Hollande 1er : moi, dictateur… ?

Quand on a un air de petit fonctionnaire provincial et rondouillard, on ne peut inspirer la frayeur. Dictateur, lui ? Totalitaire, la pente du gouvernement ? Mais, vous rigolez ! Et pourtant, les signes inquiétants se multiplient qui annoncent un étranglement en douceur du peuple français. On peut, en effet, attendre d’un pouvoir qu’il se consacre au bien commun, qu’il se considère comme au service du pays, même si c’est avec l’intention de garder encore sa confiance. Lorsque celle-ci s’efface devant la contrainte, le régime devient une dictature et même une tyrannie. Mais beaucoup de régimes non-démocratiques ne sont pas des « dictatures ». Ils se contentent de régner sur une partie de la population suffisante pour garder le pouvoir à travers un parti, grâce à une idéologie, et en faisant preuve d’habileté tactique. La France vit une telle évolution, sans en avoir trop conscience. Il suffit pour s’en assurer de se poser la question cruciale : quelle est la logique cachée de l’amateurisme gouvernemental ?

Depuis plus d’un an, maintenant, les Français se font embarquer dans une série de manœuvres politiques qui présentent le même aspect : on insiste davantage sur l’accessoire que sur l’essentiel ; on ne trouve aucune réponse pérenne aux vraies questions ; on multiplie les mesures qui malmènent le Bien Commun mais qui apportent des électeurs ou divisent l’opposition. Ce jeu malsain est facilité par la nullité profonde de la dite opposition davantage préoccupée par les appétits qui s’y développent que par l’intérêt supérieur du pays. La seule différence entre le PS et l’UMP, c’est la dose d’ambition personnelle, plus grande chez la seconde où le parti et l’idéologie ne sont que des façades.

Le dernier épisode, c’est la Syrie. Si les États-Unis jouent leur image de gendarme mondial qui explique le ralliement de certains Républicains à l’opération militaire, avec ses dangers, ses limites et de nouvelles souffrances pour la population, la France n’a pas cette obligation. Alors, pourquoi ? Parce que l’attitude guerrière, drapée dans l’indignation devant l’emploi des armes chimiques, permet à François Hollande de grandir son image qui en avait bien besoin. Tout le reste est confus et secondaire : la responsabilité première des occidentaux et de leurs alliés du golfe dans une guerre dont ils ont favorisé le déclenchement, sans en mesurer les conséquences ; l’armée à qui on demande tant, c’est celle dont on diminue les moyens, pour continuer à dépenser par ailleurs ; la soumission à la décision américaine dont on peut penser qu’elle sera symbolique et sans portée est une manière peu glorieuse, mais finalement habile de se garantir ; l’absence de vote à l’Assemblée pour l’instant, avec la possibilité d’y procéder, une fois le vote américain obtenu, évite l’embardée britannique et pourrait mettre l’opposition en fâcheuse posture.

“Dans La crise de l’éducation, Hannah Arendt, qui a si bien su analyser la genèse du totalitarisme, nous met en garde. ‘Le conservatisme est l’essence même de l’éducation’ nous dit-elle, car il s’agit de protéger l’enfant et de sauvegarder cette sphère privée indispensable à son équilibre. Ceux qui veulent l’en arracher disent assez dans quelle tradition ils se situent.”

De même, les politiques d’émigration et de sécurité, dont la synergie est corroborée par les statistiques, et que confirment, jour après jour, les faits divers, paraissent divergentes, confuses et contradictoires. Elles ne le sont pas. Valls pratique l’éloquence du menton qui séduit les gogos de « droite », mais ses résultats sont nuls en matière de sécurité. Il vient d’annoncer une augmentation des naturalisations, et le regroupement familial continue à opérer le remplacement de population en ignorant ses propos non suivis de mesures. Les provocations systématique de Taubira à l’encontre du bon sens des conservateurs s’inscrivent dans la stratégie. De nouveaux électeurs, un raidissement de l’électorat de droite avec le creusement du fossé entre l’UMP et le FN, et le refus stérile du premier de s’entendre avec le second, comme cela s’est fait en Italie, montrent que ce qui est un mal pour le pays peut devenir un bien pour le parti. François Hollande peut espérer un second tour avec le FN en 2017 et le soutien d’une UMP qui aura combattu la politique indispensable (NKM, Le Maire, etc) ou qui l’aura souhaitée sans avoir le courage de la mettre en oeuvre (Sarkozy et consorts). Peut-être compte-t-il sur l’UDI pour une troisième voie impuissante, mais confortable.

Un pouvoir dont le seul objet est son maintien trahit à l’évidence le but de la politique. Il y a d’ailleurs, à l’UDI, des élus plus soucieux de bonnes finances que de mauvaise idéologie qui rendront un rapprochement difficile. Car la gauche française est idéologique : le point de jonction entre sa stratégie et ses idées passe par un calcul proche de celui des Démocrates américains : faire une majorité en additionnant les minorités et justifier cette manœuvre en déclinant toutes les formes de discrimination positive et de démolition systématique des valeurs conservatrices sur lesquelles s’appuyait la majorité sociologique du pays. La famille, massacrée par l’exemple, la fiscalité et la promotion de couples sans finalité familiale, la nation, dont on nie l’identité et dont on défigure l’histoire sous les coups d’une absurde repentance, le christianisme, qu’on voudrait interdire jusque dans les écoles qu’il a fondées sont les victimes de cette dictature sournoise. Son champ d’action privilégié est l’école. Pour Peillon, il s’agit d’arracher l’enfant à son déterminisme familial, de le soumettre à l’absurde idéologie du genre, de changer les mentalités, bref d’éduquer l’enfant quand on ne demande à l’État que d’enseigner. La lecture d’Hannah Arendt est éclairante : dans La crise de l’éducation, celle qui a si bien su analyser la genèse du totalitarisme nous met en garde. “Le conservatisme est l’essence même de l’éducation » nous dit-elle, car il s’agit de protéger l’enfant et de sauvegarder cette sphère privée indispensable à son équilibre. Ceux qui veulent l’en arracher disent assez dans quelle tradition ils se situent.

