L’article de Patrick Canonges sur le néo-paganisme est très bon. Article absolument pertinent qui, entre autres, résume bien les dérives d’un néo-paganisme qui est bien plus un ensemble de sectes débiles et toujours plus gauchistes prenant souche dans une fin de civilisation décadente que dans une quelconque continuation des paganismes antiques gréco-romains (différents en fonction des régions car ce sont des religions enracinées à un peuple et à un lieu spécifique) ou à l’hindouisme, extrêmement hiérarchisés, normés, structurés, avec un clergé, des rites, des fêtes liturgiques spécifiques et encadrées que le christianisme naissant dans l’Empire romain incorporera par pans entiers, après avoir tenté de s’être imposé par la violence.
Néanmoins je me permettrai d’apporter quelques nuances.
a) Paganisme et totalitarisme
Le totalitarisme vient non pas des paganismes mais du judéo-christianisme, qui était à la base un polythéisme, Yahvé étant le père d’un panthéon sémitique mais qui à la différence des autres panthéons indo-européens, était exclusif : on ne pouvait y vénérer d’autres dieux sous peine de mort.
C’est au contact de l’Empire perse achéménide puis des empires hellénistiques séleucide et lagide, très influencés, d’ailleurs, par l’hindouisme via la route de la soie, que le judaïsme va intégrer l’unicité divine et devenir un monothéisme.
En effet à la différence du panthéon judaïque, les panthéons hindous, probablement perses, et hellénistiques, étaient surplombés par un Dieu UNIQUE et TRINITAIRE engendreur du monde et ce des siècles avant l’arrivée du christianisme.
Le Dieu judéo-chrétien va reprendre la même vision de vénération exclusive que le panthéon juif, d’où viendra le principe de VÉRITÉ UNIQUE, source des totalitarismes, qui sont, ne l’oublions pas, uniquement nés en terre judéo-chrétienne et non en Inde, non plus qu’en Chine ou au Japon, originairement – même si ces pays en seront atteints par la suite.
Le Dieu hindou, hellénistique ou étrusque est de VÉRITÉ MULTIPLE. C’est à dire que c’est un Dieu qui a engendré la multiplicité et la diversité du monde.
Par conséquent, selon ces spiritualités, chaque peuple crée sa vision mystique spécifique pour voir Dieu, et le nom qu’il Lui donne et la manière de s’unir à Lui sont l’un des jalons du chemin vers Dieu.
Donc il n’y a pas de dogme ou de vérité unique à imposer par prosélytisme djihadiste ou évangélique.
A l’inverse, lorsque l’Empire romain va devenir chrétien, la liberté de pensée va être brimée à partir de Constantin avant d’être définitivement interdite par Justinien en 529 afin que tout le monde puisse penser la même chose et croire au même Dieu de manière identique. Les différents courants théologiques alternatifs à la Foi décrétée par l’Empire via les conciles œcuméniques seront taxés d’hérésies et seront combattus, souvent violemment, jusqu’à leur éradication.
Donc ce n’est pas la consubstantialité du monde à Dieu prônée par le paganisme qui crée le totalitarisme mais au contraire le principe de “Vérité Unique”, issu d’une seul Foi en Dieu soi-disant « vraie », qu’il faut imposer à tout le monde par le prosélytisme. “Un seul Dieu, une seule Foi” dit saint Paul. Dans cette phrase germe le totalitarisme.
b) Oui, les races existent
Attention à ne pas faire dire à Bertrand Jordan ce qu’il ne dit pas en ne prenant qu’une partie de son discours.
Voici la présentation de son ouvrage phare, L’Humanité au pluriel :
« L’humanité est-elle séparée en races différentes ? Vérité scientifique au XIXe siècle et durant une bonne partie du XXe, cette affirmation a été battue en brèche après la Seconde Guerre mondiale. Au cours des dernières décennies, la biologie a nié la pertinence même de la question, au motif que tous les humains auraient en commun 99,9 % de leur patrimoine génétique. Mais les avancées toutes récentes de la génétique nuancent cette affirmation.
