France : la dictature pépère

Le 14 juillet 2013, certains opposants à la loi Taubira ont crié « Hollande dictateur ! » : la clameur a pu paraître excessive compte tenu de la bonhomie (apparente !) du président de la République et de sa recherche constante du compromis (avec ceux de son choix !) Encore faut-il noter que cette recherche du consensus se fait sur la ligne de la plus grande pente idéologique, et que le chef de l’État – quel qu’il soit – inscrit sa démarche dans un Système de plus en plus verrouillé. À y regarder de plus près, ce qui se met en place, c’est une dictature “pépère” à base de monopole idéologique, de confusion des pouvoirs, de médias univoques, de société de surveillance, de prise de contrôle de l’enfance, de viol des consciences et de persécutions des dissidents.

1. Une idéologie unique : la recherche d’un monde indifférencié

Les régimes totalitaires se caractérisent par un monopole idéologique du parti au pouvoir. Notre situation est pire : derrière un pluralisme de façade, c’est celle d’une idéologie unique qui impose partout l’idée d’un monde indifférencié fondé sur le mondialisme, le libre-échangisme, la rupture des traditions, la déconstruction des identités (de sexe, de race, de culture), la culpabilisation permanente et l’antiracisme.

2. La collusion des pouvoirs : politique, économique, médiatique

Cette idéologie unique, tous les pouvoirs se coalisent pour l’imposer : l’État, les collectivités territoriales, les associations subventionnées, les grandes entreprises, les médias. Les dépenses de communication et de publicité représentent plusieurs points du produit intérieur brut : une telle débauche d’argent en faveur du conditionnement de l’opinion est sans précédent historique.

3. Des médias univoques : le canal unique

Dans les médias de l’oligarchie, du Monde à Libération en passant par Le Figaro, de Canal+ à TF1 en passant par France 2, c’est le canal unique, c’est le même message qui passe en boucle en faveur de la société multiculturelle, du capitalisme sans frontières, des guerres « justes » de « l’Empire du bien » et de l’abolition des identités dans le grand tout. À coups de désinformation, de censures, de bobards et de novlangue.

4. La société de surveillance : Big Brother partout

La prophétie orwellienne de 1984 se réalise pleinement : les mots disparaissent, comme le mot « race », de la Constitution, d’autres mots les remplacent et une novlangue s’impose. Dans le même temps, une société de surveillance se met en place : le monde est truffé de caméras et les écoutes numériques sont généralisées. Défenseur de « l’Empire du bien », Luc Rozenzweig explique dans Causeur de l’été 2013 « qu’il n’y a pas de scandale Prism » puisque « mieux vaut la NSA qu’Al-Qaïda » !!! Il confirme ainsi implicitement l’analyse du philosophe suisse Éric Werner pour qui la montée (réelle) de l’insécurité et la mise en scène (accomplie) du terrorisme servent à justifier la mise en place d’une société de contrôle.

5. La prise de contrôle de l’enfance

La marchandisation de la société conduit à placer les enfants (crèches, centre aérés, écoles) et les grands vieillards (foyers médicalisés) dans des structures collectives. Cela facilite l’endoctrinement du berceau à la tombe. Dans les EPHAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), des psychologues forment les personnes âgées aux « nouvelles valeurs ». Dans les crèches et les écoles la consigne officielle est de nier les différences de sexe et d’enseigner la « théorie du genre » dès l’école primaire, voire maternelle. Pour faire bonne mesure, le ministre de l’Éducation Vincent Peillon, homme de secte s’il en est, préconise diverses mesures pour couper les liens des parents avec leurs enfants et leur école : semaine de 5 jours pour décourager les femmes de s’occuper de leurs enfants le mercredi, bannissement des devoirs à la maison.

6. La persécution des dissidents

Le but du système est clair : produire un type d’homme conforme d’où les dissidents sont bannis des médias et marginalisés, voire licenciés, dans les entreprises et les administrations. La règle qui s‘applique dans les faits est celle du « Berufsverbot » créé par les nazis et repris par la République fédérale d’Allemagne : les militants identitaires Damien Rieu et Benoît Couëtoux, victimes d’interdits professionnels pour avoir contesté la construction de mosquées, en sont les exemples vivants.

7. La prison pour les mal-pensants

D’autres hommes ont connu la prison exclusivement en raison de leurs opinions : Nicolas Bernard-Buss, détenu 20 jours en raison de son opposition à la loi Taubira ; Esteban Morillo, détenu préventivement depuis trois mois pour « délit de sale crâne » et de « sales idées » alors qu’il a agi en état de légitime défense face à l’agression dont il a été victime de la part d’un militant d’extrême gauche ; le révisionniste Vincent Reynouard, qui a passé un an en prison en 2010 simplement pour avoir diffusé un opuscule de 16 pages aux idées jugées, il est vrai, « nauséabondes ». La question n’est pas ici de savoir si on partage ou non les engagements de ces militants-là, ni si leurs idées sont sympathiques ou odieuses, mais de constater la réalité : en France il y a des prisonniers politiques, c’est-à-dire des gens emprisonnés en raison de leurs opinions. Et d’ailleurs les maires qui, en conscience, veulent refuser de procéder à des parodies de mariage entre paires homosexuelles risquent cinq ans de prison ferme. N’est-ce pas là aussi du délit d’opinion et du viol de conscience ?

