Nouvelles de France vous propose ce témoignage exclusif d’Elma, une femme entraînée dans le lesbianisme, qui a réussi à s’en sortir. Nous déconseillons sa lecture aux mineurs en raison de son caractère cru.
“Si j’écris aujourd’hui, c’est parce que certaines vérités doivent être rétablies. Mais je ne peux le faire qu’à visage caché. Une sorte de dictature de la pensée s’est imposée.
Ce qu’on voudrait nous faire gober, semaine après semaine, année après année, c’est que l’homosexualité est naturelle. Qu’elle va de soi. Que cela ne pose aucun problème. Tout cela est faux. Si, l’homosexualité pose problème, si, l’homosexualité est une blessure.
En fait, à force de nous intoxiquer, les médias ont fini par nous faire perdre tout bon sens. Jamais l’homosexualité ne pourra être une source de bonheur car elle contient en elle un manque profond, essentiel.
Je peux le dire pour l’avoir vécu.
J’ai eu des relations sexuelles durant plusieurs mois avec une femme de vingt ans de plus que moi, alors que j’étais jeune adulte.
Non, jamais l’homosexualité ne pourra ressembler à la relation d’un homme et d’une femme qui s’aiment. Tout simplement parce qu’il y a dans l’homosexualité un manque radical doublé d’un refus.
La femme qui m’avait attiré dans son lit, alors que je traversais une période difficile de ma vie sur le plan affectif, était une femme au look « androgyne ». Elle ressemblait en tout à un homme. Par son look, sa coupe de cheveux, son langage. C’était stupéfiant de voir à quel point elle avait réussi sa métamorphose, au moins en apparence.
Un jour les choses ont basculé, je ne me l’explique toujours pas. J’étais perdue. Je ne savais plus du tout où j’en étais. Je me suis retrouvée dans son lit, sans savoir exactement ce qui m’était arrivé. L’avais-je un peu voulu ? Oui, probablement. Je crois que j’avais surtout un profond besoin de tendresse, d’affection.
Je me suis perdue dans cette promesse, qui fut en définitive une fausse promesse, un tue-l’amour.”
Plus aucune limite. “Elle, de son côté, savait ce qu’elle faisait. Elle avait cumulé les aventures et me les présentait comme autant de trophées, dont elle consignait les histoires dans un album photo. Elle m’expliquait qu’une relation homosexuelle pouvait débuter sur un simple regard; elle m’expliquait qu’il lui suffisait de croiser le regard d’ une femme ou même qu’un sourire lui donnait envie de coucher avec elle. Nous avons eu des relations sexuelles dans sa voiture aux abords du bois du Boulogne. Là, nous étions en terrain de chasse. Des hommes et des femmes, des couples faisaient l’amour derrière les arbres, dans les futaies sombres à la nuit tombée. Et moi, je me livrais aux mêmes pratiques jusqu’à ce qu’on se dise qu’il ne faudrait pas se faire pincer par la police pour attentat à la pudeur.
Je plongeais dans cet univers parallèle, avec une sorte de fascination morbide, désespérée. Quitte à être désespérée, autant l’être jusqu’au bout… Nous allions dans des bars homosexuels, tout le monde nous souriait. Au fond, quoi de choquant qu’une jeune femme de 20 ans coiffée à la garçonne s’y rende accompagnée de son « mec » de 44 ans ? « Bonjour, je vous présente E., ma femme ». À peine une génération… et pendant que nous buvions du vin rouge, alors que j’étais assise sur les genoux de S., une femme me regardait avec insistance en me souriant. Je me disais que si j’avais voulu, tout cela aurait pu finir dans un lit… et à trois, pourquoi pas ? Il n’y avait plus de barrière. La transgression avait déjà été faite. Maintenant, tout était permis. La soirée se poursuivait dans une boîte de nuit. Je ne pensais plus, je ne voyais plus rien. C’était comme une sorte de perte de contrôle de soi. Un néant où je me perdais.
S., un jour, avait eu une idée. Elle se disait qu’elle aurait pu gagner de l’argent en me prostituant. Cela ne m’a pas choqué plus que ça. Oui, pourquoi pas ? Comment ai-je pu seulement entendre et même accepter une telle horreur ? Elle était persuadée que j’étais « bi ». Bi quoi ? Bisexuelle, elle me disait que j’aimais autant les hommes que les femmes.
