L’emblème du parti républicain aux États-Unis est l’éléphant. Donald Trump est le favori pour obtenir l’investiture républicaine pour la présidentielle. Pourtant des voix s’élèvent à l’intérieur de son parti pour dénoncer son positionnement. Il tient un discours politiquement incorrect qui choque certains dirigeants républicains. Il est même question de lancer la candidature de Mitt Romney pour empêcher Donald Trump de gagner la primaire. Cette hostilité prouve que le parti républicain est largement converti au politiquement correct.
Donald Trump est un milliardaire qui finance sa campagne avec son argent. Il est atypique car ce n’est pas un politicien professionnel. Il incarne le renouveau dans un paysage politique conformiste. Il dénonce l’incapacité des élites à comprendre le peuple. Il raconte une histoire : celle d’un pays qui doit renouer avec le patriotisme et la grandeur. Il est porteur d’une espérance pour le peuple américain. Donald Trump propose des actions concrètes face aux défis d’aujourd’hui plutôt que de tenir un discours convenu, rabâché depuis des décennies. Sa proposition de construire un mur sur la frontière mexicaine et son opposition à l’immigration de musulmans aux États-Unis découlent de sa volonté d’apporter des solutions aux problèmes des Américains.
Ses adversaires se trompent en le réduisant à un trublion xénophobe. La probable candidate démocrate répète un discours sur le thème du « vivre ensemble ». Cette idéologie est apparue dans les années 60 aux États-Unis en réaction aux problèmes d’intégration de la minorité noire. Le politiquement correct postule que les inégalités que subissent les minorités doivent être compensées par des discriminations. Ainsi des quotas raciaux ont été imposés dans les universités américaines. Cette politique se fait au détriment des « White Anglo-Saxon Protestant ». Ils sont victimes de discriminations et ils sont suspectés de racisme congénital par les intellectuels de gauche depuis des décennies. Cette idéologie divise au lieu de rassembler. Elle enferme les uns dans une posture victimaire et les autres dans le rôle d’oppresseurs. Elle renforce ainsi le racisme qu’elle prétend combattre. De plus elle conduit à la haine de soi et à la repentance. Elle favorise le communautarisme au détriment de l’unité nationale.
La percée de Donald Trump peut s’analyser comme un rejet par le peuple de cette doxa masochiste. Les Américains sont lassés de suivre les ânes démocrates (l’âne est l’emblème du parti démocrate). Le peuple américain est anxieux. La dette de l’État est écrasante. La probabilité d’un nouveau krach financier augmente. La frontière mexicaine est une passoire. Les tensions avec la Russie s’accroissent. La Chine pourrait bientôt devenir la première puissance mondiale. Les interventions militaires en Afghanistan, en Irak et en Syrie n’ont pas donné de résultats satisfaisants. Des milices islamistes menacent de prendre le pouvoir dans ces trois pays.
Dans cet environnement anxiogène, le peuple américain recherche instinctivement une personnalité expérimentée. Donald Trump a 69 ans et il a su faire prospérer ses investissements dans l’immobilier. Hillary Clinton a 68 ans et elle a été secrétaire d’État dans l’administration Obama. Ainsi la droite américaine est sous l’emprise de la morale de la gauche, et le peuple recherche une personnalité expérimentée. Toute ressemblance avec la situation en France n’est pas une coïncidence.
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