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63 Comments

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  • 0 / 10
  • Paul-Emic , 5 septembre 2013 @ 9 h 27 min

    je répondais à :
    “Depuis la révolution, nommez-moi un seul président”

  • J. Elsé , 5 septembre 2013 @ 9 h 39 min

    ATTENTION : ce clown ridicule fait rire et pendant ce temps-là, il enfonce tranquillement son clou et perfectionne son action de destruction et de “bradage” de la France…
    Il n’est plus temps de rire (jaune) ; on se doit d’agir au plus vite (et brutalement, hélas) tant qu’il y a encore quelque chose à sauver.

  • JOUNO , 5 septembre 2013 @ 10 h 18 min

    Ce monsieur a un ego démesuré et se prend pour le CHEF des français alors que 8/10 ne peuvent plus le supporter lui et sa bande de nuls…

  • Edmond Dantès , 5 septembre 2013 @ 11 h 24 min

    @ Aristote. Voilà qui demanderait bien des études et approfondissements.
    Quel est l’être profond de la France? Celui très passager de François Hollande ou de ses prédécesseurs, présidents qui n’ont pas été sans le contredire. Comment ne pas comprendre que les Français ne soient pas déboussolés et pris par un mal-être? Et ce n’est pas le
    suffrage universel qui apporte remède, un ultime rempart contre la barbarie, même en en faisant état à Oradour-sur-Glane, le 04/09/2013, à propos de l’arbre de la liberté de 1848.
    Le pouvoir de relever la France ne dépendrait que de la grâce conférée par le suffrage universel. N’est-ce pas aller un peu trop vite en besogne comme si le dynamisme de la France ne dépendait que de la délégation démocratique? Il ne se passerait rien en dehors qui soit
    de nature à changer sérieusement la donne et voilà qui
    est suffisant pour ne plus vraiment vouloir connaître la
    France profonde, peut-être un peu trop obscure pour
    s’y connaître de manière sérieuse.
    Qui peut croire que l’amélioration de l’état de la France ne dépend pas massivement du travail du peuple? Mais qui peut croire aussi que le charme de François Hollande est de nature montrer des lendemains plus souriants? La démocratie seule nous épuise par son manque de rêves,
    certes besogneux, mais sans passion et sans génie.
    N’était-ce pas un grand dilemme que les Grecs se sont évertués à résoudre? On ne veut retenir d’eux que la vertueuse démocratie, la loi qui aplanirait toutes les difficultés. N’écarte-t-on pas trop, de nos jours, la royauté,
    de nature, qui faisait que le dépassement avait de grandes forces d’entraînement? Il resterait encore pour notre époque à réussir à bien allier la démocratie, la participation des citoyens, et une royauté qui ne serait pas bridée par la loi, sans constitution, libre de parole et
    représentante de la permanence, figure de proue face au mystère de la vie et de la mort et qui renverrait la république à son ignorance foncière quant à ces sujets. Existe-t-il encore assez de Français libres pour bien comprendre cela?

  • Ânedefrance , 5 septembre 2013 @ 12 h 05 min

    “c’est reparti dans ‘ HISTORIA ‘ ou les dossiers de l’Histoire” !

    Erreur de votre part que de nier notre Histoire. Mais votre réflexion au moins démontre que l’UMPS/UDI & co ont raison de la rayer des livres scolaires ! Quand on ne connait rien de son Histoire au moins on ne peut pas se référer aux anciens !

    « Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur. »
    de Winston Churchill

  • Hélène Richard-Favre , 5 septembre 2013 @ 13 h 53 min
  • Bernard , 5 septembre 2013 @ 14 h 16 min

    GRAVE… dites vous ? Je ne le crois pas, car si Sarko avait été élu il en serait de même
    GRAVE , oui, de voir le laxisme, l’ignorance, le j’en foutisme des souchiens….
    GRAVE , oui, d’être envahis par cette immigration voulue et imposée par élus, patronat….
    GRAVE , oui, de les voir nous ” moraliser “, nous ” enfumer “, nous mentir…. par ces merdias
    GRAVE, oui, de ne plus être dans NOTRE France, mais dans leur ISLAM envahissant….
    GRAVE, oui, de penser que nous n’avons rien vu venir…. hypnotisés par ” notre charité ”
    GRAVE, oui, de NOUS voir nous ” eng. ” sur des mots, des phrases…. sans nous voir agir…
    GRACE, surtout, d’oser penser que NOUS SOMMES FOUTUS….. NOUS COULONS….
    GRAVE……. car je ne pense pas qu’il y ai un ” ESPRIT REACTIONNAIRE ! ” positif
    GRAVE…. VOUS AVEZ RAISON, après mûres réflexions ! Le N.O.M. nous a vaincu ! FIN ?

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