L’étude fine du génome humain montre l’existence de différenciations héréditaires stables qui, au-delà des seules apparences (couleur de peau, chevelure, etc.), rendent possible de remonter aux origines géographiques lointaines des individus, ou peuvent parfois expliquer leur vulnérabilité à certaines maladies. Certes, les groupes ainsi repérés ont des limites floues, leur diversité interne est élevée, et aucun classement hiérarchique global ne peut être justifié à partir de ces éléments.
Les “races”, au sens classique du terme, n’existent effectivement pas. Néanmoins, la pluralité humaine, telle qu’on peut l’appréhender avec les techniques les plus modernes, est plus grande et plus subtile qu’on ne voulait le croire… »
Pour l’étude raciale, j’invite les lecteurs à lire James Watson, le découvreur de l’ADN, ainsi que John Philippe Rusthon et Richard Lynn.
Ils expliquent que la spécificité raciale se forge au travers de l’environnement éco-systémique (climat, nourriture, etc.) d’un lieu donné en pressurisant, sur le temps très long de l’histoire, l’ADN de l’humain en lui formant des spécificités de résistance à ce milieu qui sont transmissibles génétiquement.
Avec la révolution industrielle puis technologique, les frontières naturelles sont battues en brèche au sein de sociétés où on peut voyager ou immigrer très facilement. Cela n’empêche que les réalités noires, blanches, asiatiques, etc. demeurent et causent certains problèmes à l’utopie mondialiste et multiculturaliste dont l’idéologie est fondée sur la négation du réel en réaction à une autre négation du réel que fut le suprématisme blanc appliqué par Hitler mais conçu dès le XIXème par les élites européennes, d’abord britanniques.
La diversité raciale n’empêche pas une intégration de minorités, si elles restent ce qu’elles sont, c’est à dire des minorités !
Comme disait De Gaulle, qu’on peut difficilement suspecter de national-socialisme, « c’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne ».
Je pense qu’on n’a pas besoin d’être un spécialiste du génome humain pour comprendre cela, la lecture de l’actualité suffit…
La difficulté de certains chrétiens est de croire que le chaos français et européen vient de l’islamisation. Ce qui est faux. L’islamisation est une surinfection de la plaie du multiculturalisme qui ne prend pas en compte les spécificités raciales.
En Amérique latine règne le trouble multiracial, avec son lot de quartiers sensibles, de crimes exorbitants et de délinquance de masse alors que l’écrasante majorité des gens sont chrétiens, partagent les mêmes prénoms, la même nourriture et la même culture etc. Cela n’est pas uniquement dû à la pauvreté car au sein des enclaves ethniques homogènes africaines règne une paix relative qui n’existe pas en Seine Saint-Denis alors que le développement économique et les infrastructures urbaines par tête y sont bien plus élevés.
La source du chaos africain est avant tout ethnique, voire raciale. Exemple au Mali : 90% de la population est musulmane, cela n’empêche ce pays d’être secoué par des guerres continuelles entre sémites peules et touaregs au nord et Subsahariens noirs au sud, qui ne cessent de se taper sur la figure, l’islamisme n’étant qu’une surinfection de cette plaie originaire. La colonisation a plaqué des frontières contre-nature ne correspondant pas aux réalités raciales, ethniques et historiques ancestrales de l’Afrique. Ce refus des réalités est la source première des troubles en Afrique et de l’immigration-invasion.
c) Paganisme et fin du monde
Pour le paganisme romain et grec originaire (à ne pas confondre avec le paganisme gréco-romain hellénistique, très influencé par la religiosité indo-iranienne via la route de la soie), il n’y a pas de fin du monde tout simplement parce qu’il n’y a pas de commencement. Voir sur ce sujet les développements du professeur de philosophie Jean-François Gauthier.
Par conséquent, il n’y a aucune fatalité puisque l’avenir appartient à Dieu mais aussi aux actions humaines.
