Alors que l’Algérie a commencé mercredi soir à célébrer les 50 ans de son indépendance (cela va durer un an…), Éric Zemmour propose jeudi sur RTL un décryptage politiquement et historiquement incorrect de l’événement : “Il n’y aura que des amis… de l’époque. Les parrains de l’indépendance : les Russes et les Chinois qui aidaient alors le FLN au nom de l’internationale communiste. Et les États-Unis, dont on oublie trop souvent qu’ils avaient hâte de voir la France abandonner partout ses colonies.”
La France doit rester l’ennemi
“François Hollande, lui, n’a pas été invité”, note l’éditorialiste réac’. “Oh, rien de personnel, mais la France doit rester l’ennemi. La guerre d’indépendance ne doit jamais finir, elle demeure le fondement de la légitimité du pouvoir du FLN depuis 50 ans. Elle couvre d’un souvenir glorieux leur lamentable gestion économique, uniquement capable d’exploiter la rente pétrolière, la gabegie, la corruption, le racket, les prévarications, la tyrannie politique, les massacres (à l’indépendance contre les Harkis puis pendant la guerre civile contre les islamistes au cours des années 90).”
L’Algérie n’a jamais été autre chose qu’une terre coloniale
Éric Zemmour revient sur le “curieux destin d’une guerre gagnée sur le terrain par l’armée française et devenue le symbole de toutes les défaites nationales” et sur l’“étonnante indépendance accordée par le Général de Gaulle, avant toute chose pour que, disait-il, mon village ne devienne pas Colombey-les-Deux-Mosquées et qui n’a pas évité, mais au contraire accéléré l’installation sur le sol français de millions d’Algériens. Histoire paradoxale qui focalise la culpabilité coloniale française confinant souvent à la haine de soi, alors même que l’Algérie n’a jamais été autre chose qu’une terre coloniale. Les Français y ont pris en 1830 la suite des Romains, des Arabes, des Espagnols, des Turcs…”
L’Algérie est intouchable
“Les populations qui se révoltaient contre la France étaient elles-même descendante des colonisateurs arabes qui avaient vaincu les valeureux guerriers berbères”, précise Éric Zemmour. “On pourrait même dire que l’Algérie, dont le nom a été inventé par la France, continue d’être sous un joug colonial d’une armée spoliatrice : l’armée algérienne ne recrute encore aujourd’hui ses officiers supérieurs que dans les mêmes villages, les mêmes clans, les mêmes familles, comme Assad en Syrie avec les Alaouites. C’est pour cette raison que l’armée algérienne a tenu bon dans la guerre civile. Alors, ceux-là même qui, aujourd’hui, réclament à hauts cris, au nom des droits de l’homme, une intervention contre Assad, ne bronchaient pas. L’Algérie est intouchable.”
Le rôle positif de la colonisation est évident
Alors que François Hollande pourrait exprimer “des regrets au nom de la France”, “le FLN joue de cette sempiternelle culpabilité française pour préserver ses prébendes”, note Éric Zemmour. “La repentance avait atteint des sommets sous la présidence Chirac. On passa à deux doigts d’un grand traité de réconciliation où la France aurait endossé le rôle du méchant nazi qui demande pardon pour ses fautes. La querelle sur le rôle positif de la colonisation adopté par l’Assemblée puis retiré sur ordre de l’Élysée, coupa court aux négociations. La querelle est ridicule, le rôle positif est évident : écoles, hôpitaux, ponts, routes, sans oublier la découverte de ce cher pétrole. Comme sont évidents les massacres commis par l’armée du Général Bugeaud en 1830, les enfumages, les spoliations de terres, les iniquités. La colonisation est un bloc. Mais elle est terminée depuis 50 ans et il serait temps qu’on s’en aperçoive à Alger… et à Paris.”
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