Z comme Zemmour : “On l’avait oublié. Et ça arrangeait tout le monde, surtout la Société Générale. Kerviel, c’est le vilain petit canard : à la fois coupable et victime. Coupable de sa mégalomanie, de son irresponsabilité et victime aussi de ses complexes de petit chose et d’un système pousse au crime.
Contrairement à ce que plaident les dirigeants de la Société Générale, cette banque était prédestinée à ce genre de catastrophes car elle avait surdéveloppé ce secteur des opérations de marché. Elle en avait fait un joyau admiré dans le monde entier, un bouclier aussi, pour décourager les prédateurs comme la BNP. Avant Kerviel, la Société générale avait même rêvé de pouvoir avaler la BNP. La grenouille qui s’était faite aussi grosse que le bœuf, on connaît la fin de la fable.
Depuis, l’ancienne banque de Kerviel broie du noir : son cours de bourse s’est effondré et avec lui les bonus de ses traders. Quand elle ouvre un guichet “départs”, il est pris d’assaut par ses salariés. Mais l’affaire Kerviel dépasse la Société Générale : elle avait annoncé avec quelques mois d’avance la crise des subprimes qu’on paye encore aujourd’hui, elle a révélé au grand public les méthodes de la finance, aux limites de l’escroquerie. Mais c’est fini, terminé : juré, croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer !”
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