“Debré tient sa revanche. Il n’ignore pas plus que d’autres que le droit a bon dos, qu’il est avant tout l’expression d’un rapport de force, qu’il aurait dû avaliser les comptes de Sarkozy si celui-ci avait été réélu, que l’ex-président paye pour les Mitterrand, Chirac, qui ont toujours profité des moyens de la présidence pour assurer la réélection du candidat. Et il paye surtout pour avoir lui aussi, lui plus que d’autres, comme ses prédécesseurs depuis Giscard, accru les pouvoirs et le prestige du Conseil constitutionnel, abandonnant les anciennes prudences des Républicains contre le gouvernement des juges. Il a joué à Sarkozy l’Américain, protecteur d’une Cour suprême à la française, loyal serviteur de l’État de droit. Il a joué et a perdu, car c’est une vieille loi de l’Histoire, malheur au vaincu.”
39 Comments
Comments are closed.