les sens, éclate en grands rires de filles ou en énergie folle des garçons… bien structuré, bien mené, par des adultes sûrs du chemin, ce petit feu pourrait devenir, à l’âge adulte, un grand brasier. C’est un privilège et une sacrée responsabilité que d’être sur la route de ces jeunes. Combien trouvent effectivement en face d’eux des adultes dignes de cette haute responsabilité? Des adultes passionnés? Quel gâchis! Gâchis d’amour, d’énergie, de beauté perdus à cause de la frilosité des adultes, qui oublient bien vite dans le stress quotidien, le sens de la vie.
    Seuls les jeunes élevés à la scoute ou dans des familles structurées auront ces repères. Combien sont-ils, ces privilégiés? Ils sont quand même nombreux! Heureusement! Et les jeunes mamans d’aujourd’hui sont déterminées à ne laisser à personne d’autre qu’elles-mêmes le privilège de leur éducation!
    Bien sûr, ils ont tout prévu sauf l’AME. L’âme de l’homme, qui brûle.
    St Ignace disait “que sert à l’homme de gagner le monde entier, s’il vient à perdre son âme?” Nous pourrions dire: ils peuvent bien tout nous prendre, ils ne nous prendront pas notre âme. Et c’est pourquoi nous gagnerons – parce que, eux, leur âme, ils l’ont vendue depuis longtemps. Bien à vous, frères en résistance.

  • Trucker , 6 février 2014 @ 22 h 47 min

    Regardez donc le film dont l’image qui illustre cette tribune est issue. Imaginez que manuel gaz est compagnie soient confrontés à des millions d’êtres qui auraient une psychologie identique à celle du personnage central, lesquels seraient guidés par un désir commun d’anéantir ce système totalitaire marchand voulant les réduire à la condition de simple marchandise.

    Des millions d’individus que l’ultime crainte de la souffrance endurée et au final la mort ne ferait plus reculer…………………

    Combien seraient-ils en face et pour combien de temps, acceptant de se faire démolir au service d’une clique politicienne corrompue, qui reste planquée derrière ses rangées de CRS et ses rideaux de fumée médiatique ?

    Combien de désertion par crainte de tout perdre pour avoir servi trop longtemps un système devenu pervers et nihiliste ?

    Puisque dans leur immoralité ils imaginent un monde dans lequel ils souhaiteraient avoir le contrôle sur l’individu de sa création à son élimination, il se pourrait bien, à leur corps défendant, qu’ils engendrent une espèce d’homme qu’ils souhaitaient disparu, celui qui conçoit de rester maître d’une vie dont il n’a rien décidé des débuts et dont il orchestrera la fin, l’ultime choix de l’homme libre.

    Est-ce un hasard ou voulu par Henri Dubreuil, car le final du film peut être perçue comme étant une allégorie du combat que l’on mène : l’enfant survit grâce au sacrifice de l’homme.

    Mais je m’égare sans doute, les élections approchent et on va voir ce que l’on va voir………….dans un pays dans lequel on a déjà annulé le résultat d’un référendum sans que cela ne suscite grande réaction.

  • Goupille , 6 février 2014 @ 23 h 15 min

    J’ai la même désagréable impression. Et depuis trois semaines, les cartouches sont vierges, alors qu’autrefois pseudo et mail étaient pré-remplis.

    Hier, j’ai reçu simultanément un NDF et une “NDF”.
    J’ai mis les deux à la poubelle est suis partie sur un envoi plus ancien…

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