Le Zemmour du vendredi. “Il l’a dit en français mais il l’a pensé en anglais. Quand Jérôme Cahuzac a demandé pardon, on a cru entendre Bill Clinton ou Lance Amstrong ou les innombrables candidats à la présidentielle américaine pris la main dans le sac d’un banal adultère venu à la télé avec femme et enfant faire acte public de contrition. On croyait voir Dominique Strauss-Kahn aussi… Les mots sont les mêmes, les manières, les postures. Les communicants n’ont aucune originalité, ne se renouvellent pas, se copient les uns les autres, ressassant tous le même modèle made in USA. Mais ils ne sont pas les seuls. Quand les médias titrent sur les mensonges du ministre, on retrouve la thématique puritaine d’outre-Atlantique. Les Européens, les Latins en particulier, nous avaient habitué à une plus grande subtilité héritée de la Renaissance italienne qui tentait d’évaluer l’homme d’État utile au pays bien que corrompu (Mazarin, Danton…) du vertueux dangereux (Robespierre ou Savonarole). Désormais, une député propose une loi établissant un délit de parjure, avec serment sur la Bible pendant qu’elle y est ! Quand Mélenchon a accusé Moscovici de ne plus penser en français mais dans la langue de la finance internationale, les socialistes ont cru habile de lui accrocher le gros lot infamant de l’antisémitisme. Ils ont un siècle de retard, quand les mêmes socialistes ânonnent leurs éléments de langage sur la faute d’un homme seul, quand Jean-Louis Borloo, parle ici, à RTL, avec drôlerie, des Toblerone qu’on planquait en revenant de Suisse, ils ont, eux, cinquante ans de retard. La nostalgie n’est plus ce qu’elle était…”
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