À l’issue de combats de gladiateurs souvent sanguinaires dans la Rome antique, les spectateurs hystériques encourageaient le futur vainqueur et conspuaient le futur vaincu. Alors, le glaive pointé sur la gorge de son adversaire à terre, le triomphateur levait le regard vers l’empereur et exécutait la sentence prononcée par un signe du pouce : la vie ou la mort.
À deux jours du second tour de l’élection présidentielle, l’actualité politique laisse la vague impression de vivre une telle tragédie, François Hollande et Nicolas Sarkozy s’affrontant dans l’arène. Probable futur vaincu, le candidat UMP subit les foudres d’un peuple vociférant qui en fait le bouc émissaire de tous les maux de la France. Si les électeurs de gauche combattent légitimement leur adversaire naturel, il est plus surprenant de voir une partie des gens de droite se joindre à ces coups et à ces critiques avec une détermination rarement atteinte. Dans le monde médiatique, ceux qui avaient fait le choix de Sarkozy en 2007 ont déjà tous quitté le navire et accablent leur ancien héros. Marine Le Pen joue Ponce Pilate et se lave les mains. Enfin, François Bayrou – tel l’empereur romain qu’il n’est pas – pointe son pouce vers le bas… dans le sens du peuple ?
Ah l’infâme militant payé pour envahir de sa propagande les pages du web ! Détrompez-vous. Je n’aime pas Nicolas Sarkozy. La preuve ? Je n’ai pas voté pour lui, ni au premier tour, ni au second tour de l’élection présidentielle de 2007. Encore moins cette année.
Je vous accorde que cette position est très confortable. N’ayant jamais considéré Sarkozy comme un homme de droite, je ne me sens ni déçu, ni trahi par ce personnage. Et pourtant, je m’apprête à réaliser ce que je fus incapable de faire par trois fois. Dimanche 6 mai 2012, je vais voter pour Nicolas Sarkozy. Non par adhésion. Encore moins par espoir d’un retour d’une vraie droite au pouvoir. Mais par refus de la folie.
Quelle folie ? Celle de la gauche. Celle qui consiste à penser qu’il faut privilégier la politique du pire pour espérer un sursaut des Français. Celle qui consiste à estimer qu’il en est assez de se faire cocufier par des politiciens qui se définissent de droite lors des campagnes, mais ne le sont pas une fois au pouvoir. Celle qui consiste à ne voir aucune différence entre l’UMP et le PS. Celle qui consiste à donner les clefs du pouvoir à un homme peut être rigolo mais sûrement incompétent, et de surcroît accompagné d’une équipe de branquignoles tels les Aubry, Désir, Lang et autres consorts. Celle qui consiste à permettre à la gauche le grand chelem historique de posséder tous les leviers du pouvoir en juin prochain : la présidence de la république, les deux chambres parlementaires, la majorité des régions, des départements et des grandes villes de France.
Car au-delà des hommes, c’est sur un programme pour le pays que nous sommes appelés à nous prononcer. Le débat de mercredi fut mauvais pour Sarkozy, c’est une réalité. Il n’a cessé de subir les attaques de Hollande sans jamais réussir à remettre en cause les propositions de son adversaire, pourtant approximatives et irréalistes.
Malgré ce nouvel échec du président Sarkozy, un détail a parfaitement illustré le vide programmatique du PS et l’absence redoutée de capitaine à la barre du paquebot France en cas de victoire de la gauche le 6 mai.
Monsieur Hollande a répété qu’il réduirait les dépenses de l’État pour revenir à l’équilibre budgétaire. Or, il sait que la condition indispensable à cette réduction passe par le non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite (les traitements et retraites des agents publics représentant environ 43% du budget de l’Etat). Pourtant, il promet dans le même temps l’embauche de 60 000 professeurs, corrélée avec le maintien des effectifs de police et de gendarmerie.