8. Un arsenal répressif considérable

Soyons clairs : le Système dispose d’un arsenal répressif considérable (lois Pleven, Gayssot, Taubira, Perben, notamment) : s’il n’y a pas plus de détenus politiques en France, ce n’est pas parce que le régime est pépère c’est parce que beaucoup d’opposants le sont. Au fond, si nous vivons dans une dictature pépère, ce n’est pas tant parce que ceux qui l’exercent sont débonnaires, c’est parce que ceux qui s’y opposent sont bien prudents. Et surtout parce que ceux qui devraient soutenir les libertés politiques – en France, pas au Kamchatka – préfèrent souvent détourner les yeux…(quel courage ! l’idéologie règne) Et pourtant nul ne devrait transiger avec la défense de nos libertés. Les pouvoirs totalitaires ne sont forts que de la lâcheté de leurs opposants et de leur manque de solidarité les uns vis-à-vis des autres.

Face à la dictature pépère une seule attitude possible : unité, solidarité !

Lire aussi :
> Hollande 1er : moi, dictateur… ? par Christian Vanneste

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49 Comments

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  • hibiscusez-moi , 6 septembre 2013 @ 12 h 04 min

    J’oubliais: sur leurs cassettes personnelles…

  • jean59 , 6 septembre 2013 @ 12 h 07 min

    Je constate que “l’opposition” est totalement muette. Plus aucune confiance à l’UMP, qui en est toujours à ses gueguerres internes pour qui sera le VIZIR. Ils abandonnent les français
    en plein chaos. Ce sont des lâches. Des grandes gueules sans courage. A boycotter sans
    réserve dans toutes les élections. Ils ne valent pas mieux que les islamistes.

  • monhugo , 6 septembre 2013 @ 13 h 12 min

    Le Christ-roi est de retour. Tout est sous contrôle. Dormez bien , braves gens !

  • Bernard , 6 septembre 2013 @ 13 h 37 min

    NOUS sommes “cocus et mécontents” car, comme le déclare ….
    Yves-Marie LAULAN
    – économiste et géopoliticien, démographe, ex-président du Comité économique de l’OTAN –
    « L’immigration coûte plus de 70 milliards d’euros à la France »
    http://www.rnfaa.com/page198.php

    ALLONS NOUS ACCEPTER et SUBIR CELA ENCORE LONGTEMPS ???

  • mariedefrance , 6 septembre 2013 @ 14 h 28 min

    “moi, je président” a un caractère optimiste, dit-on.
    Laissons le rêver mais soyons vigilants.

    Ce matin, au french market, j’ai rencontré des gens et particulièrement commerçants qui
    ne pensent que : ” voter FN”

    Je me demande bien pourquoi !!

  • Alix , 6 septembre 2013 @ 14 h 47 min

    Je fait suite à cette phrase copiée/collée plus haut:
    “Ce qui serait chouette c’est qu’il aille la faire tout seul, sa guerre.”

    De tout temps ce sont les politiques qui ont décidés et décident encore de faire la guerre et ce sont les militaires qui la font, je dirais obligés de la faire, sinon il y’a désertion. Et qui se fait tuer ???
    Il est bon de rappeler que les militaires comme les gendarmes sont soumis au devoir de réserve, un syndicat dans une caserne cela équivaut à une mutinerie.

  • Bernard , 6 septembre 2013 @ 14 h 51 min

    VOUS…………surprise !!!! NON je ne le crois pas ( sic )
    Je vais vous dire, pour vous “éclairer” et mieux comprendre la situation =
    en FRANCE nous avons , soi disant , 2 partis politiques ” forts “, qui sont l’UMP et le PS
    En réalité ils appartiennent au même parti qu’est UMPS, les élus s’eng. pour “amuser” le peuple , mais complices, ILS se refilent le Pouvoir et les ” avantages attachés ” !
    Voyez Hollande qui ne devait pas imiter SARKO (le ” tout fou “) !
    Il a signé le traité Européen, sans chercher à supprimer UNE seule virgule ( il ne comprend pas tout…. c’est vrai !!! Mais il doit être encore 4 ans au pouvoir )
    Alors, depuis près de 50 ans, nous sommes “enfumés”, nous nous engu…. pour dire que ” notre ” parti agira mieux que l’adversaire…. mais nenni, ce sont les mêmes !!
    Alors, pas certain que tous les ” souchiens, minoritaires ” puissent voter différemment !
    SI vous n’avez pas encore tout compris…. n’ayez crainte, vous n’êtes pas seul ( sic )
    MOI non plus, mais je suis trop vieux pour me faire des soucis personnels….
    Pour mes enfants et petits enfants…. c’est une autre histoire ! Cordialement; courage…

    ** VALLS a tout compris: il veut parler de Marseille et de la drogue sans parler ” politique ” avant les Municipales…. La ” mafia ” se moque bien de ses bonnes intentions…

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