Scandaleuse automatisation du don d’organe, entrée en application le 1er janvier.
Certaines personnes soumises à l’inintelligence des réalités bioéthiques vont me prendre pour un égoïste qui “refuse de sauver des vies”, mais je vous explique rapidement de quoi il en retourne :
Le principe et la philosophie du droit sont complètement inversés : nous sommes a priori donneur (contre même l’avis de la famille), et il faut faire des démarches pour refuser d’être prélever. L’apriorité de l’appartennce au corps à la collectivité est une mesure de collectivisation inouïe. C’est une étatisation des corps qui correspond en tous points à la biopolitique foucaldienne* déployée par les socialistes depuis 5 ans.
A partir du moment où le défunt n’aura pas exprimé son refus de donner ses organes, ceux-ci pourront être prélevés d’office, après simple information de la famille. Cette disposition conduit très concrètement à empêcher l’opposition des proches ou des familles au prélèvement.
De plus, la conjonction de cette disposition avec la loi euthanasique Leonetti-Claeys (02/02/2016), qui peut PROGRAMMER LA MORT de quelqu’un, et Maastricht 3 qui rend possible le prélèvement du don d’organes sur des personnes VIVANTES, fait de cette disposition une dérive particulièrement inquiétante et douteuse à tous les points de vue.
Soyez tous témoins que je refuse absolument d’être prélevé de mes organes dans ces conditions.
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* Le terme de biopolitique ( F. Ortéga, article « Biopolitique, Biopouvoir », dans Bernard Andrieu (dir.). Le Dictionnaire du corps, Paris, Éd. CNRS, 2005.), apparaît en octobre 1974 dans une conférence donnée par Michel Foucault :
« Le contrôle de la société sur les individus ne s’effectue pas seulement par la conscience ou par l’idéologie, mais aussi dans le corps et avec le corps. Pour la société capitaliste, c’est la bio-politique qui importait avant tout, le biologique, le somatique, le corporel. Le corps est une réalité bio-politique ; la médecine est une stratégie bio-politique »
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