Une simple question se pose donc : dans quel ministère Monsieur Hollande compte-t-il réduire le nombre de fonctionnaires ? La Justice ? La Défense ? Les Finances ? La Culture ? Ces ministères risquent alors de vraies saignées pour arriver à contrebalancer les embauches dans l’éducation nationale tout en assurant une réduction globale des effectifs de la fonction publique d’État. En réalité, la réponse est plus simple : François Hollande ne le sait pas lui-même.
Heureusement pour la gauche, les enfants ne votent pas…
Certes, on peut penser que sitôt élu, il n’aura d’autre choix que d’appliquer une politique de rigueur et d’enterrer toutes ses promesses pour éviter l’acharnement des marchés financiers. Malgré tout, cette question illustre parfaitement l’absence de sérieux dans la plupart des mesures défendues par le candidat de gauche. Son laxisme laisse augurer d’heures difficiles pour le pays. Un citoyen responsable doit donc faire barrage à cet homme.
Au-delà de l’incompétence de ce candidat, nous devons collectivement assumer que voter Hollande ou blanc, mais également s’abstenir, c’est laisser libre court à des valeurs qui oppriment les plus faibles. Car contrairement à ce que la gauche prétend, ses valeurs sont tout sauf humanistes ! Bien au contraire, la gauche n’a de cesse de martyriser les plus faibles au service d’une idéologie mortifère et opposée à la dignité humaine.
La gauche veut légaliser l’adoption par les couples de même sexe au nom du droit à l’enfant ! Elle en oublie le droit des enfants à avoir un père et une mère… comme n’importe quel gamin le souhaite naturellement ! Ce n’est pas une histoire d’idéologie, de politique, de psychologie ou d’anthropologie, simplement une réalité biologique. S’il faut un spermatozoïde et un ovule pour donner la vie, c’est bien qu’il faut un homme et une femme pour le développement d’un enfant ! Heureusement pour la gauche, les enfants ne votent pas…
Le gauche veut légaliser l’euthanasie au nom du droit de mourir dans la dignité ! Elle en oublie que le service auprès des vieux et des malades est justement l’expression de cette solidarité qu’elle se targue de défendre. Mais il est vrai qu’ils coûtent chers et sont le reflet d’une réalité qui nous fait si peur.
La gauche veut rembourser l’avortement à 100% au nom d’un libre choix ! Elle en oublie que les bébés qui ne naissent pas auraient peut être aimé avoir une chance de découvrir notre planète ou auraient pu faire le bonheur de tous ces couples mariés qui veulent adopter. Oui, mais n’oublions pas que l’enfant est devenu une maladie dangereuse qui pollue et brise les bienfaits de l’individualisme.
La gauche veut encourager l’immigration au nom de l’humanisme et des droits de l’homme ! Elle occulte que – faute d’un sens des réalités sur les capacités d’accueil de la France – elle parque ces migrants dans des caves insalubres ou les envoie sous des ponts, sans travail et sans même une chance d’apprendre le français. Certes, l’immigration sera bientôt un moyen pour elle de gagner plus facilement les élections municipales.
La gauche se targue de défendre les plus faibles. Elle revendique le monopole de la solidarité et de l’humanisme. La gauche ment avec affront et une grande majorité des médias couvre cette imposture. La gauche a résolument fait le choix d’opprimer les petits et les faibles en tournant le dos au sens des réalités et surtout de l’humain ! Elle est la meilleure collaboratrice de ceux qui ne souhaitent voir en l’individu qu’un consommateur, bien portant, dénué de tout sens du bien et du mal, perméable à toute idéologie et coupé de ses racines.
Voilà pourquoi dimanche, je ferai le choix de la raison et de l’humain en apportant mon suffrage à Nicolas Sarkozy. Rien ne m’empêchera d’ailleurs, lors des législatives du mois de juin, de revenir à ma préférence du premier tour de la présidentielle afin de bien signifier que je ne soutiens pas ce candidat mais que je barre la route à son concurrent.
Si vous préférez également éviter la politique du pire, si vous appartenez aussi à la race de ceux qui privilégient l’humain sur toute autre considération, vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire dimanche !
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