Le Roi des Belges a donc approuvé la loi autorisant l’euthanasie des enfants. Un dimanche. En revenant de la messe ou avant de s’y rendre ? Détail sordide qui révèle un peu plus – si cela était encore nécessaire – l’état terrible dans lequel se trouve la patrie qui abrite l’Agneau mystique.
La Belgique a bien changé depuis le règne de Baudouin, plaideront les monarcho-notairistes… Ce n’est pas une excuse, c’est un aveu. Inutile d’accuser les loges. Ce sont le trône et l’autel qui ont failli.
De compromis en compromissions et de compromissions en collaborations, la Belgique a euthanasié sa conscience. Les princes de la Cité de Dieu et les princes la Cité des Hommes n’ont pas jugé le sang des petits suffisamment précieux pour donner un peu du leur. Il crie maintenant vengeance auprès du Maître.
“Son silence n’a pas fait de bruit ce triste jour de mars… Avec le temps il pourrait devenir assourdissant.”
Viendra le jour où, à Bruxelles, il faudra rouler la pierre du tombeau… Mais aujourd’hui c’est le temps du deuil.
Et ce pauvre Philippe, me direz-vous ?
Les hommes que la Providence distingue par leur naissance échappent rarement au drame de Pilate. À celui à qui on a beaucoup donné, il sera beaucoup demandé… Quand les circonstances sont tragiques, les actes des princes font d’eux des héros dont le bronze perpétue les traits ou des lâches dont l’unique espoir réside dans l’oubli.
Philippe a suivi l’air du temps. Comme une feuille morte. Homme public, chef d’État, héritier d’une dynastie, il n’échappera pas au jugement de l’Histoire. Son silence n’a pas fait de bruit ce triste jour de mars… Avec le temps il pourrait devenir assourdissant.
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