J’étais tellement perdue. J’avais enfreint la morale, j’avais fait quelque chose d’interdit, et je n’étais pas morte (au moins en apparence. En réalité, oui, j’étais comme morte.). Alors pourquoi ne pas tenter de nouvelles expériences ? De toute façon, un peu plus ou un peu moins, ça n’aurait pas changé grand-chose.
Finalement, elle n’est pas allée au bout de son idée. Si elle me l’avait demandé, je crois que j’aurais plongé. Je n’avais plus de limites, plus de tabous. Nous allions dans des sex shops faire notre marché. Je me regardais progressivement partir à la dérive, avec une sorte de cynisme autodestructeur.
J’ai voulu, à un moment, faire le garçon moi aussi. Peut-être étais-je en fait un garçon ? Je m’habillais en homme. Je mettais des costumes, des jaquettes, des cravates. Je voulais ressembler à un garçon. Mais ce jeu ne dura pas très longtemps. Car dans le couple, c’était elle, l’homme. Elle s’habillait comme un homme. Elle ressemblait à un homme. Elle se conduisait comme un homme.
Cependant, ce que je voyais lorsqu’elle enlevait ses vêtements, c’était une femme. Elle avait beau aplatir ses seins dans des costumes bien serrés, pour qu’on croie qu’elle n’en avait pas, pour « faire comme un homme », la vérité de sa nature de femme éclatait de façon crue lorsqu’elle se mettait nue. Et je voyais alors une femme vieillie, fatiguée, marquée par l’alcool, qui luttait contre la couperose et le surpoids. Comment avais-je pu me laisser berner par une telle supercherie ?
Sexuellement, elle était frustrée de ne pas avoir de pénis pour me faire jouir. Alors, elle achetait des sex toys, elle s’arnachait de godemichés en latex et me pénétrait avec. Je ne ressentais rien qu’une sensation de froid, un bout de plastique dur me pénétrant et me pénétrant encore.
Je la regardais faire, sans rien dire, les yeux secs. Tout ceci ne pouvait se terminer que par la fuite ou le suicide. Un long cri silencieux lancé dans le néant de cette chambre calfeutrée. J’essayais de colmater mes vides affectifs par un ersatz trompeur et mort à toute vie.”
Une errance sans but. “Dans l’homosexualité, on tourne sur soi, on se contemple, on se rassasie de soi-même, à l’infini. Manque dans ces relations narcissiques toute l’ouverture à la différence, à l’autre, mais aussi et surtout à la vie.
Ces amours-là sont inféconds. Un godemiché ne concevra jamais un enfant. Un doigt ne remplacera jamais un pénis. Ce pénis que les lesbiennes rêveraient toutes d’avoir (le paradoxe est qu’elles l’ont en horreur pour elles-mêmes mais qu’elles cherchent par tous les moyens à le reproduire pour leur compagne).
L’homosexualité est basée sur une blessure profonde de la relation avec le sexe opposé. Et l’on ne pourrait pas ne pas le dire ? Au nom de quel prêt-à-penser, au nom de quel diktat ?
Non, jamais l’homosexualité ne pourra ressembler à la relation d’un homme et d’une femme qui s’aiment. Jamais on ne jouit autant que dans cette harmonie du désir, du cœur et du corps, dans cet accord plein et entier avec le projet intrinsèque de la sexualité ; je veux parler de la vie, de l’ouverture à la vie.
Sans cela, la sexualité est une mascarade. J’ose le dire. Et j’en prends tous les risques. Vais-atterrir au fond d’une prison ?
Détourner l’usage de la sexualité ne peut qu’être source d’une immense douleur, d’un non-sens. Deux hommes qui éjaculent dans des draps blessent quelque chose de précieux en eux.
Un ami homosexuel me disait : « Mettre mon pénis dans le cul d’un homme et le ressortir couvert de merde, je ne crois pas que ce soit ce à quoi Dieu m’appelle ». Est-ce cela la finalité de la sexualité, sa beauté, sa fonction ? Non.
En se blessant ainsi, ils se trompent eux-mêmes et trompent ceux à qui ils font des promesses.
Finalement ce ne fut pas le suicide qui me permit de mettre un terme à cet engrenage. Mais un homme, et au fond de soi, un sens inné de la vérité. Fuir pour revenir à la lumière, fuir pour retrouver ma dignité de femme, fuir pour arrêter les blessures que je m’infligeais à moi-même.
Mais l’homosexualité a bien failli me tuer.”
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