D’Alexandre Lourié sur LinkedIn:
Ces cocons valent 40 milliards d’euros.
La France en regorgeait, elle a tout perdu… Voilà pourquoi on relocalise :
Le marché du fil de soie est immense : 160.000 tonnes par an, la majorité produite en Chine et en Inde.
En France : zéro.
Alors qu’on produisait 26.000 tonnes en France en 1850. La moitié en Cévennes.
Des milliers d’emplois ont disparu dans le silence.
Que s’est-il passé ?
Des maladies d’abord, comme la pébrine battue par Pasteur. Puis l’arrivée du nylon et d’autres fils dérivés du pétrole dont la fast-fashion est devenue accroc. Enfin les vagues de délocalisations.
On tisse encore 3000 tonnes de soie en Europe, notamment dans le luxe.
Mais on importe le fil du bout du monde.
Ça n’a plus aucun sens :
1️⃣ Le coût
La main d’œuvre chinoise était 20 fois moins chère qu’en France il y a 15 ans, l’écart a été divisé par 5.
D’autant que depuis le siècle dernier, un tas d’innovations techniques ont facilité l’élevage des vers à soie.
2️⃣ La réputation (et la régulation)
Les risques financiers et environnementaux du transport de la soie, notamment ses lourdes émissions de CO2, sont scrutés par les consommateurs et les législateurs.
Est-il normal de qualifier de “made in France” un foulard dont le fil vient de Chine ?
3️⃣ Le prix final
Les prix de vente des articles de haute couture grimpent de manière exponentielle. Ce qui réduit mécaniquement le poids des matières premières.
Le fil de soie ne représente plus que 2% du prix de vente d’un carré de luxe.
Relancer cette filière est un parcours du combattant.
Mais le combat vaut la peine.
Avec SAINT LOUP, on fabrique le premier carré de soie made in France depuis le siècle dernier.
Nos premiers fils de soie cévenole sont actuellement chez le moulineur (j’expliquerai la fabrication si ça vous intéresse).
Les premiers prototypes sont en cours d’impression.
Le design est toujours secret 🤫
Le but est de faire une vente en ligne avant Noël. À partager 🙏
