Que l’on soit d’accord avec ses propos ou pas, incontestablement, Jean-Luc Mélenchon est un tribun talentueux. Mais, ceci n’empêchant pas cela, il est également ingénieusement opportuniste. Ce petit malin voudrait profiter du flottement et de la confusion politique qui semble s’installer à droite et particulièrement au FN, pour attirer dans ses filets tous ces électeurs “fâchés, pas fachos”. De sa part, la précision est importante, car il a une notion très singulière de ceux qu’il dénomme “fachos”, c’est-à-dire tous ceux qui pensent : France, nation, souveraineté et indépendance. Sauf que Mélenchon oublie que son organisation, “La France insoumise”, affiche, sans complexe, sa complaisance envers l’ultragauche factieuse et accueille, en son sein, tous les extrémistes issus de groupuscules d’une intolérance crasse, comme les indigènes de la République ou d’autres, venant de diverses associations pro-immigration et islamo-gauchistes. Ces extrémistes, qui, une fois élus, ont de la difficulté à dire qu’ils aiment la France ! Quelques fachos de plus ou de moins, ne changeront pas grand-chose à la cohérence idéologique des “insoumis”. Mélenchon, lui-même, n’est-il pas un grand admirateur du fameux Robespierre, qui érigea, en 1792, la terreur en système politique ? Après quelques crimes et massacres particulièrement ignobles, la Terreur, pendant deux ans, pratiqua les exécutions de masse et fera, environ, 100 000 victimes (à cette époque, Paris compte, à peu près, 500 000 habitants). Robespierre finira sur l’échafaud, guillotiné… place de la Révolution (actuelle place de la Concorde). Conséquence à méditer, pour celui qui se veut le chantre de la révolution permanente.
Que le sieur Mélenchon se figure qu’il peut s’autoproclamer premier opposant au gouvernement Macron, parce qu’il prononce le mot “facho” à tout propos à l’encontre de tous ceux qui ne pensent pas comme lui ou parce qu’il se fait remarquer par n’importe quel moyen, prouve qu’il n’a pas compris l’actuel état d’esprit des Français et qu’il les prend pour de gros naïfs. Mais, à part ses supporteurs et, évidemment, les médias et le gouvernement, tous complices, trop contents de nous jouer la mascarade du jeu démocratique et du changement, peu de gens sont dupes. L’illusion d’une contestation révolutionnaire folklorique ne pourra pas faire l’impasse de l’aspiration des Français à une opposition crédible, préparant l’alternance et proposant des actes concrets qui répondent véritablement à leurs préoccupations. Ils n’ont que faire des divertissements potaches d’agitateurs professionnels, élus de la “France insoumise”, qui pour affirmer leurs différences, à l’Assemblée nationale, s’habillent décontractés, gesticulent dans tous les sens et s’éparpillent en faisant le plus de bruit possible. De ces parodies puériles, les Français en ont soupé.
On sait bien qu’en politique tous les coups sont permis, mais tout de même, en ces temps difficiles, la France mérite un peu plus de gravité ! Seulement, voilà, c’est mission impossible pour faire comprendre à un gaucho pur sucre, biberonnant à l’idéologie libertaire post soixante-huitarde, que notre pays est en guerre contre le terrorisme islamiste (320 morts depuis l’état d’urgence en novembre 2015 !), et que de plus en plus de Français comprennent mieux la corrélation de cette conjoncture avec une immigration, récente ou ancienne, perméable aux préceptes islamistes. Sans parler du déni des problèmes liés à l’immigration pléthorique, imposée par nos gouvernants depuis des décennies, il n’y a plus que Mélenchon, ses amis gauchistes et tous les islamo-collabos de tous bords, pour ne pas voir que, dans ces conditions, le peuple devient majoritairement anti-immigration.
Jean-Luc Mélenchon, malgré son sens de la rhétorique, n’est qu’un illusionniste d’extrême gauche, pétri d’idéologie stalinienne et borné par ses principes. S’il n’est pas que dans la posture et s’il envisage vraiment tout ce qu’il dit, c’est désespérant. Pour lui ! Les Français, eux, s’en remettront et, n’en doutons pas, continueront leur “dégagisme” pour le mener jusqu’à son terme : renvoyer le citoyen Mélenchon et ses aberrations révolutionnaires dans la poubelle de l’Histoire.
Pour construire, sérieusement, une véritable alternance nationale, patriote et souverainiste.
Claude Picard