Cet été, “la musique était de Manuel Valls mais les paroles étaient de Christiane Taubira”, affirme Éric Zemmour sur RTL mardi 3 septembre. “La forme était inspirée par le ministre de l’Intérieur quand le fond était signé par son collègue de la justice. Le président de la République et le Premier ministre insistent lourdement et presque obsessionnellement sur la sécurité des Français quand leur objectif réel est de trouver le moyen le plus efficace de vider les prisons. Puisque la gauche est convaincue que la prison est l’école du crime et, en tout cas, la cause exclusive de la récidive, il est en effet imprudent d’envoyer des gens en prison. La droite était beaucoup moins audacieuse et pleine de contradictions : d’un côté, la loi Dati de 2009 enjoignait au juge de ne pas mettre en prison les condamnés à des peines de moins de deux ans, et de l’autre, Sarkozy se méfiant du laxisme compassionnel des juges, leur imposait des peines-plancher en dessous desquelles ils ne pouvaient descendre pour les récidivistes. Une politique erratique qui a successivement vidé et rempli les prisons. La gauche, au moins, a le mérite de la cohérence, elle supprime les peines-plancher. La peine de probation pour les moins de cinq ans, quel que soit le nom qu’on lui donnera si elle acquiert force de loi, permettra de faire sortir des milliers de prisonniers, une sorte d’amnistie géante, un air de fête révolutionnaire. Car c’est bien une victoire révolutionnaire, celle du Syndicat de la magistrature, dont les hommes tiennent la place Vendôme depuis l’arrivée de Taubira. Le délinquant est, pour le syndicat, une victime, une victime d’une société bourgeoise, patriarcale, raciste, victime d’une société qui n’aime pas les jeunes, les immigrés, victime qu’il faut protéger et éduquer dans la liberté car, c’est bien connu, on n’obtient rien par la contrainte…”
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