Pour ce qui est de l’hindouisme mais aussi des paganismes amérindiens, le monde est divisé en grands cycles toujours plus matérialistes et guerriers.
Selon les Hindous, nous sommes actuellement dans l’ère du Kali Yuga, que nous pouvons traduire par « l’âge de fer », qui commence il me semble en 500 avant JC et qui s’intensifiera grandement avec l’arrivée des monothéismes judéo-chrétien puis musulman, produit selon eux par un changement climatique. Certains historiens ont noté cette raison dans l’émergence de ces religions.
Selon l’hindouisme, les religions de « Vérité Unique » sont d’essence matérialiste car Dieu étant non plus consubstantiel au monde qu’il a engendré mais créateur d’un monde qui lui est inférieur, celui-ci est considéré comme un objet désacralisé.
Dans la Genèse, la Terre est désignée comme un objet de conquête et non plus comme un Être vivant, alors que la science tend à prouver l’inverse…
J’invite le lecteur à lire les articles passionnants de Frédéric Malaval dans les archives de Polémia expliquant les débats houleux entre scientifiques depuis la découverte de « l’irrationalité » des planètes qui auraient le choix de leur mouvement dans l’espace et le temps…
De plus je recommande aussi la lecture du célèbre scientifique Stephen Hawking ayant prouvé que l’Univers n’est pas statique mais mouvant, ne pouvant que se déployer ou se rétracter à l’image d’un être vivant…
Donc, selon la conception judéo-chrétienne, on peut exploiter les ressources terrestres sans état d’âme et sans attendre d’ailleurs une quelconque régénération de celles-ci.
C’est pour cette raison que la société techniciste et matérialiste est née en terre judéo-chrétienne et non en Inde ou en Chine, bien que ces pays reprennent à leur compte ce type de développement économique pour se protéger de l’impérialisme occidental en devenant son égal.
Selon les Hindous, cette société techniciste défigurera à terme l’humanité provoquant la fin du monde. Néanmoins, là aussi, n’en déplaise d’ailleurs à René Guénon, les théologiens hindous récusent tout fatalisme puisque l’homme a la capacité de freiner voir d’éviter la fin du monde qui, à la différence du christianisme, n’est pas programmée par Dieu (Cf. le livre de l’Apocalypse), en renouant avec sa partie dissociative l’autorisant à sortir de lui-même (dite « dionysiaque » dans la civilisation gréco-romaine et « shivaïte » en Inde) comprenant les plaisirs, notamment l’érotisme, ainsi que la connaissance, la méditation et la philosophie permettant d’atténuer notre part inclusive (dite « apollinienne », ou « visnuite » en Inde) devenue exclusive dans la religiosité judéo-chrétienne, fondée sur le matérialisme et la vertu qui, devenant prépondérants, transforment l’humain en puritain s’attelant uniquement à la production économique.
Conclusion
L’article de Patrick Canonges est très bon aussi dans la forme car très courtois. Et j’aimerais que les commentateurs l’imitent. Car à titre personnel, je suis un peu las de sans cesse me faire traiter de « malade », « d’étron » de « pauvre con » de « barge » par des commentateurs, adeptes de la religion de « Paix et d’Amour » ressemblant étrangement à des fanatiques musulmans heurtés par la critique de leur « Vérité Unique » sous prétexte que je ne partage par leur même vision puisque je pense que c’est cette fameuse « Vérité Unique » judéo-chrétienne puis laïcisée qui est la source de tous nos malheurs et de notre immense crise de civilisation.
C’est la notion de Vérité Unique religieuse ou laïque qui, via les colonisations européennes, a déstabilisé l’Afrique en saccageant ses religions, morales, us et coutumes, traditionnels ; qui a intensifié les Guerres mondiales transformant les belligérants en combattants messianiques, et qui aujourd’hui nous offre l’utopie multiraciale. La Vérité est multiple, et c’est l’acceptation de la diversité du monde qui permet de ne pas sombrer dans le flou et de nous protéger de bien des vicissitudes de l’Histoire.
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