Invitée politique du Grand Matin sur Sud Radio, le jeudi 2 juillet 2020, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, est revenue sur les critiques de Roselyne Bachelot vis-à-vis des médecins, la veille, à l’Assemblée nationale.
Les mots sont forts et sans surprise, font réagir. Au lendemain de l’audition de Roselyne Bachelot devant la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19, ses déclarations suscitent l’émotion. L’ancienne ministre de la Santé ne s’est pas privée de dire le fond de sa pensée sur la façon dont la crise sanitaire a été gérée par l’Exécutif. Très présente pour commenter cette actualité pendant et après le confinement, Roselyne Bachelot n’a pas hésité à dénoncer la responsabilité d’Agnès Buzyn, auditionnée l’avant-veille dans les mêmes circonstances, mais également à tacler les médecins. Celle-ci a affirmé que ces professionnels n’avaient pas prévu de stocks de masques et de blouses. Évoquant un “pays infantilisé”, elle s’est demandée s’il fallait attendre que le préfet ou le directeur de l’ARS vienne avec une “petite charrette” leur apporter des masques. Des mots sur lesquels Marine Le Pen a exprimé son désaccord ce 2 juillet au micro de Sud Radio.
“Quelqu’un qui a quitté la politique”
“Ses propos sont indignes. Ils proviennent de quelqu’un qui a quitté la politique et qui donc probablement a oublié quelles sont les responsabilités qui pèsent sur des ministres face à une pandémie.”. Recentrant la discussion sur les propos de Roselyne Bachelot, le journaliste a interrogé : “Mais elle dit aux médecins eux-mêmes de faire un peu leurs stocks. Elle tacle au passage d’ailleurs Agnès Buzyn. Elle dit ‘Quand on est ministre, il faut tout connaître, tout savoir.’. Elle ne la dédouane pas…”.
“Les médecins ont été les victimes”
Et Marine Le Pen de persister dans ses critiques : “En l’espèce, je crois qu’elle (Roselyne Bachelot) a tort. les médecins ont été les victimes de la gestion de cette crise.”. Prenant la défense des professionnels de santé, la présidente du RN a en revanche accusé l’ex-ministre de la Santé, partie au début de la crise du coronavirus pour remplacer au pied levé le candidat parisien LREM Benjamin Griveaux : “Je veux bien que Madame Buzyn ou d’autres cherchent à échapper à leurs responsabilités mais elle est pleine et entière.”.