Tribune libre de Bruno J.
Égalité. Ce mot est désormais ressorti à toutes les sauces. Égalité pour tout. Égalité des genres, des sexes, des droits des individus, des groupes de personnes, des idéologies, des comportements. L’égalité est devenue un des premiers chevaux de bataille de la presse, de nombreux partis politiques et d’associations toutes plus subventionnées les unes que les autres. On justifie à peut près tout par ce mot. L’homosexualité est égale aux autres sexualités, toutes les religions se valent (sauf le catholicisme qui est intolérant, et les quelques « extrémistes » des autres religions), et celui qui a arrêté l’école à 16 ans parce qu’il ne voulait plus y aller est quelqu’un d’aussi bien que celui qui a sacrifié ses loisirs et emprunté de l’argent pour se payer 5 ans d’étude. C’est beau l’égalité !
Fraternité. Quel mot désuet. Le problème de ce mot, c’est qu’il voudrait dire qu’on est frère avec les autres français. Difficile de faire concilier ce terme avec le communautarisme qui dit qu’on est frère entre nous, dans notre communauté, avec les gens des associations qui nous défendent, mais que les autres ne sont pas trop nos frères et que nos intérêts passent avant ceux de l’ensemble. On a trouvé la solution : on a remplacé ce mot par « solidarité ». En faisant croire que c’est pareil, évidemment. Il est bien pratique aussi ce mot. Il permet de faire payer presque tous pour les intérêts de quelques uns. Ça permet, associé à l’égalité, de financer en plus de cautionner.
Mais ou avez-vous donc entendu parler de liberté ? Il m’avait semblé que la fameuse révolution française, qui a mise à bas les « tyrans » devait permettre aux citoyens d’être LIBRES et égaux en droit. Ce mot-là fait visiblement peur à nos gouvernants !
Illustration : La Liberté guidant le peuple, par Eugène Delacroix (1830)
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