Trois ans après le vote de la funeste loi Taubira, les masques sont tombés tombent : La PMA et la GPA sont ouvertement évoqués et défendus alors qu’ils étaient pudiquement évités lors des débats. Certaines officines pharmaceutiques proposent ici ou là des catalogues avec des têtes de bébé que l’on pourra programmer et vendre comme de la marchandise en les faisant porter par des pauvres femmes acculées à la misère.
Je n’ai jamais cru un seul instant que ce gouvernement de bobos de philosophie libérale-libertaire céderait sur le sociétal. A défaut de s’attaquer au diktat de la finance, au chômage et à la précarité qui touche des millions de compatriotes, ils n’ont que ce nonos à ronger. Ils ne le lâcheront pas. Avec le droit de vote aux immigrés, il ne reste que cela à la gauche Terra Nova.
La gauche, aujourd’hui, n’a plus rien à voir avec Jaurès qui proclamait qu’ « à ceux qui n’ont plus rien la patrie est le seul bien ».
C’est la gauche façon Pierre Bergé qui déclarait en janvier 2013 : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant. »
Ou encore Jacques Attali dans L’Avenir de la vie (1981) : « Dès qu’il dépasse 60-65 ans l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. Je suis pour ma part en tant que socialiste contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. »
« Ce gouvernement, fût-il légalement élu, n’est plus légitime. Il a transgressé des principes supérieurs. Il justifie la résistance à l’oppression. »
Le même mépris pour l’ouvrier, pour les petits et les faibles. Le même cynisme. La même vision totalitaire dissimulée sous le masque de la tolérance.
Dans ces conditions, disons-le clairement, ce gouvernement, fût-il légalement élu, n’est plus légitime. Il a transgressé des principes supérieurs. Il justifie la résistance à l’oppression.
La seule et unique question qui doit se poser est celle de la prudence et de la méthode.
Aujourd’hui, François Hollande a atteint des sommets d’impopularité jamais atteints. Président par défaut, élu non pas pour faire plaisir à une minorité mais pour régler les problèmes de chômage et de pauvreté, la seule réforme figurant à son bilan au bout d’un an de pouvoir sera la loi Taubira arrachée dans la violence et la division de notre pays.
La seule solution désormais pour que cette loi et ses conséquences soit abrogée c’est non seulement la chute du gouvernement Hollande mais celle du système oligarchique UMPS et de l’actuelle union européenne.
Finis la fête et les ballons roses, les déclarations d’amour iréniques et la fausse espérance d’une écoute et d’une prise de conscience d’un pouvoir autiste et brutal.
Place au combat politique qui est, qu’on le veuille ou non, un rapport de forces basé sur la dialectique ami/ennemi chère à Carl Schmitt (ce qui n’exclut ni l’amour véritable et surnaturel de l’ennemi ni la rédemption).
Aujourd’hui, la solution ne peut être qu’une extension du domaine de la lutte.
Cette extension doit s’attaquer à la racine du mal : l’idéologie libérale-libertaire qui considère l’homme non pas comme une personne sacrée, reliée à une transcendance, une histoire, une famille ou un pays ; mais comme un consommateur producteur déraciné, un zombi atomisé – tellement atomisé qu’il devient une proie fragile pour les slogans mensongers de la société de consommation et les mirages de la télé-réalité.
Et dans cette lutte, nous savons très bien que la pseudo-opposition, à quelques louables exceptions près, ne reviendra pas sur cette loi.
« Le rôle d’une avant-garde est donc de faire le lien entre le social et le civilisationnel. »
Dans cette lutte, un immense travail de pédagogie nous attend.
Car cette révolte de la jeunesse, aussi belle et sympathique soit-elle, est une révolte de jeunes qui ont beaucoup reçu. Et parce que nous avons beaucoup reçu, nous devons à notre tour beaucoup donner.
Nos compatriotes confrontés à une effroyable misère sociale et morale ne sont pas de chauds partisans de la loi Taubira. Ils s’en fichent et la perçoivent comme un luxe de petits bourgeois du Marais. Leur préoccupation est leur avenir social et tout simplement humain. Comment les en blâmer ?
Le rôle d’une avant-garde est donc de faire le lien entre le social et le civilisationnel. Il est de démontrer que ce sont les mêmes officines qui ont détruit la nation par l’ouverture des frontières, fragilisé notre économie par une mondialisation désordonnée et une finance cynique et implacable. Aujourd’hui, ils veulent détruire le dernier noyau qui permet de survivre dans cette jungle inhumaine amplifiée par l’individualisme et le matérialisme marchand : la famille.
Il n’est pas anodin de constater que les groupes financiers américains tels qu’Apple, Electronic Arts, Microsoft, Zynga, Nike, Facebook, Morgan Stanley ou Goldman Sachs, sont tous favorables au mariage de personnes du même sexe et à l’adoption. Ne pas y voir un lien confinerait à l’aveuglement.
Les opposants à la loi Taubira doivent donc aujourd’hui plus que jamais faire le lien avec les luttes sociales et identitaires et dénoncer l’imposture et le mensonge de l’oligrachie mondialisée.
cAprès la bataille de la grande armée, c’est la grande armée des mères de famille, des petits, des sans grades qui doit s’ébranler. C’est la lutte finale entre les puissances du nihilisme et de la mort et les serviteurs du bien, du beau et du vrai. Ce n’est qu’un début, continuons le combat. N’ayons pas peur. Demain nous appartient !
Frédéric Pichon vice Président du SIEL
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